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25 septembre 2011 7 25 /09 /septembre /2011 22:51

     Rock Academy, comédie de Richard Linklater. Avec Jack Black, Joan Cusack, Mike White, Sarah Silverman...

La note de Tranches de Ciné : 4/5http://images.allocine.fr/medias/nmedia/18/35/17/90/18373323.jpg

 

     Le pitch : Dewey Finn (J. Black) est un rockeur qui, déjà en manque d'argent, se fait virer de son groupe. Il va alors se faire passer pour Ned (M. White), son ami professeur, et va remplacer une institutrice dans une école huppée. Là, il va découvrir le talent des enfants de la classe qu'il prend en charge et va décider de monter un groupe avec eux pour participer à un tremplin rock.

 

     La critique : Avant de regarder Rock Academy, il faut bien se mettre en tête que l'on n'est pas sur le point de voir un film de haut vol. Il s'agit d'une simple comédie adressée à un public assez jeune mais qui saura ravir les plus âgés, notamment par ses multiples références musicales.

     Le scénario n'est pas, par exemple, particulièrement exceptionnel. Il nous raconte les mésaventures d'un rockeur plus malchanceux que raté et qui va embarquer des enfants dans sa quête de gloire (et d'argent). Il n'y a pas grand chose d'inattendu dans le déroulement des événements mais les situations sont très souvents drôles et bien tournées. On s'amuse à voir comment évoluent les choses. On s'amuse aussi (pour les plus âgés cités plus haut) à repérer la multitude impressionante de références aux groupes de rock que l'on connaît et aime tous. D'AC/DC aux Ramones, en passant par The Who, The Doors, Cream ou encore Led Zeppelin, on retrouve tous ces noms de groupes qui savent nous faire frémir dès les premiers accords de leurs chansons respectives. Et on les retrouve autant dans la bande-originale du film que dans le décor et dans les répliques des personnages (et surtout de celui de Dewey).

     En parlant de personnages, parlons de ceux qui les interprètent. Jack White porte tout le film sur ses épaules. Il est omniprésent et nous ravit. Il fait passer énormément de choses dans ses expressions faciales et c'est, sans conteste l'élement comique central du film. Il y a fort à parier qu'avec n'importe quel autre acteur, ça n'aurait pas été la même chose. Citons aussi la performance de Joan Cusack, plus que convainquante dans son rôle de directrice d'école coincée qui s'auto-qualifie de "peau de vache". On la voit exactement comme elle doit se montrer dans la peau de ce personnage.

     Bref, Rock Academy, dont on regrette d'ailleurs le titre français qui surfe trop sur la vague "Star Academy" (et puis quitte à choisir un titre anglophone, autant garder celui d'origine), est une comédie rafraichissante et enlevée qui fait parfaitement passer un bon moment à celui qui la regarde.

 

     Le "Oh, au fait !" :

     Avec le rock comme thème de ce film, Jack Black est dans son élément. Chanteur/guitariste du groupe Tenacious D, il avait déjà joué le rôle d'un disquaire dans High Fidelity (Stephen Frears, 2000). De plus, en 2007, sort Tenacious D in : The Pick of Destiny (réalisé par Liam Lynch), comédie centré autour de son groupe.

     Il faut noter dans ce film la présence de la chanson "Immigrant Song" de Led Zeppelin. ceci est assez exceptionnel dans le sens où le célèbre groupe ne laisse que très difficilement utiliser ses titres pour de quelconques projets. Néanmoins, Rock Academy réussit le coup, notamment grâce à une vidéo réalisée durant le tournage du film et dans laquelle Jack Black, devant un parterre de figurants, supplie les membres de Led Zeppelin de les laisser utiliser leur chanson.

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24 septembre 2011 6 24 /09 /septembre /2011 22:47

     Fargo, film policier de Joel Coen. Avec Frances McDormand, William H. Macy, Steve Buscemi, Peter Stormare...

La note de Tranches de Ciné : 3/5xl_fargo-affiche.jpg

 

     Le pitch : Jerry Lundegaard (W.H. Macy) a des soucis d'argent. C'est pourquoi il décide d'engager Carl (S. Buscemi) et Gaear (P. Stromare) pour enlever sa femme. Le but est de faire payer la rançon au père de cette dernière pour que Jerry et les malfaiteurs partagent la somme. Mais tout ne se déroule pas comme prévu.

 

     La critique : Après avoir vu O'Brother (2000) et Burn After Reading (2008), que j'ai particulièrement appréciés tous les deux, j'ai choisi de m'intéresser un peu plus à la filmographie des frères Coen. C'est pourquoi j'ai regardé Fargo mais, malheureusement, je n'ai pas été aussi convaincu.

