Rock Academy, comédie de Richard Linklater. Avec Jack Black, Joan Cusack, Mike White, Sarah Silverman...
La note de Tranches de Ciné : 4/5
Le pitch : Dewey Finn (J. Black) est un rockeur qui, déjà en manque d'argent, se fait virer de son groupe. Il va alors se faire passer pour Ned (M. White), son ami professeur, et va remplacer une institutrice dans une école huppée. Là, il va découvrir le talent des enfants de la classe qu'il prend en charge et va décider de monter un groupe avec eux pour participer à un tremplin rock.
La critique : Avant de regarder Rock Academy, il faut bien se mettre en tête que l'on n'est pas sur le point de voir un film de haut vol. Il s'agit d'une simple comédie adressée à un public assez jeune mais qui saura ravir les plus âgés, notamment par ses multiples références musicales.
Le scénario n'est pas, par exemple, particulièrement exceptionnel. Il nous raconte les mésaventures d'un rockeur plus malchanceux que raté et qui va embarquer des enfants dans sa quête de gloire (et d'argent). Il n'y a pas grand chose d'inattendu dans le déroulement des événements mais les situations sont très souvents drôles et bien tournées. On s'amuse à voir comment évoluent les choses. On s'amuse aussi (pour les plus âgés cités plus haut) à repérer la multitude impressionante de références aux groupes de rock que l'on connaît et aime tous. D'AC/DC aux Ramones, en passant par The Who, The Doors, Cream ou encore Led Zeppelin, on retrouve tous ces noms de groupes qui savent nous faire frémir dès les premiers accords de leurs chansons respectives. Et on les retrouve autant dans la bande-originale du film que dans le décor et dans les répliques des personnages (et surtout de celui de Dewey).
En parlant de personnages, parlons de ceux qui les interprètent. Jack White porte tout le film sur ses épaules. Il est omniprésent et nous ravit. Il fait passer énormément de choses dans ses expressions faciales et c'est, sans conteste l'élement comique central du film. Il y a fort à parier qu'avec n'importe quel autre acteur, ça n'aurait pas été la même chose. Citons aussi la performance de Joan Cusack, plus que convainquante dans son rôle de directrice d'école coincée qui s'auto-qualifie de "peau de vache". On la voit exactement comme elle doit se montrer dans la peau de ce personnage.
Bref, Rock Academy, dont on regrette d'ailleurs le titre français qui surfe trop sur la vague "Star Academy" (et puis quitte à choisir un titre anglophone, autant garder celui d'origine), est une comédie rafraichissante et enlevée qui fait parfaitement passer un bon moment à celui qui la regarde.
Le "Oh, au fait !" :
Avec le rock comme thème de ce film, Jack Black est dans son élément. Chanteur/guitariste du groupe Tenacious D, il avait déjà joué le rôle d'un disquaire dans High Fidelity (Stephen Frears, 2000). De plus, en 2007, sort Tenacious D in : The Pick of Destiny (réalisé par Liam Lynch), comédie centré autour de son groupe.
Il faut noter dans ce film la présence de la chanson "Immigrant Song" de Led Zeppelin. ceci est assez exceptionnel dans le sens où le célèbre groupe ne laisse que très difficilement utiliser ses titres pour de quelconques projets. Néanmoins, Rock Academy réussit le coup, notamment grâce à une vidéo réalisée durant le tournage du film et dans laquelle Jack Black, devant un parterre de figurants, supplie les membres de Led Zeppelin de les laisser utiliser leur chanson.