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30 août 2011 2 30 /08 /août /2011 20:03

     La Planète des Singes : les Origines, film de science-fiction de Rupert Wyatt. Avec James Franco, Andy Serkis, Freida Pinto, Tom Felton...

La note de Tranches de Ciné : 5/5http://www.french-divx-covers.com/wp-content/uploads/2011/06/La-Plan%C3%A8te-des-singes-les-origines-affiche-cinema.jpg

 

     Le pitch : Will Rodman (J. Franco) travaille dans un laboratoire sur le développement d'un remède contre la maladie d'Alzeihmer, dont son père (J. Lithgow) est atteint. Will découvre aussi que ce remède a aussi la capacité d'accroître l'activité cérébrale. Lorsque le projet tombe à plat, suite à l'agressivité de la femelle chimpanzé, Will recueille le petit de celle-ci. Étonnamment, le bébé singe a hérité génétiquement des capacités mentales supérieures de sa mère.

 

     La critique : Avant les bande-annonces, la promotion et la sortie en salles, de ce film, peu de personnes étaient au courant qu'une nouvelle version de La Planète des Singes étaient en cours de production. Et pourtant, c'est à un très grand film de science-fiction que nous avons ici affaire.

     Cependant, on ne peut pas dire que ce nouveau film est un remake du film du Franklin J. Schaffner sorti en 1968, ou qu'il s'agit d'une nouvelle adaptation du roman de Pierre Boulle. Cela est dû au fait que l'histoire ne correspond pas. Ici, Rupert Wyatt nous raconte comment les singes prennent le dessus, ou plutôt, comment ils accèdent à un degré d'intelligence supérieur. En cela, on considèrera plus La Planète des Singes : les Origines comme un remake du film La Conquête de la Planète des Singes (1972), même si on en est assez loin puisque l'histoire n'a pratiquement rien à voir. Ici, César, n'est pas le fils de deux singes venus du futur et l'origine de l'intelligence des singes est finalement humaine (le remède contre Alzeihmer).

     Le scénario est divisé en deux temps. La première partie du film est plus axée autour de la psychologie des personnages. Au fil des années, César découvre les sentiments humains : l'amour, la complicité mais surtout la peine, la tristesse, la trahison... Cette découverte se fait graduellement à travers différentes étapes marquant la vie du jeune singe jusqu'au point tournant. Là, on entre dans la seconde partie du film : la révolte. On passe ici à un registre plus marqués par l'action. Les singes se libèrent de leurs chaînes et s'organisent, menés par César, pour ne plus être dominés par l'Homme. Tous les événements du scénario sont très bien amenés. On peut parfois deviner ce qu'il va se produire mais on reste constamment en haleine. Les scènes de révolte sont très bien filmées. Parfois un peu raccourci, le scénario se rattrape par son réalisme. On ne peut s'empêcher de penser que, finalement, si ce remède existait réellement, tout pourrait très bien se passer comme on le voit sur l'écran.

     En ce qui concerne le casting, on est loin d'être déçus. James Franco joue bien. Il a réussit à nous faire voir ce lien qui unit le personnage de Will et César. Ce dernier est d'ailleurs interprété par un Andy Serkis depuis longtemps devenus maître de la "motion capture", technique qui consiste à faire jouer le personnage par un acteur réel puis à le matérialiser sur ordinateur. Serkis donne à ce chimpanzé des expressions si humaines qu'il réussit à mettre plus en avant encore l'évolution de César vers ce degré d'intelligence supérieur à celui des autres singes. Ces deux acteurs portent finalement presque tout le film sur leurs épaules mais on notera tout de même les prestations tout à fait remarquables de John Lithgow et de Tom Felton, respectivement Charles Rodman (le père de Will) et Dodge (gardien de l'abri pour singes). D'ailleurs, c'est à croire que Tom Felton est fait pour ces rôles de personnages si détestables.

     Ce qu'on appréciera enfin avec ce film, c'est qu'il n'oublie pas de nous faire comprendre comment la Terre deviendra la planète des singes (ne partez pas dès que le générique commence et, même après ce que vous verrez, regardez le générique encore un peu, tout est là).

     Bref, avec La Planète des Singes : les Origines, l'univers de Pierre Boulle renaît de ses cendres avec brio et on espère une suite même si, finalement, elle n'est pas forcément nécessaire.

 

     Le "Oh, au fait !" :

     Le film regorge de références aux anciens films de la saga des années 1970. Petits exemples en pagaille :

       - la réplique de Dodge lorsque César se rebelle contre lui : "Enlève tes sales pattes de mon bras, enfoiré de macaque", référence claire à la réplique de Charlton Heston dans le film de Franklin J. Schaffner.

       - la mère de César est surnommée "Beaux Yeux", comme le personnage de Taylor (C. Heston) toujours en 1968.

       - le premier mot de César est "non", comme le raconte Cornélius dans Les Evadés de la Planète des Singes (1971).

       - le directeur de l'abri pour singes a pour nom de famille Landon, comme l'un des coéquipiers de Taylor dans le film de 1968.

Et il y en a d'autres !

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