     Racontant des faits réels (ou tout du moins c'est ce qu'on veut bien nous faire croire), ce film aurait pu tirer d'une histoire macabre un scénario très satisfaisant. Mais les frères Coen (car ils sont bien tous les deux derrière la caméra, même si Joel est le seul à être crédité comme réalisateur) l'ont tourné de telle manière que, finalement, il ne réussit pas à réellement accrocher le spectateur. Les scènes se succèdent mais elles sont largement inégales. Certaines savent nous entraîner avec elles dans l'action qui se déroule alors tandis que d'autres sont comme fades, prologeant beaucoup trop des longueurs dont on ne comprend pas toujours l'utilité. Mais la réalisation, qui n'est pas pour autant à totalement critiquer en termes négatifs, n'est pas la seule à avoir des défauts. Les dialogues notamment sont la plupart du temps en dessous de ce qu'on pourrait attendre de la part des frères Coen. Il n'y a qu'à voir la scène durant laquelle Marge retrouve une ancienne connaissance (qui n'a d'ailleurs pas une grande utilité) pour s'en convaincre.

     Côté casting, on reste aussi un peu sur notre faim. Il n'y a finalement que trois acteurs qui sortent du lot : William H. Macy (sans doute la meilleure performance du film), Frances McDormand (malgré les dialogues qu'on lui a fournis) et Steve Buscemi (rien à redire). Le reste des acteurs sont largement en arrière-plan. Ils ne proposent pas grand chose d'intéressant et ne participent en rien à ce que le film a de bon.

     Fargo n'est donc pas le meilleur film signé les deux frères Coen. Malgré tout, il reste un bon divertissement qui se laisse regarder jusqu'au bout.

 

     Le "Oh, au fait !" :

     Après Sang pour Sang (1985), Arizona Junior (1987) et Miller's Crossing (1991), Fargo constitue la quatrième collaboration entre Frances McDormand et Joel Coen, mari et femme à la ville. Ce nombre s'est depuis élevé à six avec The Barber : l'Homme qui n'était pas là (2001) et Burn After Reading (2008). Il en est de même pour Steve Buscemi, qui avait déjà joué dans Miller's Crossing, Barton Fink (1991) et Le Grand Saut (1994). Il a, depuis Fargo, aussi joué dans The Big Lebowski (1998).

     Le monteur du film, Roderick Jaynes, a été nominé pour l'Oscar du Meilleur montage en 1997 mais n'aurait jamais pu récupérer sa récompense (qui fut d'ailleurs attribuée cette année-là à Walter Murch pour son travail sur Le Patient Anglais d'Anthony Minghella). La raison : il n'existe pas. Il s'agit d'un pseudonyme utilisé par Joel et Ethan Coen.

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24 septembre 2011 6 24 /09 /septembre /2011 11:49

     Apocalypse Now, film de guerre de Francis Ford Coppola. Avec Martin Sheen, Marlon Brando, Frederic Forrest, Robert Duvall...

La note de Tranches de Ciné : 4,5/5http://www.musique-film.org/images/Affiche-Du-Film-Apocalypse-Now.jpg

 

     Le pitch : Le Capitaine Willard (M. Sheen) passe ses journées dans une chambre d'hôtel à Saïgon. Il ne veut que retourner dans la jungle vietnamienne et cette occasion lui est donnée lorsque le Général Corman (G.D. Spradlin) lui confie une mission strictement secrète. Il doit remonter le fleuve jusqu'au Cambodge pour retrouver et éliminer le Colonel Kurtz (M. Brando), devenu fou et sanguinaire.

 

     La critique : Il faut, avant que je ne commence à critiquer ce film, signaler que j'ai visionné la version "redux", sortie en 2001, plus longue que celle sortie en 1979 (3h15 au lieu de 2h20). On y retrouve près de 50 minutes de scènes qui n'étaient pas présentes dans la version originale du film (notamment celles de l'hôpital de campagne avec les playmates ou de la plantation française...).

     Si l'on prend en considération ce que propose la version "redux", on dira tout d'abord qu'elle est trop longue. Même si elle permet d'accentuer encore plus l'aspect illogique du conflit vietnamien, elle prend des longueurs trop importantes et tend à perdre le spectateur. Néanmoins, si l'on se base sur le film en lui-même, on ne peut pas nier qu'il s'agit d'un chef-d'oeuvre comme on n'en reverra plus d'ici un bon moment. D'ailleurs, en a-t-on déjà revu depuis la sortie initiale d'Apocalypse Now ? A titre personnel, j'en doute. Il se dégage une puissance de ce film qui ne peut pas laisser le spectateur indifférent. Effrayant, perturbant, Apocalypse Now présente la Guerre du Vietnam comme une horreur menée par les hommes, et ce encore plus que d'autres films ont pu le faire (que ce soit le plus récent Nous étions Soldats (Randall Wallace, 2009) ou encore Full Metal Jacket (Stanley Kubrick, 1987)). Ici, Coppola met en scène des personnages tous complètement dérangés en raison de l'horreur des batailles qu'ils vivent régulièrement. Que ce soit Willard, Chef ou Kurtz, tous sont mis à mal psychologiquement par cette guerre et y perdent finalement une part de leur humanité. Mais, ce que Coppola met surtout en avant, c'est le comportement de l'armée américaine. Elle nous est présentée ici comme quelque peu désorganisée, répondant aux décisions d'individualités plus importantes que les autres et conduisant ainsi à une forme d'illogique pesante. Et l'atmosphère elle-même est pesante, notamment dans les dernières scènes, alors que Willard est déjà arrivé au camp de Kurtz, dont on ne nous dévoile presque rien, si ce n'est sa cruauté. Son visage même est largement caché pendant les premières rencontres avec Willard.

