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11 avril 2013 4 11 /04 /avril /2013 17:28

     Star Wars-Episode III : La Revanche des Siths, film de science-fiction de George Lucas. Avec Hayden Christensen, Natalie Portman, Ewan McGregor, Ian McDiarmind...

La note de Tranches de Ciné : 4,5/5Star_wars_episode_three_poster2.jpg

 

     Ce film est la suite de Star Wars-Episode II : L'Attaque des Clones (George Lucas, 2002).

     Il est suivi par Star Wars-Episode IV : Un Nouvel Espoir (George Lucas, 1977).

 

     Le pitch : Alors que la Guerre des Clones fait rage dans la galaxie, le Chancelier Palpatine (I. McDiarmind) est enlevé par le Général Grievous, sous les ordres du Comte Dooku (C. Lee). Les deux Jedi Anakin Skywalker (H. Christensen) et Obi-Wan Kenobi (E. McGgregor) sont envoyés à son secours. De retour sur Coruscant, les événements se compliquent, Padmé (N. Portman) est enceinte, Palpatine s'oppose de plus en plus au Conseil des Jedi et Anakin, tiraillé entre son engagement de Jedi et son amitié pour le Chancelier, hésite de plus en plus sur les choix qu'il doit faire. Jusqu'à ce qu'il prenne la plus importante décision de sa vie.

 

     La critique : Alors que les deux premiers épisodes de sa prélogie ont été assez décriés (et le sont encore aujourd'hui), George Lucas signe en 2005 le film qui vient boucler la boucle en faisant le pont avec la trilogie originale.

     Quitte à ce que vous me premiez pour un fou, je l'affirme : l'épisode III est l'un des meilleurs de la saga Star Wars. Il vient idéalement conclure cette deuxième phase de la série en offrant un condensé du meilleur de celle-ci. Rien que l'ouverture en impose. Cette bataille spatiale incroyable qui se déroule au-dessus de Coruscant est impressionnante. Mais surtout, cette intensité qui se dégage de ce conflit, on la retrouve tout au long du film, construit sur une tension de plus en plus palpable au fur et à mesure que l'on avance dans l'histoire. Plus encore qu'auparavant, le doute est une notion bien présente dans La Revanche des Sith. Alors, plus moyen de s'en défaire. D'autant que l'on sait pertinnement comment tout cela va finir ! Le jeu repose alors sur l'idée de voir et de découvrir comment tout ceci a pu tourner, quels ont été les éléments déclencheurs. Et là, George Lucas réalise un bon coup en développant une intrigue aussi intéressante que bien filée. De plus, il fait construit encore et toujours le lien avec les cinq autres épisodes en implantant des personnages dont l'importance est considérable pour la continuité du récit vers l'ancienne trilogie, en faisant des références à des éléments passés et à venir... Bref, George Lucas boucle la boucle sans rien oublier.

     Côté casting, tous les noms de l'épisode précédent sont de retour. Natalie Portman et  Ewan McGregor n'ont, une fois de plus, rien à se reprocher. Je disais en parlant de L'Attaque des Clones, que McGregor composait un excellent Obi-Wan. Il ne fait ici que confirmer mes propos. Il a vraiment la tête de l'emploi ! Hayden Christensen est plus intéressant quant à lui. Peut-être plus à l'aise encore dans son rôle, il développe Anakin et lui donne plus de profondeur, il le rend plus humain encore.

     Le cycle est donc complet avec cet épisode III d'excellente facture qui offre un final à la prélogie dans un grand spectacle spatial.

 

     Le "Oh, au fait !" :

     Pour le duel entre Anakin et Obi-Wan, Hayden Christensen et Ewan McGregor ont dû s'entraîner pendant trois mois à raison de cinq ou huit heures par jour. A l'écran, le duel dure près de 12min, ce qui en fait un des combats les plus longs du cinéma.

     Le jour où Hayden Christensen a mis le costume de Dark Vador et ainsi ramené la célèbre armure sur un plateau de cinéma plus de 20 ans après l'épisode VI, 1 500 personnes sont venues sur le tournage pour le voir enfin !

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10 avril 2013 3 10 /04 /avril /2013 20:36

     Star Wars-Episode II : L'Attaque des Clones, film de science-fiction de George Lucas. Avec Ewan McGregor, Hayden Christensen, Natalie Portman, Samuel L. Jackson...

La note de Tranches de Ciné : 4/5affclones.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg

 

     Ce film est la suite de Star Wars-Episode I : Lla Menace Fantôme (George Lucas, 1999).

     Il est suivi par Star Wars-Episode III : La Revanche des Sith (George Lucas, 2005).

 

     Le pitch : La République Galactique est en crise. Des systèmes séparatistes s'organisent et se réunissent afin de contester ce système, sous la houlette du Comte Dooku, ancien Jedi passé du Côté Obscur. La sénatrice Amidala (N. Portman) fait d'ailleurs l'objet d'attentats. Obi-Wan Kenobi (E. McGregor) et Anakin Skywalker (H. Christensen) ont alors pour mission de la protéger et, dans leur enquête pour découvrir qui a tenté d'assassiner la sénatrice, les deux Jedis vont découvrir le plus grand secret de la République. Quant à Anakin, la présence de Padmé le trouble de plus en plus.

