Tranches de Ciné

     Fight Club, film d'action de David Fincher. Avec Brad Pitt, Edward Norton, Helena Bonham Carter, Meat Loaf...

La note de Tranches de Ciné : 4,5/5

     Le pitch : Un homme (E. Norton), qui cherche un sens à sa vie, rencontre dans un avion Tyler Durden (B. Pitt), un fabriquant de savons. Ensemble, ils vont fonder le Fight Club, un club de combats clandestins. Peu à peu, le nombre de membres augmente et Tyler commence à pousser le concept de plus en plus loin.

     La critique : Enfin j'ai l'occasion de voir ce film dont mes amis m'ont tant parlé. Et je comprends pourquoi ! Ce film est sans doute l'un des mieux réalisés que j'ai pu voir au cours des dernières années.

     Il brille notamment par sa capacité à nous faire croire à quelque chose pour mieux le détruire en deux secondes et nous emmener sur une autre piste qu'on trouve d'abord surprenante mais finalement très logique. C'est donc le scénario en lui-même qui est un grand atout de ce film. J'avoue qu'il a commencé à me perdre à deux reprises : avant la rencontre entre les personnages de Brad Pitt et d'Edward Norton et le quart d'heure juste avant qu'on découvre le Projet Chaos, au nom particulièrement bien choisi. J'ai trouvé à ces moments que David Fincher avait tenté de pousser un peu plus l'intrigue sans pour autant l'alimenter correctement. Néanmoins, si ces passages sont présentés ainsi dans le roman d'origine (signé Chuck Palahniuk), je pense qu'il faudrait plutôt critiquer ce dernier. Autre grand atout de Fight Club : ses deux personnages principaux. Il est vrai que le personnage de Tyler Durden, qui porte cette idéologie anarchiste à la base du Fight Club, est sans aucun doute le plus charismatique, celui qui attirera le plus les regards et l'attention, ainsi que la réflexion d'ailleurs, mais celui du narrateur qu'interprète Edward Norton est au moins autant intéressant. A eux deux, ces personnages portent le film.

     Et puisqu'on parle des personnages, autant parler de leurs interprètes. Commençons par Edward Norton. Il prouve ici qu'il est sans conteste un excellent acteur. Ses expressions sont particulièrement travaillées dans ce film, ce qui accroît considérablement la dimension du personnage et son côté perturbé (et perturbant finalement). Quant à Brad Pitt, il offre ici une prestation qui me rappelle son personnage dans L'Armée des Douze Singes (Terry Gilliam, 1995). Il incarne à la perfection cet anarchiste complètement cinglé (car oui, il est cinglé, on ne peut pas dire le contraire). Il l'incarne à tel point que, désormais, les deux sont liés. Jamais on ne pourra penser à quelqu'un d'autre qu'à Brad Pitt en pensant à Tyler Durden. Si jamais un jour, un remake du film est lancé, on ne pourra pas s'empêcher de comparer le nouvel interprète du personnage à Brad Pitt. Et il est quasiment sûr qu'on sera finalement déçu par ce nouveau visage donné à Tyler Durden, tant Brad Pitt l'a sublimé. Terminons juste avec un mot sur Helena Bonham Carter, qui incarne ici Marla. Malgré le fait que ce soit un second rôle, elle reste quand même très présente à l'écran, ce qui est une très bonne chose. Enfin un second rôle qui a de la consistance !

     Fight Club est donc un excellent film, malgré deux ou trois phases plus ou moins pertinentes.

     Le "Oh, au fait !" :

     Le fait que ce soit une New Beetle (la voiture de chez Wolkswagen) qui subisse les coups de Tyler et du narrateur est l'idée de leurs interprètes respectifs, qui se sont découvert un point commun au sujet de cette voiture : il ne l'aime pas du tout.

     Plus de 1 500 prises ont été réalisées pour ce film. En règle générale, un film de 2h (comme c'est le cas ici) nécessite le tournage de 500 prises environ (soit 3 fois moins).