     Concernant, les acteurs, on se retrouve ici avec une pléiade d'interprètes charismatiques qui accentuent les individualités citées plus haut. Sheen rend son Willard encore plus perdu, Brando fait de son Kurtz un homme encore plus terrifiant qu'il ne l'est déjà, et Duvall propose un Kilgore complètement à côté de la plaque. Chacun de ces acteurs font de leurs personnages respectifs des symboles qui synthétisent ce que cette guerre a fait des GIs américains. On ne citera que ces trois acteurs mais on pourrait aussi parler de Sam Bottons (Lance), d'Albert Hall (Chef) ou de Laurence Fishburne (Mr. Clean).

     Les avis concernant ce film divergent. Certains le trouvent "bidon", d'autres affirment que c'est une légende de cinéma. A titre personnel, je rejoins le deuxième camp. Apocalypse Now est l'un des plus grands films jamais réalisés.

 

     Le "Oh, au fait !" :

     Le tournage d'Apocalypse Now fut sans doute l'un des plus difficiles de l'histoire de cinéma. Prévu pour 6 semaines, il dura 16 mois, Martin Sheen a eu une crise cardiaque (que Coppola préféra cacher, au risque de voir son tournage annulé), Marlon Brando ne connaissait pas son texte et n'avait pratiquement pas lu le scénario, de la drogue circulait, etc... A cela s'ajoute la durée du montage : 3 ans. Cela est notamment dû à la décision de Coppola d'ajouter une voix off pour mieux illustrer l'état d'esprit de Willard. Mais Martin Sheen ne put se libérer et c'est Joe Estevez (son frère) qui se chargea de prêter sa voix (très ressemblante avec celle de Martin Sheen).

     Avant que Willard ne soit interprété par Martin Sheen, le rôle fut proposé à Steve McQueen (qui refusa) puis à Harvey Keitel (que Coppola remplaça par Sheen après plusieurs jours de tournage). D'ailleurs, Coppola lui-même n'avait pas été pressenti dès le départ pour réaliser le film, le nom de George Lucas ayant été abordé en premier lieu.

     Apocalypse Now marque, 7 ans après, la réunion de Coppola, Brando et Duvall, déjà réunis dans Le Parrain en 1972.

 

     Les scènes-clés : Pêle-mêle, on notera l'intro (avec "The End", du groupe The Doors), la scène de l'attaque en hélicoptères (avec "La Chevauchée des Walkyries", de Wagner), la rencontre entre Willard et Kurtz.

 

     Les répliques cultes :

     Kilgore : "J'adore respirer l'odeur du napalm le matin."

     Kilgore : "Et si je dis qu'y'a aucun danger à surfer sur cette plage capitaine, y'a aucun danger à surfer sur cette plage... et puis merde j'vais en faire du surf moi ! J'vais en faire du surf sur cette plage de merde !"

     Kurtz : "Nous devons les tuer. Nous devons les incinérer. Porc après porc. Vache après vache. Village après village. Armée après armée, et ils me traitent d'assassin !"

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22 septembre 2011 4 22 /09 /septembre /2011 22:08

     Gainsbourg (Vie Héroïque), biopic de Joann Sfar. Avec Eric Elmosnino, Laetitia Casta, Doug Jones, Lucy Gordon...

La note de Tranches de Ciné : 5/5http://www.streamingoo.com/images/affiche-film-gainsbourg-vie-heroique.jpg

 

     Le pitch : Du petit Lucien Ginsburg dans le Paris occupé par les soldats nazis au grand Serge Gainsbourg célèbre et adulé, on suit l'itinéraire personnel et professionnel de ce personnage hors-normes de la culture musicale française, le tout dans un univers de conte.

 

     La critique : Ecrit comme il l'est, le résumé de ce film ne fait pas envie et rappelle les biopics qu'on a pu voir, fades, à la limite entre le film et le documentaire. Mais Gainsbourg (Vie Héroïque) n'est pas ainsi. C'est une oeuvre totalement originale que Joann Sfar nous offre, loin des biopics habituels. D'ailleurs, ce n'en est pas réellement un, comme cela est précisé dans les crédits du film. Il s'agit d'un conte, développant un univers fantastique.

     Le scénario est avant tout orienté autour des amours de Serge Gainsbourg, que ce soit avec Brigitte Bardot, Jane Birkin ou Bambou, cette tranche de la vie de Gainsbourg étant moins présente dans le film. Sfar présente tout ceci comme une aventure singulière, avec ses hauts et ses bas, dans une atmosphère poétique et enchantée. Tout dans ce film transporte le spectateur dans ladite atmosphère. Cela passe notamment par nombres de fantaisies que le réalisateur, dont le travail demeure remarquable, s'est permises. On peut ainsi évoquer, entre autres et surtout, les personnages imaginaires qu'il glisse dans son film : la Gueule du jeune Ginsburg mais surtout sa forme adulte, nommée Professeur Flipus par l'enfant qu'il fut.