 

     La critique : Nombreux sont ceux qui pensent que l'épisode I est le moins bon de la saga Star Wars. Personnellement, je pense plutôt qu'il s'agit de l'épisode II.

     Que je m'explique (avant de me faire lyncher), je ne considère pas L'Attaque des Clones comme un mauvais Star Wars. En effet, il y a tout ce qu'il faut dans ce film pour satisfaire un fan de Star Wars. On retrouve complètement tout l'univers imaginé par George Lucas il y a maintenant bien longtemps et le maître (osons l'appeler comme ça) pose dans cet épisode II nombre d'éléments essentiels à la lecture des événements qui surviendront bien des années plus tard dans la trilogie originale.Le scénario en lui-même tient particulièrement bien la route. Il permet de faire un pont tout à fait correct avec La Menace Fantôme et se déroule très bien ensuite. Les événements se suivent et ne se ressemblent pas et cette histoire offre finalement un bon Star Wars. Néanmoins (il fallait bien y venir), le reproche que l'on pourrait faire à George Lucas, c'est d'avoir trop insisté sur la romance qui lie Padmé et Anakin. Alors, c'est essentiel, je le concède, mais c'est trop appuyé. On flirte parfois avec la romance qu'on nous sert bien trop souvent dans certaines comédies Hugh-Grantesques. On remerciera tout de même George Lucas de nous offrir dans ce film des moments d'anthologie : la bataille de Géonosis, le duel entre Dooku et Yoda...

     Côté casting,c'est avec un plaisir immense que je retrouve Ewan McGregor dans le rôle d'Obi-Wan Kenobi. Ecellent, il apporte à son personnage tout le calme dont il doit faire preuve face aux événements. Il compose un Kenobi plus sage que dans La Menace Fantôme et accorde parfaitement son jeu à ce changement de ton. Il est Kenobi plus qu'Alec Guinness ne l'était (ne me lynchez pas). Natalie Portman est également de retour. Son personnage était plus central dans ce nouvel épisode, elle bénéficie d'une plus grande mise en lumière et donc de plus grandes possibilités pour affirmer son jeu. Et elle le fait bien. Son interprétation de Padmé est à l'image de celle de McGregor en Kenobi : plus affirmée, plus présente qu'auparavant. Enfin, on découvre évidemment ici Hayden Christensen dans le rôle d'Anakin Skywalker, succédant ainsi à Jake Lloyd. Christensen apporte ici tout ce qui fait le jeune Anakin, alors padawan d'Obi-Wan : de l'impatience, de l'arrogance... Si cela est parfois trop poussé par l'acteur, il n'en demeure pas moins, qu'il compose son Anakin avec une certaine aisance qui le légitime finalement dans le rôle.

     George Lucas offre donc une suite de bonne facture à sa Menace Fantôme mais la fait trop ressembler à une comédie romantique sur fond de bataille spatiale. Si la romance entre Anakin et Padmé est très importante au regarde de la saga dans son ensemble, on pourra trouver qu'elle est trop mise en avant dans ce film, éludant ainsi les événements qui vont venir bouleverser l'ordre galactique.

 

     Le "Oh, au fait !" :

     Vous l'avez sûrement remarqué, lorsque Anakin massacre les Hommes des Sables sur Tatooine, un homme crie "Non Anakin, non !". Il s'agit en fait de Qui-Gon Jinn, l'ancien maître d'Obi-Wan Kenobi. L'acteur Liam Neeson fait donc une petite apparition vocale dans ce film.

     L'Attaque des  Clones a été projeté en avant-première mondiale au Tribeca Festival, créé par Robert De Niro, à 500$ le ticket. Toutes les recettes issues de la vente des tickets ont été versées aux associations d'aide aux familles des victimes des attentats du 11 Septembre 2001.

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23 mars 2013 6 23 /03 /mars /2013 23:07

     15 Ans et Demi, comédie de François Desagnat & Thomas Sorriaux. Avec Daniel Auteuil, Juliette Lamboley, Lionel Abelanski, François Damiens…

La note de Tranches de Ciné : 1,5/515_ans_et_demi-0-6f0386.jpg

 

     Le pitch : Philippe Le Tallec (D. Auteuil) est un célèbre biochimiste à qui tout réussi. Mais depuis 15 ans qu’il vit  Boston, il n’a eu que trop rarement l’occasion de voir sa fille Eglantine (J. Lamboley). Mais lorsque l’ex-femme de Philippe l’appelle pour venir s’occuper de sa fille pendant trois mois, ce dernier ne se fait pas prier et revient en France. Mais il ne s’attendait pas à retrouver Eglantine en pleine crise d’adolescence.

