Joe contre le Volcan, John Patrick Shanley, 1990

     Joe contre le Volcan, comédie de John Patrick Shanley. Avec Tom Hanks, Meg Ryan, Lloyd Bridges, Robert Stack...

La note de Tranches de Ciné : 2,5/5

     Le pitch : Joe Banks (T. Hanks) est mal fichu. En tous cas, c'est ce qu'il pense constamment, en hypocondriaque qu'il est. En plus, il a un travail qu'il ne supporte pas et qui le pousse encore plus à penser qu'il est mal fichu. Un jour, son médecin lui apprend qu'il a un voile au cerveau, une maladie rare et incurable, et qu'il lui reste donc peu de temps à vivre. Quelques jours plus tard, un riche homme d'affaires arrive chez lui, au courant de sa situation, et lui propose un marché : de l'argent à volonté pendant tout le temps qu'il lui reste mais, à la fin, il devra se jeter dans un volcan pour empêcher la disparition d'une île, prévue par une ancienne légende.

     La critique : Je l'ai dit dans la critique d'Il n'est Jamais Trop Tard, Tom Hanks est un acteur que j'admire. Mais là, c'est presque un faux-pas complet...

     Avant toute chose, petit avertissement aux spectateurs qui n'ont pas encore découvert cette comédie : attention, c'est un conte ! Oui, oui, un conte comme ceux que Charles Perrault faisait commencer par "Il était une fois...". D'ailleurs, Joe contre le Volcan respecte la règle à la lettre puisqu'il commence également par ces quatre mots. Ces derniers sont d'ailleurs suivis par quelques autres mots qui mettent directement dans l'ambiance du film : quelque chose d'assez proche de nous mais finalement assez surréaliste. Et la scène d'introduction ne fait que confirmer cela. Des hommes et des femmes vont travailler (proche de nous), le tout en suivant un chemin très particulier et sur une musique elle aussi assez particulière bien que sympathique (surréaliste). Et le film ne suivra plus que cette ligne directrice. Le personnage de Joe Banks se retrouve confronté à toutes sortes de péripéties dignes d'un conte pour enfants. Malheureusement, le scénario est un peu bancal. Ou plutôt, il manque de souffle. En effet, une fois les premiers éléments de l'histoire plantés, il semble que les scénaristes aient eu du mal à tenir jusqu'au bout. Quelques scènes seront intéressantes, amusantes, plaisantes mais le film dans son ensemble devient hélas trop vite lassant... Et puis la mise en scène n'est pas à tomber par terre. Si le film s'interroge de manière plus ou moins adroite sur le sens à donner à sa vie, le spectateur s'interrogera plus régulièrement sur le pourquoi du choix qui l'a conduit à regarder ce film.

     Côté casting, Tom Hanks porte le film. S'il se montre assez peu investi dans le rôle, il faut bien lui reconnaître qu'il occupe l'écran sans problème et qu'il réussit à réhausser d'un cran le niveau de ce film. Heureusement d'ailleurs car ce n'est pas Meg Ryan, malgré son triple rôle, qui pourra prétendre à cela. Si elle joue avec énergie et semble assez pétillante, elle n'est pas pour autant au maximum de ce qu'elle peut donner.

     Joe contre le Volcan est donc une comédie-conte pleine de bonne volonté et de bonnes intentions mais qui n'arrive pas à capter le spectateur.

     Le "Oh, au fait !" :

     Il s'agit de la première collaboration entre Tom Hanks et Meg Ryan, qui se croiseront à nouveau en 1993 dans Nuits Blanches à Seattle et en 1998 dans Vous Avez un Mess@ge, de Nora Ephron, qui nous a quittée le 26 Juin dernier.