     Mais ce qui élève encore plus la qulité du film, c'est le jeu des acteurs. Eric Elmosnino, peu connu du grand public en raison d'une carrière jusqu'alors principalement théâtrale, se révèle à ceux qui ne le connaissaient pas encore avec une prestation parfaite qui nous prouve d'emblée son talent. Mais il faut aussi noter la qualité offerte par les seconds rôles : Laetitia Casta en Brigitte Bardot, Lucy Gordon en Jane Birkin mais aussi Doug Jones (le Abe Sapiens de Hellboy et Hellboy II) dans le rôle de la Gueule, ce dernier conférant à ce personnage une gestuelle idéale et étonnante.

     Avec ce premier film, suivi un an après par le long métrage d'animation Le Chat du Rabbin (tadaptation de l'oeuvre même du réalisateur), Joann Sfar offre sa vision de Serge Gainsbourg et nous transporte dans son univers, réussissant ainsi le pari risqué de redonner vie à l'écran à cette légende de la chanson française.

 

     Le "Oh, au fait !" :

     C'est Jane Birkin elle-même qui a souhaité que le terme de conte soit utilisé pour définir le film.

     Joann Sfar apparaît dans son propre film sous les traits de Georges Brassens. Gainsbourg (Vie Héroïque) constitue aussi la dernière apparition cinéma de Claude Chabrol, décédé en Septembre 2010, soit huit mois après la sortie du film.

 

     Les scènes-clés : "Comic Strip" avec Bardot (Casta), l'enregistrement de "Aux Armes et Caetera", le passage chez Boris Vian (Philippe Katerine).

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22 septembre 2011 4 22 /09 /septembre /2011 18:20

     Insomnia, film policier de Christopher Nolan. Avec Al Pacino, Robin Williams, Hilary Swank, Martin Donavan...

La note de Tranches de Ciné : 4/5http://www.pariscine.com/sites/default/files/posters/insomnia_fr.jpg

 

     Le pitch : Les policiers Will Dormer (A. Pacino) et Hap Eckhart (M. Donavan) sont envoyés en Alaska pour aider les policiers locaux à résoudre l'enquête autour du meurtre de Kay Connell, une jeune fille battue à mort et retrouvée dans une décharge. Alors qu'ils sont sur la piste les menant au meurtrier, Will commet une erreur, sous les yeux de ce dernier, qui ne tardera pas à lui proposer un marché pour que l'un et l'autre puissent s'en sortir.

 

     La critique : Je dois dire que je découvre la filmographie de Christopher Nolan un peu dans un ordre chronologique inversé. J'ai commencé avec le très bon Batman Begins (2005), puis j'ai découvert l'impressionant Batman : The Dark Knight (2008) et le très récent et bluffant Inception (2010). Puis, j'ai voulu revenir en arrière pour m'intéresser à l'exceptionnel Le Prestige (2006). Et me voilà devant Insomnia et son atmosphère pesante.

     Le scénario en lui-même n'a finalement pas grand chose d'exceptionnel. Il est bon, suit les codes du policier qui sait se défendre, surprend parfois mais peut-être pas assez. Mais il est proposé aux yeux du spectateur d'une telle manière qu'on lui pardonne ses quelques faiblesses. L'ambiance développée dans ce film est tellement pesante qu'on a presque envie que ça se finisse vite (et pas parce qu'on s'ennuie). Or, Nolan fait durer cette intrigue, sans qu'elle se perde en chemin pour autant, ce qui n'a d'autre effet que de renforcer la tension qui émane des événements. Et l'insomnie que vit le personnage de Will Dormer (Al Pacino) s'ajoute à tout cela pour avoir l'impression que ce dernier ne se trouve plus que sur un fil. Mais sorti de cette ambiance, de cette atmosphère particulièrement bien proposée, le scénario reste "basique", pas réellement innovant, même s'il est bien construit.

     Du côté des acteurs, on retrouve un Al Pacino en demie-teinte. Il n'assure pas autant qu'il a pu le faire autrefois et ne dégage pas assez les émotions qu'il aurait pu dégager avec ce personnage. En revanche, Robin Williams est incroyable. Déjà, le fait de voir cet acteur dans un rôle pareil d'homme froid et manipulateur, c'est exceptionnel. Mais sa prestation est tellement bonne que ça l'est encore plus. Il fait peur et c'est absolument incroyable de voir un acteur dit comique mieux endosser un rôle pareil alors que ceux à qui ils sont destinés le plus souvent ne réussissent pas toujours à convaincre autant que lui.