 

     La critique : Si le pitch prêt à sourire bien qu’il soit beaucoup trop classique, le film a beaucoup plus de mal à le faire…

     Pourtant, il y a de bonnes choses à trouver dans cette comédie mais le niveau oscille tellement entre le bon, le tout juste moyen et le franchement mauvais que l’on se lassera sans problème. Déjà, on pourra reprocher à François Desagnat à Thomas Sorriaux d’avoir voulu faire un teen movie à la française. Les Américains sont bien les seuls à savoir faire ça correctement (et ce n’est déjà pas toujours terrible) alors laissons-leur ce monopole. Du coup, on se retrouve dans un véritable raz-de-marée nourrit de bons sentiments, de prises de tête père/fille et d’humour limite. Bref, on nous raconte une histoire incroyablement banale. Ajoutez à cela le fait que la réalisation est elle aussi banale au possible est vous avez tout bon concernant ce film. Enfin j’exagère. La réalisation a ses bons côtés, et notamment cette idée d’insérer des scénettes déjantées en plein milieu du récit pour exprimer certains réflexions des personnages (je pense notamment à Daniel Auteuil en mode gangsta ou encore à cette référence aux films de la Hammer). Soupçon d’humour bien trouvé au milieu de l’habituel, ça ne fait pas de mal. On pensera aussi au personnage d’Albert Einstein, expression de l’inconscient de Philippe. Idée sympathique mais trop anecdotique cependant. Mais ça ne suffit pas. Non, mettre des petites pointes bien pensées par-ci, par-là n’est pas suffisant pour empêcher le film de s’essouffler et celui-ci le fait sans attendre. Après 30 minutes, il ne se passe toujours rien d’exceptionnel et on a presque l’impression de voir coller à l’écran ce que certains d’entre nous vivent au quotidien. Encore une fois, le manque de fantaisie général fait de ce film un tableau, une photo de l’adolescence de nos jours, de la famille monoparentale d’aujourd’hui et des rapports parents/enfants modernes…

     Côté casting, Daniel Auteuil est ici dans une comédie. Et apparemment, il n’a toujours pas compris que comédie ne rime pas forcément avec sur-jeu et esbroufe. Il en rajoute un maximum quand il s’agit de faire rire et ça en devient fatigant. Pourtant, il n’est pas mauvais acteur, on le sait et on le voit encore ici. Mais non, définitivement, le monde de la comédie continuera à se faire sans lui. En revanche, Juliette Lamboley est plus à l’aise. Plutôt naturelle, elle rehausse le niveau du film par son côté pétillant et son jeu qui peut être touchant (le touchant est difficile à déceler dans ce déversement de pathos mais il y en a bien grâce à elle). Les seconds rôles sont quant à eux plutôt anecdotiques. Si François Damiens et François Berléand sont toujours sympa à regarder à l’écran, il reste malgré tout un peu en arrière.

     François Desagnat et Thomas Sorriaux signent donc ici un essai raté de teen movie à la française qui ressemble finalement plus à un téléfilm du lundi soir sur TF1…

 

     Le "Oh, au fait !" :

     Benjamin Siksou, qui interprète ici Gaspard, l'ami d'Eglantine, est notamment connu pour avoir été l'un des candidats (et finaliste) de la Nouvelle Star 2008. Au cinéma, il avait notamment prêté ses traits au Largo Winch adolescent du film éponyme.

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13 mars 2013 3 13 /03 /mars /2013 19:52

     Case Départ, comédie de et avec Thomas Ngijol, Fabrice Eboué, et aussi de Lionel Steketee. Avec aussi Etienne Chicot, Stefi Celma, Eriq Ebouaney, David Salles...

La note de Tranches de Ciné : 1/5Case-Depart_affiche-471x640.jpg

 

     Le pitch : Régis (F. Eboué) et Joël (T. Ngijol) n’ont rien en commun. L’un est comptable et conseiller municipal, l’autre est chômeur tout juste sorti de prison. L’un a acheté un pavillon pour vivre avec sa femme et sa fille, l’autre vit dans l’appartement de sa mère. Pourtant ils ont le même père et, alors que celui-ci est mourant, ils doivent se rendre tous les deux à son chevet aux Antilles. Là, leur père leur lègue leur trésor : l’acte d’affranchissement de leurs ancêtres. Mais, totalement irrespectueux et déçus de voir un tel trésor, les deux hommes le déchirent. Leur vieille tante leur jette alors un sort qui les renvoie au XVIIIème siècle afin qu’ils comprennent par quelles souffrances sont passés leurs ancêtres esclaves.

 

     La critique : Case Départ a tout du film qui aurait pu faire un carton plein et qui s’enlise pourtant dans la mélasse des comédies ratées de A à Z.

     Il n’y a rien à sauver dans ce film. Pourtant, le sujet de départ, bien que vu et revu, prête à réaliser de bonnes choses. Le sujet de fond est loin d’être idiot (devoir de mémoire en première ligne notamment) mais il est traité d’une manière si lamentable que rien ne saura le mettre en valeur. Ce film est un film à blagues (au-delà du fait d’être une blague en lui-même). On connaissait les films à sketchs, où se succèdent des scénettes amusantes sans forcément avoir de lien solide entre elles, voici le film à blagues donc, où le principe est quasiment le même : on fait se succéder des scènes qui, cette fois, sont liées entre elles, et pour chacune d’entre elles, on pose une blague ou deux, la multiplication de celles-ci entraînant nécessairement une catastrophique chute du niveau d’humour. Se suivent alors de manière poussive des blagues sur les Noirs, sur les homosexuels et sur les Juifs. Déjà que cette option provoque une horrible succession de clichés qu’on aurait pu croire d’un autre temps, il faut en plus que lesdites blagues soient d’un goût profondément mauvais. Alors évidemment, on sourit parfois, parce qu’avec cette multitude de « traits d’humour » on aura forcément un petit élément drôle à un moment ou à un autre. De plus, le scénario en lui-même (je parle en termes de succession des événements) n’est pas trop trop mal ficelé bien qu’il soit beaucoup trop classique et attendu. A l’image des blagues, certains scènes sont d’un mauvais gout sans nom et ne revêtent strictement aucun intérêt. A vouloir trop faire rire, il faut quand même faire attention à ne pas devenir un bouffon.

