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29 octobre 2011 6 29 /10 /octobre /2011 23:25

     Les Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne, film d'aventures de Steven Spielberg. Avec Jamie Bell, Andy Serkis, Daniel Craig, Nick Frost...

La note de Tranches de Ciné : 4,5/5http://s.excessif.com/mmdia/i/14/2/affiche-du-film-les-aventures-de-tintin-le-secret-de-la-licorne-10522142putsl.jpg?v=1

 

     Le pitch : Lors d'une brocante, le jeune reporter Tintin (J. Bell) achète une reproduction de La Licorne, un ancien navire qui l'entraînera dans une aventure au bout de laquelle se trouve un trésor englouti. Il n'est cependant pas seul à rechercher ce trésor. Ivan Ivanovitch Sakharine (D. Craig) est lui aussi sur ses traces. Mais Tintin, toujours accompagné de son fidèle Milou, va bientôt rencontrer un nouvel allié : le Capitaine Haddock (A. Serkis).

 

     La critique : Avant toute chose, n'attendez pas de moi que je parle de la 3D, étant donné que je suis allé le voir en 2D. Tant que la 3D au cinéma ne sera pas mieux proposée et mieux exploitée, je m'y refuserai (sauf film exceptionnel). Ce n'est pas pour rien que je ne suis pas allé voir Thor (Kenneth Branagh, 2011) par exemple. Ceci étant dit, revenons à nos moutons.

     Dès l'annonce par les compères Spielberg et Jackson de leur intention d'adpater les aventures de Tintin au cinéma, je me suis dit qu'il s'agirait sûrement des aventures en deux épisodes, à savoir : "Les Sept Boules de Cristal" et "Le Temple du Soleil" ; "Objectif Lune" et "On a Marché sur la Lune" ; et enfin "Le Secret de la Licorne" et "Le Trésor de Rackham le Rouge". Les deux cinéastes n'ont pas mis longtemps à me donner raison. Autant dire que les attentes étaient grandes ! Mais j'ai personnellement accroché dès le départ, notamment grâce à ce très beau générique de début, bourré de références aux diverses avetures de Tintin. L'hommage rendu à Hergé dans les premières minutes m'a aussi beaucoup plu. Spielberg et Jackson ont néanmoins apporté quelques biais dans les histoires originales, notamment en regroupant sous le titre Le Secret de la Licorne les contenus de la BD éponyme mais aussi de l'album intitulé Le Crabe aux Pinces d'Or, celui où Tintin rencontre le Capitaine Haddock. En ce sens, on ne peut pas vraiment dire que l'adaptation soit parfaite puisqu'elle ne respecte pas exactement l'oeuvre dont elle est tirée. Toutefois, la reconstruction de l'histoire est tellement bien faite qu'elle passe sans problème. Les éléments, qu'ils soient tirés de l'un ou l'autre des deux albums, sont, pris un à un, parfaitement respectés dans l'ensemble. Ceci permet aux deux réalisateurs/producteurs de garder la situation bien en mains. Le scénarion est donc finalement très bon et tout à fait dans l'esprit des aventures imaginées par Hergé. On y retrouve tout ce qui a fait et fait toujours aujourdh'ui le succès de ses albums : action, aventure, humour et mystère. Une sorte d'Indiana Jones belge en somme. Les images sont, quant elles, très belles. La performance capture (ou "percap") constitue un réel atout pour ce genre de réalisation. Notons par exemple ces passages très bien faits où l'on passe instantanément de la scène où Haddock raconte les aventures de son aïeul à celle où l'on voit ce dernier vivre lesdites aventures. Les transitions sont rapides et efficaces et je crois vraiment que sans la "percap", le résultat n'aurait pas été le même, le tournage avec des acteurs réels ne permettant pas nécessairement les mêmes prouesses techniques. Là où la "percap" est aussi essentielle, c'est dans l'apparence des personnages. Il aurait été impensable de voir Tintin sur grand écran sans que celui qui l'interprète ne lui ressemble. La "percap" permet donc de retrouver l'esthétique d'Hergé et de faire de Jamie Belle et d'Andy Serkis un Tintin et Haddock parfaits. Le seul bémol finalement, c'est que les acteurs sont complètement effacés derrière leurs apparences virtuelles et on ne les reconnait pas toujours. Par exemple, il est difficile d'entrevoir les traits de Daniel Craig sous ceux de Sakharine.

     Mais ce que la "percap" permet enfin, c'est de faire passer sur des visages virtuels des émotions bien réelles. Et, à partir de là, on peut se pencher sur le jeu des acteurs. Je ne crois toutefois pas que ce soit ce qu'il y a de plus important dans cette adaptation de Tintin. Bien sûr, il est toujours important qu'il film soit porté par des acteurs de qualité mais, ici, j'avoue qu'on n'y prête pas forcément attention. On notera tout de même les performances de Jamie Bell et d'Andy Serkis, ô combien satisfaisants. Daniel Craig n'est d'ailleurs pas en reste et j'ai trouvé son personnage exactement comme je le voyais dans les BD d'Hergé. Enfin, je tiens à souligner les prestations de Simon Pegg et de Nick Frost, les deux inséparables, qui apportent à leurs Dupond et Dupont tout ce qu'on était en droit d'attendre d'eux.

     Steven Spielberg réalise donc une première partie très convenable de cette trilogie. Espérons que Peter Jackson saura en faire autant avec le deuxième film prévu pour l'année prochaine (mais je crois vraiment qu'il n'y a pas de soucis à se faire).

 

     Le "Oh, au fait !" :

     Alors que nous pouvons déjà aller voir ce film au cinéma, nos voisins outre-atlantique devront encore patienter jusqu'en Décembre. Ce choix est lié à la volonté de voir en premier lieu si le film fonctionne bien en Europe, où Tintin est très largement connu, avant de le lancer aux Etats-Unis, où son public est beacoup plus réduit.

     Steven Spielberg a acheté les droits de la BD d'Hergé en 1984.

     La question qui se pose maintenant est de savoir comment va se dérouler le prochain film. En effet, il reste encore à Tintin, Milou et Haddock de découvrir le reste du trésor de Rackham le Rouge (ce qui consisterait à adapter l'album du même nom). Cela nous permettrait d'ailleurs d'envisager l'arrivé du Professeur Tournesol. Or, on sait déjà que ce deuxième film devrait porter le titre de Tintin et le Temple du Soleil. Adapter les deux BD liées ("Les Sept Boules de Cristal" et "Le Temple du Soleil") reviendrait potentiellement à s'éloigner de la recherche du trésor du pirate. Comment vont se débrouiller les scénaristes ? Réponse en 2012.

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