     Insomnia est donc un film policier dans la veine des meilleurs du genre, sans le renouveler. Il brille finalement surtout par son ambiance et par le jeu hors normes d'un Robin Williams qui a réussi ici à prouver (comme il avait pu le faire avec sa prestation dans Photo Obsession (Mark Romanek, 2001)) qu'il n'est pas que les personnages comiques qu'il a pu endosser, à l'image de Mme Doubtfire ou de l'inventeur du Flubber.

 

     Le "Oh, au fait !" :

     Insomnia est en fait un remake du film norvégien éponyme réalisé par Erik Skjoldbjaerg en 1997.

 

     La scène-clé : la rencontre de Will et Walter sur le ferry (pour l'échange entre Pacino et Williams).

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20 septembre 2011 2 20 /09 /septembre /2011 22:09

     3h10 pour Yuma, western de James Mangold. Avec Christian Bale, Russell Crowe, Peter Fonda, Ben Foster...

La note de Tranches de Ciné : 4/5http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/64/46/69/18922562.jpg

 

     Le pitch : Dan Evans (C. Bale) est un fermier, vétéran de la Guerre de Sécession, tente de conserver ses terres malgré les dettes qui l'accablent. Ben Wade (R. Crowe) est un criminel dont la bande attaque un convoi blindé transportant de l'argent. Lorsque Wade est arrêté à Bisbee, Evans, pour 200 dollars, se porte volontaire pour rejoindre l'escorte qui doit l'emmener à Contention, où un train devra transporter le bandit jusqu'à Yuma, où il sera jugé. Mais sur la route, le gang de Wade fera tout pour libérer son chef.

 

     La critique : Le western est un genre qui, durant de nombreuses années, a été délaissé, laissant tout de même derrière lui des chefs-d'oeuvre comme Le Bon, la Brute et le Truand (Sergio Leone, 1966) ou Il Etait une Fois dans l'Ouest (Sergio Leone, 1968). Avec 3h10 pour Yuma, James Mangold offre à ce genre un retour en grâce.

     Tout ou presque dans ce film nous rappelle les westerns d'autrefois. On retrouve les cowboys évidemment, mais aussi les apaches, les attaques de convois (à défaut d'un banque, d'une diligence ou d'un train), le chemin de fer et son extension (d'ailleurs source des malheurs du personnage interprété par Christian Bale)... Le scénario lui-même et les personnages qu'il met en scène rappellent aussi ces vieux films. On retrouve cette idée de récompense pour avoir livré un bandit, comme on a pu l'avoir dans tant d'autres films mais aussi et surtout ces deux personnages principaux qu'on pourrait caricaturalement nommer le "gentil" et le "méchant". Avec des guillemets car, comme dans la plupart des westerns, 3h10 pour Yuma ne met pas en scène un héros et un méchant. Le personnage de Dan Evans est plutôt un anti-héros, ou héros malgré lui, qui va prendre part à l'aventure plus par intérêt que par sens du devoir ou tout autre concept plus ou moins semblable. Celui de Ben Wade est bien un bandit mais au fond, et on finit par le comprendre au cours du film, il n'est pas totalement mauvais. Mais malgré tous ces aspects que l'on relève et que l'on peut voir comme typiques du genre, ce film-ci propose un scénario qui manque d'originalité et qui tourne parfois en rond.

     Ce western est toutefois d'autant plus agréable à découvrir qu'il est servi par des acteurs de qualité, avec notamment Christian Bale et Russell Crowe. Bien que n'étant pas ici dans leurs meilleurs rôles respectifs, les deux acteurs n'en demeurent pas moins bons et convainquants. Leurs échanges sont toujours très réussis, leur talent n'ayant d'égal que leur présence à l'écran. On regrette cependant que le reste du casting ne réussisse pas à se mettre plus en avant, à nous éblouir aussi.

     3h10 pour Yuma est donc le film qui a remis le western au goût du jour et qui laisse présager que ce genre a encore de beaux jours devant lui.

 

     Le "Oh, au fait !" :

     3h10 pour Yuma est en fait le remake du film du même nom sorti en 1957 et réalisé par Delmer Daves. Ce premier film était déjà l'adaptation cinématographique du roman éponyme de Elmore Leonard. Ce dernier a d'ailleurs été l'auteur de Rum Punch (adapté sous le titre Jackie Brown par Quantin Tarantino en 1997) ou de Be Cool ! (adapté sous le même titre en 2005 par F. Gary Gray).

     Tom Cruise et Eric Bana avaient été préssentis pour obtenir respectivement les rôles de Ben Wade et de Dan Evans, finalement joués par Christian Bale et Russell Crowe.

 

     La scène-clé : la bataille finale à Contention.

 

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19 septembre 2011 1 19 /09 /septembre /2011 22:56

     Kick-Ass, film d'action/super-héros de Matthew Vaughn. Avec Aaron Johnson, Nicolas Cage, Mark Strong, Chloe Moretz...

La note de Tranches de Ciné : 5/5http://media.zoom-cinema.fr/photos/8945/affiche-kick-ass.jpg

 

     Le pitch : Dave Lizewski (A. Johnson) est un jeune homme amateur de comics qui se pose une question : pourquoi personne n'a jamais essayé de devenir un super-héros ? Il va alors décider d'en devenir un lui-même : Kick-Ass. Mais, sous cette nouvelle identité, il va devoir se frotter à Frank D'Amico (M. Strong), qu'il affrontera avec l'aide de Big Daddy (N. Cage) et Hit Girl (C. Moretz).