     Côté casting, on pouvait s’attendre à deux choses avec Fabricé Eboué et Thomas Ngijol : soit ils réussissaient avec brio leur passage de la scène à l’écran (prouvant ainsi que les humoristes actuels peuvent effectivement le faire, ce sont on n’est toujours pas sûr), soit ils se plantaient. Et ils se sont bien plantés. Si Ngijol fait preuve d’un peu de fantaisie par instants, ce n’est finalement pas grand-chose au regard du film dans son ensemble, et en particulier au regard de la prestation de Fabrice Eboué qui plombe le tout par son jeu archi-classique et sans aucune originalité. Quant aux autres acteurs, rien à dire, ils sont quasiment effacés de l’écran.

     Case Départ se vendait comme la bonne surprise du moment, il s’est finalement révélé être la plus mauvaise comédie que le cinéma français a pu commettre au cours des dernières années.

 

     Le "Oh, au fait !" :

   Thomas Ngijol et Fabrice Eboué ont tous les deux été révélés par le Jamel Comedy Club, où ils se sont donc rencontrés.

     Le tournage a duré 44 jours entre Paris et Cuba, choisie après que les réticences de la population martiniquaise aient finalement empêcher le film de se tourner à La Martinique, l'île entretenant des rapports complexes avec son passé lié à l'esclavagisme.

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24 février 2013 7 24 /02 /février /2013 00:07

     Le Come Back, comédie romantique de Marc Lawrence. Avec Hugh Grant, Drew Barrymore, Brad Garrett, Emma Lesser...

La note de Tranches de Ciné: 2,5/5ms_99696408_le-come-back.jpg

 

     Le pitch : Après avoir connu son heure de gloire avec son groupe Pop dans les années 1980, Alex Fletcher (H. Grant) est un artiste sur le déclin. Mais un jour, Cora Corman (H. Bennett), pop star planétaire lui propose un duo, pour lequel il doit vite écrire et composer une chanson. Sans grande inspiration, il va trouver son salut dans sa rencontre avec Sophie Fisher (D. Barrymore), jeune femme qui s’occupe de ses plantes vertes et qui semble avoir un don pour écrire des paroles.

 

     La critique : La comédie romantique est un genre risqué. Soit vous arrivez à donner une œuvre originale, soit vous tombez dans le cliché. Le Come Back est quelque part entre les deux.

     L’histoire du film par exemple n’est pas d’une grande originalité : un homme est dans une situation donnée qui l’amène à rencontrer et fréquenter une femme et, à partir de là, effusion de sentiments et tout ce qui va avec. On est dans le cliché n°1. Malgré cela, Marc Lawrence surfe sur celui-ci en livrant quelque chose de plutôt léger. On ne sombre pas dans une sentimentalisme abusif et on retrouve assez régulièrement des petits touches d’humour et d’ironie qui libère le film de ce cliché. Ensuite, on a toute l’intrigue (si on peu appeler ça comme ça) qui tourne autour de Sophie, incarnée par Drew Barrymore, et de son passé. Cliché n°2 cette fois avec les amours passées et déçues et les amours présentes et qui ne savent pas trop où elles vont. Bon par contre, cette fois, Marc Lawrence ne semble pas réussir à s’extirper du piège et laisse le cliché tel quel. Finalement, on obtient une comédie romantique sympathique, drôle parfois, lente aussi (la fameuse stratégie où on avance d’un pas pour reculer de deux et finalement avancer de trois à la fin, typique du genre), qui flirte avec la limite entre le bon et le trop classique. Formatée malgré tout, cette histoire est mignonne et délassante mais c’est tout.

     Côté casting, Hugh Grant offre le strict minimum. Puisqu’il incarne un personnage formaté du genre, il offre un jeu formaté du genre. Hugh Grant s’enlise alors dans un jeu proche de ce qu’il offre régulièrement mais constamment en dessous du niveau habituel. On sait pourtant qu’il peut faire de bonnes choses dans ce domaine là (il n’y a qu’à voir Quatre Mariages et Un Enterrement ou Love Actually pour s’en rendre compte) mais là, ce n’est décidément pas ça. Quant à Drew Barrymore, dont j’avoue ne connaître la carrière que par E.T. et les immondes Charlie’s Angels, elle me semble ici plus à l’aise que son Hugh Grant de partenaire. Elle est pétillante et rafraîchit un peu l’atmosphère du film.