 

     La critique : Il y a des films dont on dit qu'ils révolutionnent leur genre. Et on pourrait presque dire cela de Kick-Ass.

     Ce film tient la route du début à la fin dans tous ses aspects. Le scénrio d'abord est très complet, ficelé d'une manière exceptionnellement convenable, ce qui n'a pas toujours été le cas avec les films de super-héros, qu'ils soient de chez DC Comics (Superman Returns, Bryan Singer, 2006) ou de chez Marvel (Daredevil, M.S. Johnson, 2003). Ici, on nous offre un spectacle comme on aimerait en voir plus souvent avec les films de super-héros. D'ailleurs, on apprécie l'idée de suivre les aventures d'un super-héros qui n'en est pas vraiment un. Le fait que ce soit quelqu'un comme vous et moi fait qu'on s'extasie avec lui, on souffre avec lui. Le tout se déroule sur un fond à la fois drôle, prenant, poignant, émouvant... Sans parler de cette réalisation parfaite, avec un univers graphique très poussé et même très beau à plusieurs reprises (la scène où Hit Girl se bat seule contre les hommes de D'Amico, celle où Big Daddy se bat seul contre les hommes de D'Amico...). Bref, autant sur le fond que la forme, Kick-Ass plaît parce qu'il est bon.

     Les acteurs le sont aussi à ce propos. Aaron Johnson, réellement révélé par son rôle dans ce film est par exemple très bon. Assez peu connu du grand public auparavant, l'acteur met ici en oeuvre tout son talent et réussit à convaincre 90% des spectateurs du film (oui, il y a eu des retours négatifs...). Mark Strong n'est pas dans sa plus grande forme mais Nicolas Cage signe ici une de ses meilleures prestations (sur les 10 dernières années). Il joue à la fois en finesse et avec puissance (ceci dépendant des scènes qu'il joue).

     Ainsi, Kick-Ass vient renouveler (je pense que ce terme est plus adapté que "révolutionné") les films de super-héros en développant un univers jusqu'ici quasiment inexploité mais qui l'est ici avec brio. ce film regorge de qualités. Certains lui auront reproché d'être trop violent ou vulgaire mais ces deux aspects collent parfaitement à l'univers développé ici.

 

     Le "Oh, au fait !" :

     Lors des castings, Aaron Johnson avait en premier lieu tenté d'obtenir le rôle de Red Mist, finalement interprété par Christopher Mintz-Plasse, ce-dernier ayant d'abord auditionné pour le rôle de Kick-Ass, qui fut finalement remis à Aaron Johnson.

     Stan Lee (le papa des Marvel) apparaît dans le film. On peut le voir regarder un bulletin TV.

     Lorsque les personnages de Dave et de ses deux amis sortent du cinéma, il nous est possible de voir le titre du film à l'affiche. Il s'agit de The Spirit 3. Cela avait à l'époque laissé envisager deux suites au film The Spirit de Frank Miller, sorti deux ans avant Kick-Ass.

     Daniel Craig et Mark Wahlberg ont tous les deux été envisagés pour le rôle de Big Daddy.

 

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18 septembre 2011 7 18 /09 /septembre /2011 21:49

     Largo Winch, film d'action de Jérôme Salle. Avec Tomer Sisley, Kristin Scott Thomas, Mélanie Thierry, Gilbert Melki...

La note de Tranches de Ciné : 3/5largo_winch.jpg

 

     Le pitch : Une nuit à Hong Kong, le milliardaire et homme d'affaires Nerio Winch (M. Manojlovic) est assassiné, noyé. A peu près au même moment, son fils adoptif Largo (T. Sisley) est arrêté par la police brésilienne. Quand il apprend que son père est mort, Largo hérite de la fortune de celui-ci et décide de retrouver celui qui l'a tué.

 

     La critique : Bien que Largo Winch soit l'adaptation de la célèbre bande-dessinée éponyme, je ne parlerait en aucun cas de sa qualité en tant que telle, étant donné que je ne connais absolument rien à l'univers de cette saga. Je me contenterai donc de parler du film en lui-même.

     D'un point de vue scénaristique, le film tient la route. Il mêle action et réflexion d'une manière correcte, passant aisément de l'une à l'autre. En revanche, on lui reprochera de mettre beaucoup trop de temps à se lancer. Si l'on voulait dire cela en exagérant un peu, on dirait que le film ne commence qu'à partir d'une heure (soit la moitié de la durée totale). Mais, comme je l'ai dit, ce serait exagéré car il se passe tout de même un certain nombre d'événements durant cette première moitié qui se révèlent essentiels. On appréciera aussi ce retournement de situation (qui n'est pas totalement un en fait) qui se produit à quelques scènes de la fin. J'avoue que je ne m'attendais pas du tout à cela (je ne détaille pas, ce serait vous révéler un élément clé du film).