     Le Come Back aurait pu être un film vraiment sympa si le niveau n’avait pas été si inégal. Marc Lawrence semble vouloir se sortir des pièges du genre mais n’y arrive que partiellement. Dommage…

 

     Le "Oh, au fait !" :

     Le groupe Pop, inventé pour le film, est inspiré du véritable groupe Wham!. Comme avec Pop, si l'un des deux chanteurs (George Michael) a véritablement percé par la suite, l'autre (Andrew Ridgeley) est retombé dans l'anonymat.

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23 février 2013 6 23 /02 /février /2013 23:57

     Johnny English - Le Retour, comédie de Oliver Parker. Avec Rowan Atkinson, Gillian Anderson, Rosamund Pike, Dominic West…

La note de Tranches de Ciné: 3/5johnny-english-le-retour-dvd-fr-2d.jpg

 

     Le pitch : Après une mission qui a mal tourné, l’espion Johnny English (R. Atkinson) s’est retiré dans un monastère au Tibet. Et lorsque le MI-7 le rappelle pour une nouvelle mission, il repart plus paré que jamais pour protéger le Premier Ministre chinois. Mais avec Johnny English, rien ne tourne jamais rond.

 

     La critique : On avait à peu près tous gardé un bon souvenir du premier opus des aventures de Johnny English, l’espion le plus catastrophique de la profession. Si ce Johnny English - Le Retour reprend pour l’essentiel les mêmes ingrédients qui avaient fait le succès du premier film, on ne peut pas pour autant dire qu’il soit du niveau de ce dernier.

     Dans l’ensemble, cet épisode 2 reprend la même mécanique que le précédent : l’agent auquel on ne confierait même pas le balai, une enquête à mener, des gags… Tout est là pour tenter de reproduire la même recette que la dernière fois. Et d’ailleurs, ça marche relativement bien. Le scénario tient plutôt bien la route et l’humour est bien présent. Pour autant, on ressort du film avec une impression de déjà-vu et un arrière goût de réchauffé. Si cette comédie joue son rôle en étant un bon divertissement qui fait rire, on ne peut pas nier que le niveau est inégal d’un bout à l’autre du film. C’était pourtant bien parti avec cette introduction dans le monastère où l’on suit l’entraînement de Johnny English. On retrouve notamment là cet humour british absurde mais efficace. Mais par la suite, le film oscille entre petits trouvailles astucieuses et drôles et petit niveau. Cette inégalité rend finalement (et malheureusement) le film un peu longuet, même si l’on tient jusqu’au bout malgré tout. Certains passages biens fichus sont immédiatement suivis de scènes où tout ralentit (y compris l’humour), causant ainsi des cassures dans le rythme du film. Pour autant, n’oublions pas l’ensemble reste assez cohérent malgré cela. L’histoire rebondit bien et le spectateur ressort détendu. Mission accompli sur ce plan là donc.

     Côté casting, Rowan Atkinson réussit à se remettre complètement dans la peau du personnage. Il est exactement le même que dans le premier film, ce qui me fait penser à OSS 117, qui a pour point commun avec Johnny English de ne pas avoir évolué d’un film à l’autre et d’être un gaffeur invétéré. Par conséquent donc, Atkinson est à l’aise, ce qui se ressent à l’écran. On pourra peut-être néanmoins lui reprocher d’avoir trop formaté le personnage et de parfois se laisser piéger par certains gags. Quant aux seconds rôles, on ne peut pas vraiment dire qu’ils soient mauvais mais le contraire est aussi peu vrai. On est dans un niveau moyen, intermédiaire, quelque part entre des acteurs effacés et des acteurs qui s’expriment. Bref, que ce soit Gillian Anderson, Rosamund Pike ou Dominic West, tous sont présents sans être remarquables pour autant.

     Oliver Parker offre donc une suite moins efficace que Johnny English. Les ingrédients sont les mêmes mais la recette prend moins bien.

 

     Le "Oh, au fait !" :

     Pierce Brosnan a failli apparaître dans le film, en clin d'oeil au fait qu'il a été l'un des interprètes du célèbre James Bond.

     L'idée du personnage de Johnny English est née dans les années 1990, quand Rowan Atkinson apparaissait dans des spots publicitaires où il incarnait un espion gaffeur.

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23 février 2013 6 23 /02 /février /2013 23:49

     Lincoln, biopic de Steven Spielberg. Avec Daniel Day-lewis, Sally Fields, Tommy Lee Jones, Joseph Gordon-Levitt…

La note de Tranches de Ciné : 4,5/5affiche-lincoln-spielberg

 

     Le pitch : Seizième président des Etats Unis, Abraham Lincoln (D. Day-Lewis) a pour ambition d’abolir l’esclavage, ce qui a conduit son pays dans la guerre civile. Mais, contre vents et marrées, Lincoln tiendra bon et se battra jusqu’au bout pour obtenir le 13ème amendement.

 

     La critique : Il était étonnant de ne pas avoir vu, jusqu’à aujourd’hui, de film relatant la vie de l’un des plus célèbres présidents des Etats Unis (sinon le plus célèbre tout court). Steven Spielberg corrige donc cet oubli et il le fait avec brio.

     A la fois biopic et film historique, Lincoln est une fresque relatant l’un des événements majeurs de l’Histoire des Etats Unis (à savoir l’abolition de l’esclavage) mais ne se limite pas à cela et va dans un sens qui le pousse à explorer non seulement l’origine de cet événement mais aussi la personnalité de celui qui l’a monté de toutes pièces. On découvre alors ce pan de l’histoire que l’on ne connaît, celui qui est resté dans l’ombre, celui qui peut éventuellement entacher la légende et briser le mythe et où l’on découvre qui est l’homme derrière l’amendement. Mais attention, le but de Spielberg n’est certainement pas de détruire le mythe Abraham Lincoln. Bien au contraire, le réalisateur ne cherche qu’à le sublimer en s’appuyant notamment sur une brillante mise en scène. Lincoln repose sur une mécanique huilée comme Hollywood sait les faire et ne se heurte finalement à presque aucun obstacle. Je dis presque parce qu’il ne faut pas non plus nier que le film a tendance à trainer par moments. Par sa volonté d’explorer la vie de l’homme, ses doutes, ses soucis personnels et son rapport avec sa famille, Spielberg reste parfois très contemplatif dans sa mise en scène et donne finalement plus à voir qu’à vivre, un peu comme un exposé d’Histoire au collège ou au lycée. Mais ces instants là ne sont finalement pas grand-chose par rapport à la qualité du film dans sa globalité. Je le disais, à la fois biopic et film historique, Lincoln entraîne le spectateur dans son univers et se dresse finalement comme un tableau exécuté de main de maître par Steven Spielberg.

     Côté casting, Daniel Day-Lewis semble un choix évident. Sa stature, son attitude à l’écran font de lui un Abraham Lincoln idéal. Le piège avec ce rôle aurait été de tomber dans la démesure, de jouer de manière trop théâtrale et finalement de faire plus une caricature qu’une incarnation du président. Mais Daniel Day-Lewis est trop intelligent pour tomber dans ce genre de travers. Théâtral, il l’est, mais il reste dans une justesse sans égale. Son jeu complet repose sur cette capacité à être présent, non seulement parce qu’il incarne le personnage principal du film, mais aussi parce qu’il arrive à se porter en tant que tel. Il se met en avant et impose sa figure à l’ensemble du film mais, en même temps, il n’efface pas les autres comédiens. Et, par conséquent, Tommy Lee Jones et Sally Fields (pour ne citer qu’eux) ont un vaste champ devant eux pour s’exprimer à leur tour. Sally Fields notamment est brillante. Elle incarne la femme du président comme une tragédienne incarnerait une Andromaque. L’actrice plonge dans le pathos sans engloutir le spectateur dans une mélasse pathétique et cela ne fait que rendre sa prestation plus forte. Petit bémol, Joseph Gordon-Levitt, en plus de ne pas être très présent à l’écran (mais c’est le rôle qui veut ça), ne l’est pas non plus quand il y apparaît. Un peu en dessous de son jeu habituel, il livre une prestation plutôt effacée.

     Spielberg rend donc un très bel hommage au Président Lincoln à travers une épopée fabuleuse qui rappelle qu’il est bien loin le temps où le réalisateur filmait les aventures d’un extra-terrestre perdu sur Terre ou d’un archéologue aventurier.

 

     Le "Oh, au fait !" :

     Harrison Ford aurait pu incarner le vice-président Andrew Johnson. Mais le retard qu'a pris le projet a fait tombé cette idée à l'eau.

     C'est notamment pour les mêmes raisons que Liam Neeson n'a pas accepté le rôle de Lincoln.

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19 février 2013 2 19 /02 /février /2013 23:23

     The Descendants, drame de Alexander Payne. Avec George Clooney, Shailene Woodley, Amara Miller, Nick Krause…

La note de Tranches de Ciné : 4,5/5the_descendants.jpg

 

     Le pitch : Matt King (G. Clooney) est un père absent. Mais lorsque Elizabeth (P. Hastie) est victime d’un accident de bateau et se retrouve dans le coma, c’est à lui de s’occuper de ses deux filles Alexandra (S. Woodley) et Scottie (A. Miller). Ils doivent alors apprendre à se connaître et, ensemble, surmonter cette épreuve.

 

     La critique : Traitant de sujets comme la monoparentalité, la difficulté des liens père/filles ou d’autres thèmes du genre.

      Le film s’inscrit complètement dans le style du drame. On a des personnages face à des situations difficiles, plus ou moins torturés, qui doivent faire face mais qui ne sont que des humains… En cela, on retrouve dans The Descendants tout ce qui fait un bon drame. Avec une mise en scène soignée et admirable, Alexander Payne filme les affres de la vie avec empathie mais sans tomber dans un sentimentalisme naiseux (et nauséeux). Le spectateur est vraiment là en tant que spectateur, au sens propre du terme. Il assiste à ce spectacle, à cette chronique de la vie avec un regard attentionné bien qu’assez extérieur. Enfin, pas si extérieur que ça car ce que nous raconte le réalisateur, ce sont des choses qui arrivent dans la vie de tas de personnes tous les jours. On connaît tous (ou presque) quelqu’un qui s’est retrouvé dans une situation aussi délicate (quand ce n’est pas nous-mêmes). En conséquence, c’est un jeu de représentations qui s’opère, une catharsis. Les personnages que l’ont voit évoluer à l’écran sont autant de projections de nous. Car oui, ces personnages-là sont autant issus du commun des mortels que vous et moi. Ce sont des hommes, des femmes et des enfants comme ceux que nous croisons dans la rue chaque jour. Et le talent de Payne réside dans le fait qu’il arrive à les filmer dans leurs aléas sans pour autant les rendre trop banals. C’est là qu’est le secret de la réussite de ce film.