     En ce qui concerne les acteurs, l'ensemble est moyen. Tomer Sisley n'est pas mauvais mais il n'est pas très bon non plus. Il joue parfois en donnant l'impression de ne pas être convaincu lui-même, ce qu'il l'empêche tout naturellement d'être convainquant aux yeux des spectateurs. Mais il ne faut tout de même pas dire qu'il est mauvais du début à la fin. Certaines de ses scènes sont au contraire très bonnes. Tout ce que l'on regrette, c'est qu'il n'y en a pas assez. En fait, il n'y a vraiment que Kristin Scott Thomas qui excelle (encore une fois). Elle joue parfaitement bien cette femme d'affaires qu'est Ann Ferguson.

     Pour conclure, je dirai qu'à défaut de proposer un scénario complet, Largo Winch nous donne à voir de l'action de qualité sur une trame qui aurait méritée d'être plus approfondie.

 

     Le "Oh, au fait !" :

     Tomer Sisley, pour se préparer pour le rôle, a appris à parler le serbe. C'est aussi lui qui réalise la plus grande partie de ses cascades.

     Largo Winch est avant tout un roman (déjà rédigé par Jean Van Hamme) qui fut par la suite adapté en bande-dessinée (toujours avec Jean Van Hamme au scénario et avec Philippe Francq au dessin). En 2001, les aventures du héros ont aussi été adaptées en série télévisée avant de sortir au cinéma en 2008, puis dans une suite au premier film en 2011 (toujours avec Tomer Sisley dans le rôle titre).

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17 septembre 2011 6 17 /09 /septembre /2011 22:12

     Full Metal Jacket, film de guerre de Stanley Kubrick. Avec Matthew Modine, Vincent D'Onofrio, Arliss Howard, R. Lee Ermey...

La note de Tranches de Ciné : 4/5http://image.toutlecine.com/photos/f/u/l/full-metal-jacket-aff-01-g.jpg

 

     Le pitch : Alors que la Guerre du Vietnam fait rage, de jeunes hommes sont enrôlés dans les Marines pour partir au combat. L'entraînement, la préparation à ce qui les attend là-bas est rude mais le Vietnam en guerre, comme ils le découvriront, est un pays dangereux.

 

     La critique : Pour son avant-dernier film, Stanley Kubrick se penche sur le conflit majeur de la Guerre Froide, plus de dix ans après le terme de celui-ci.

     Avant de passer à l'éloge de ce film (car on ne peut pas ne pas en faire à son sujet), je tiens à justifier ce petit point en moins sur la note qui lui est attribuée. Le seul véritable défaut de Full Metal Jacket tient dans le fait que son scénario ne suit pas de ligne directrice précise. On pourrait pourtant le croire en voyant la première moitié du film mais, dès que l'action se déroule au Vietnam, on a un peu l'impression que l'histoire et les personnages qu'elle met en scène avancent sans vraiment savoir où ils vont. Il n'y a pas de but clairement défini. D'autres interprétations consisteront à dire que cela sert à souligner l'absurdité de la Guerre du Vietnam. Chacun verra les choses à sa façon.

     Full Metal Jacket se divise en deux parties distinctes. La première nous fait suivre les nouvelles recrues dans leur entraînement, sous le commandement d'un sergent instructeur qui s'auto-qualifie de "peau de vache". Cette première moitié de film se concentre sur un aspect psychologique. On voit comment les enrôlés se retrouvent pris dans une sorte de machine qui va faire d'eux des machines à tuer, presque plus des hommes. Légèrement centrée autour du personnage de Baleine, elle tire de ce personnage le filon de psychologie auquel elle prétend. On souffre avec ce personnage, humilié, torturé et finalement transformé en une sorte de bête sans âme. Dans un second temps, le film nous emmène au Vietnam, où l'on suit cette fois le personnage de Guignol, devenue journaliste pour le corps des Marines. Offrant nécessairement plus d'action, cette seconde moitié ne délaisse pas pour autant l'aspect psychologique du début, toujours présent ici de manière constante. Finalement, ce film reflète bien ce qu'était la Guerre du Vietnam : une guerre aux conséquences psychologiques importantes sur ceux qui y ont participé. Le film est d'ailleurs construit de façon à faire ressortir une atmosphère angoissante, oppressante, de telle manière que le spectateur lui-même se retrouvé heurté, choqué et retourné par ce conflit qui se déroule sous ses yeux.

     En ce qui concerne le casting, il n'y a pas forcément beaucoup de choses à dire. Les personnages que l'on peut considérer comme principaux à l'image de Cowboy (Arliss Howard) ou Guignol (M. Modine) ne sont pas forcément ceux que l'on retiendra le plus. En revanche, d'autres resteront dans les mémoires grâce au jeu de leurs interprètes. Il en est ainsi de Baleine, incarné par un Vicent D'Onofrio grossi pour le rôle et extrêmement impressionnant. Il a donné à Baleine une profondeur incroyable. Mais l'autre que l'on retiendra tout autant est sans aucune doute R. Lee Ermey, en sergent instructeur sans pitié. Dès les premières scènes, on comprend à qui on va se frotter et il nous en met plein la vue, comme il en met plein la tête à ses recrues.