     Côté casting, George Clooney est ici très intéressant. Il ressemble autant à ses personnages habituels qu’il s’en éloigne. Il me fait notamment penser au personnage de Ryan, qu’il incarnait dans In the Air : un homme pris mais qui se retrouve assez démuni quand il doit se confronter à sa famille ou à ses amis. C’est très humain ce que l’on retrouve dans le jeu de George Clooney et, finalement, c’est très beau. On notera aussi la prestation d'Amara Miller, qui incarne la plus jeune des deux filles de Matt. Malgré (ou grâce à) sa jeunesse, elle est dans son rôle. Cette petite fille n’aurait pas pu paraître plus plausible qu’avec les mimiques et l’expressivité de cette jeune actrice. Enfin, la délicieuse Shailene Woodley n’est pas en reste. Elle joue l’adolescence et ses complexités avec une certaine justesse qui la rend crédible sans problème.

     Mise en scène élégante, scénario bien construit, acteurs tout à fait satisfaisants, The Descendants avait tout pour obtenir l’Oscar.

 

     Le "Oh, au fait !" :

     Amanda Seyfried a passé le casting pour obtenir le rôle d'Alexandra, mais sans succès.

     Amara Miller, à la fin du tournage, a affirmé à George Clooney que ce dernier ferait un bien mauvais père.

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19 février 2013 2 19 /02 /février /2013 23:12

     Cowboys & Envahisseurs, film de science-fiction de Jon Favreau. Avec Daniel Craig, Harrison Ford, Olivia Wilde, Paul Dano…

La note de Tranches de Ciné : 3/5cowboys_et_envahisseurs750_.jpg

 

     Le pitch : Au Far West, un cowboy (D. Craig) se réveille seul en plein désert, amnésique et affublé d’un étrange bracelet métallique au poignet. Arrivé en ville, il redécouvre son nom, Jake Lonergan, et les souvenirs le rattrapent peu à peu mais une attaque vient bouleverser les événements. Des extra-terrestres viennent survoler la ville et emportent avec eux hommes, femmes et enfants. Jake part alors à la recherche des ces créatures, accompagné d'Ella (O. Wilde), une jeune femme qui semble en savoir plus sur le sujet, ou encore de Dolarhyde (H. Ford), un puissant propriétaire terrien qui semble avoir un problème à régler avec Jake.

 

     La critique : Quittant le monde d’Iron Man qui l’a fait réellement connaître du grand public, Jon Favreau s’attaque à la science-fiction avec un film sympa mais inégal.

     Il faut bien reconnaître que le postulat de départ n’est pas mauvais. Des cowboys rencontrent des extra-terrestres. Cela peut sembler d’une évidence sans nom quand on y pense mais, franchement, qui y avait pensé avant ? En choisissant cette idée, Jon Favreau rompt avec certains des clichés les plus agaçants du film où des extra-terrestres débarquent. Il n’y aura donc dans Cowboys & Envahisseurs, ni Maison Blanche en proie à un laser dévastateur, ni grande capitale (de préférence nord américaine) réduite en cendres, ni chasseurs de l’US Air Force pour bombarder les vaisseaux ennemis à grands coups de missiles et autres têtes nucléaires. Enfin ! Ici, on n’a que des hommes, des gros bras comme on en retrouve généralement dans les westerns, qui vont aller calmer les envahisseurs à coups de revolvers ou, à défaut, à mains nues. Le changement, c’est bien (voire salutaire parfois) mais encore faut-il que le tout soit réussi. Or, dans l’ensemble, Cowboys & Envahisseurs n’est pas un échec cuisant. Ceci dit, ce n’est pas non plus une réussite. Ce film, avouons-le, est un bon divertissement. Il y a de l’adrénaline, un scénario plutôt bien ficelé, et une réalisation somme toute plutôt correcte. Je dis plutôt correcte parce que, malgré tout, il y a des choses à revoir. Par exemple, je crois que Jon Favreau a oublié qu’il ne tournait pas un Iron Man. Du coup, il reprend les mêmes ingrédients et ressert plus ou moins la même chose. Les plans en vol laissent même parfois le spectateur envisager l’arrivée surprise de l’homme à l’armure rouge et jaune. De plus, certains passages laissent à désirer. Si le twist mis en place autour du personnage incarné par Olivia Wilde dans le campement indien n’est pas une totale mauvaise idée, on reste quand même avec une impression de too much. Enfin, je reste partagé sur l’idée de ne pas avoir tourné ce film comme un western. D’un côté, je me dis que ça aurait été logique puisqu’on est bien chez les cowboys mais, d’un autre côté, je pense que ça aurait été trop indigeste, sinon caricatural.