     Full Metal Jacket est donc un excellent film de Kubrick (pléonasme) qui nous prouve une fois de plus l'étendue du talent du cinéaste.

 

     Le "Oh, au fait !" :

     Entre R. Lee Ermey et l'armée, c'est une longue histoire. D'abord instructeur dans le corps des Marines de 1965 à 1967, il part au Vietnam en 1968. Puis il se spécialise ensuite au cinéma dans les rôles de militaires. On le retrouvera alors en pilote d'héblicoptère dans Apocalypse Now (Francis Ford Coppola, 1979), en sergent instructeur dans Full Metal Jacket donc, mais aussi en militaire en jouet dans les trois Toy Story (1996, 1999, 2010).

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16 septembre 2011 5 16 /09 /septembre /2011 23:18

     Across the Universe, comédie musicale de Julie Taymor. Avec Jim Sturgess, Evan Rachel Wood, Joe Anderson, Dana Fuchs...

La note de Tranches de Ciné : 5/5http://moviereviews.allmyblog.com/images/moviereviews/1_20110803_074217.jpg

 

     Le pitch : Dans l'Amérique des années 1960, Lucy (E. R. Wood) voit son petit ami partir dans un Vietnam ébranlé par la guerre. Au même moment, l'Anglais Jude (J. Sturgess) s'apprête à partir pour les États-Unis pour retrouver son père qu'il n'a jamais connu. Les événements amèneront les deux jeunes gens à se rencontrer et à tomber amoureux l'un de l'autre. Mais leur amour sera mis à mal par la tumultueuse ambiance de l'époque.

 

     La critique : La comédie musicale est un genre risqué car il peut autant plaire que déplaire. Là où Julie Taymor prend un bon point, c'est dans son choix musical. Elle a réussi à baser une histoire complète uniquement sur les chansons des Beatles. Et c'est de cet immense corpus de titres qu'elle a réussi à mettre sur pied ce scénario qui vient nous raconter l'histoire d'amour de deux jeunes perdus dans l'atmosphère des années 1960.

     Ce scénario d'ailleurs est tout ce qu'il y a de plus honorable. Même s'il peut sembler assez basique dans le sens où il nous présente une romance qui peut faire penser à d'autres dans d'autres films, il tient la route et nous interpelle sans qu'on en démorde à un moment ou à un autre. Son avantage est d'être rythmé. Il suit une sorte de tempo qui le fait avancer tantôt à grands pas, tantôt plus lentement. Et les chansons des intemporels Beatles se prêtent formidablement bien au jeu. Elles apportent un fond sonore et musical conséquent, complet, qui nous fait vivre d'une autre façon els différents événements qui se produisent du début à la fin du film. De plus, les morceaux choisis (parmi lesquels on retrouve notamment "Lucy in the Sky with Diamonds", "I Want to Hold your Hand", "Don't Let me Down", "Let it Be" ou encore "Dear Prudence"...) sont tout à fait appropriés et très bien interprétés (même si parfois, on regrette qu'ils le soient de manière différente que dans leur version originale). On relèvera notamment les performances vocales de Dana Fuchs, qui peut assez bien faire penser à la grande Janis Joplin. Et il va sans dire que Joe Cocker (le clochard, le maquereau et le hippie) et Bono (le Dr. Robert) sont tout aussi talentueux qu'à leur habitude.

     Mais les membres du casting de cette comédie musicale ne sont pas seulement de bons chanteurs mais aussi de bons acteurs (et c'est bien le principal dans un film). Que ce soit Jim Sturgess, Evan Rachel Wood ou Joe Anderson (pour ne citer que ces trois là), aucun ne semble moins bon que les autres. Ils sont chacun leur personnage jusqu'au bout, sans aucun relachement de toute la durée du film.

     Avec Across the Universe, Julie Taymor signe l'une des meilleurs comédies musicales (sinon la meilleure) qu'on ait pu voir au cours des dernières années.

 

     Le "Oh, au fait !" :

     L'Univers des Beatles est présent partout dans le film. Ainsi, le concert sur le toit est une référence claire à celui donné par les Beatles sur le toit des locaux d'Apple Records en 1969. De plus, les noms de presque tous les personnages viennent de chansons du groupe :

        -Jude : "Hey Jude"

        -Lucy : "Lucy in the Sky with Diamonds"

        -Sadie : "Sexy Sadie"

        -Prudence : "Dear Prudence"

        -Max (en fait Maxwell, on l'apprend lors de la scène Thanksgiving) : "Maxwell's Silver Hammer"

        -Jojo : "Get Back"

        -Mr. Kite : "Being for the Benefit of Mr. Kite !"

      Salma Hayek apparaît dans le film en tant qu'infirmières. C'est donc la deuxième fois qu'elle jour pour Julie Taymor après Frida en 2003.

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