     Côté casting, on se retrouve face à une ribambelle d’acteurs dont les émotions (du moins celles qu’ils laissent transparaître) sont à peu près aussi intenses que celles d’un caillou sur lequel on aurait marché. Daniel Craig et Harrison Ford notamment jouent monolithe contre monolithe, les deux acteurs étant connus pour cela. Mais les mettre l’un en face de l’autre, c’est s’assurer une absence d’émotion quasi-totale. On pourra les défendre en disant que leurs personnages correspondent finalement à cela mais, franchement, le personnage de Daniel Craig a vécu suffisamment de choses apparemment pour au moins être triste de temps en temps, ou au moins inquiet. Mais non… Quand à Olivia Wilde, elle s’inscrit dans le même registre, il n’y a pas grand-chose de plus à dire.

     Jon Favreau offre donc ici un divertissement à spectacle mais ne se détache pas assez de l’univers Marvel pour pouvoir donner quelque chose de vraiment original.

 

     Le "Oh, au fait !" :

     Ce film est l'adaptation du comic book éponyme de Scott Mitchell Rosenberg, publié en 2006.

     Rrobert Downey Jr. et Clint Eastwood auraient pu former le duo Lonergan/Dolarhyde, les deux acteurs ayant été contacté pendant le casting.

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19 février 2013 2 19 /02 /février /2013 22:51

     This Must be the Place, comédie dramatique de Paolo Sorrentino. Avec Sean Penn, Frances McDormand, Judd Hirsch,  Eve Hewson…

La note de Tranches de Ciné : 4,5/5 this-must-be-the-place_i01.jpg

 

     Le pitch : Cheyenne (S. Penn) est une ex-rock star qui, malgré les années, garde le style gothique de sa jeunesse. En fait, Cheyenne n’est pas vraiment adulte. Il vit de ses rentes en Irlande, traîne avec une jeune gothique et ne semble pas avoir de responsabilités. Mais un jour, Cheyenne se retrouve face à une situation qui va le conduire sur les routes des Etats-Unis où il fera des rencontres inattendues qui, finalement, le marqueront pour de bon. 

 

     La critique : Je ne connaissais pas Paolo Sorrentino avant de voir This Must be the Place mais il n’y a néanmoins plus aucun doute à avoir sur le fait que ce réalisateur est un des mes coups de coeur des dernières années.

     Avec ce film, Sorrentino signe une œuvre à la fois universelle et personnelle. On sent qu’il va chercher les émotions au plus profond de lui-même. Il le faut pour savoir les retranscrire à l’écran comme il le fait si bien. Mais en même temps, il touche tout le monde, non seulement via ces émotions, mais aussi à travers une sorte de réflexion que tout le monde s’est peut-être déjà faite. Il s’agit de savoir quelles sont nos responsabilités, quel sens nous donnons à nos vies. Car c’est bien là ce qui tracasse le personnage de Cheyenne : il n’a plus de sens à donner à sa vie. Il se sent (et on le ressent un peu comme ça aussi au début du film) comme une personne effacée, sans originalité ni exceptions. Et cela va notamment éclater au visage du spectateur lors de cette scène à la fois belle et triste où Cheyenne retrouve un ancien ami et (pour la première et dernière fois) s’énerve et dit tout ce qu’il pense de lui-même. Et c’est d’ailleurs là que ce personnage prend toute sa dimension. Il devient alors beaucoup plus que l’espèce de junkie complètement à la ramasse que l’on avait l’impression de suivre dès le départ. Cette fois, il n’y a plus d’échappatoire : on va suivre Cheyenne d’un bout à l’autre. On va rire, s’étonner et s’attrister avec lui. De son côté, le scénario sert parfaitement ce personnage. Il avance tranquillement (s’accordant parfois quelques petites longueurs) mais il avance sans arrêt. L’histoire défile sans accrocs et s’organise très bien, soulevant par-ci par –là quelques thèmes, quelques réflexions qui viennent finalement étoffer l’atmosphère du film.

     Côté casting, Sean Penn est tout bonnement parfait. Complètement en dehors de ses rôles habituels de mecs plutôt rudes, il incarne ici un personnage emprunt de douceur et de calme. Et il le fait si bien ! C’est tout à fait inattendu de le voir dans ce registre-là mais Sean Penn a du talent et le prouve ici. Il porte le film sur ses épaules et n’a pas droit à l’erreur. Or, il n’en commet aucune. Même cette voix qu’il donne à son personnage, alors qu’elle peut déstabiliser au début, devient un élément à part entière de l’identité de ce dernier. Sean Penn compose complètement autour de son personnage et cela fait sans doute de ce rôle l’un des plus importants de sa carrière. Mais on n’oubliera pas les différents seconds rôles du film, comme Frances McDormand ou (la gothique) notamment. Tous sont relativement effacés derrière le personnage de Cheyenne mais cela n’empêche pas ces acteurs et actrices de s’exprimer et de jouer à jeu égal avec un Sean Penn en très grande forme.

     Paolo Sorrentino offre donc à ses spectateurs une œuvre originale, quelque part entre la comédie dramatique et de le road movie.

 

     Le "Oh, au fait !" :

     David Byrne, leader du groupe Talking Heads joue ici son propre rôle.

     Pour convaincre Frances McDormand d'incarner Jane, la femme de Cheyenne dans le film, Paolo Sorrentino lui a affirmé que si elle refusait, Cheyenne serait un personnage soit divorcé, soit veuf.

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