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3 juillet 2012 2 03 /07 /juillet /2012 14:28

     Peur sur la Ville, film policier d'Henri Verneuil. Avec Jean-Paul Belmondo, Charles Denner, Adalberto Maria Merli, Léa Massari...

La note de Tranches de Ciné : 4/5052---1975---PEUR-SUR-LA-VILLE.jpg

 

     Le pitch : A Paris, un homme mystérieux appelle des femmes la nuit pour les menacer. Il n'aime pas leur vie privée, et en particulier leur vie sexuelle, qu'il considère immorale. Les unes après les autres, celui qui se fait bientôt appeler Minos (A.M. Merli) tue ces femmes. Le commissaire Letellier (J.-P. Belmondo), ancien de l'anti-gang, se retrouve chargé de l'enquête.

 

     La critique : Enfin je découvre ce célèbre polar dont on m'a tant parlé (merci Arte) ! Heureusement que je ne suis pas passé à côté de l'occasion car j'aurais loupé un modèle du genre.

     Verneuil semble bien connaître son sujet sur le bout des doigts. Le polar n'apparaît en effet pas comme quelque chose de compliqué pour le cinéaste si l'on en croit la qualité de Peur sur la Ville.Sans concessions, ni fioritures, ce film là n'est pas tendre. J'entends par là que c'est un vrai polar avec des flics (enfin surtout un) un peu loubards sur les bords et qui en ont là où il faut ! En fait, la totalité des personnages sont complets, ce qui peut laisser entrevoir un peu de manichéisme. Après tout, le méchant et vraiment méchant et le gentil est vraiment gentil (même sous ses airs de gros dur qu'il est). Mais surtout, Peur sur la Ville bénéficie d'une trame scénaristique très intelligemment dessinée et rondement menée. Tout est très bien organisé dans une atmosphère pesante, angoissante, absolument propice à l'histoire racontée. Sans oublier la musique, une fois de plus parfaite du grand Ennio Morricone. Le maître réussit encore et toujours à accentuer là où il faut, à rendre l'ambiance encore plus lourde qu'elle ne l'était avant, renforçant toujours plus l'angoisse du spectateur. Ainsi, même si le jeu d'acteur et la mise en scène ont un peu vieilli et même si le film souffre de quelques longueurs qu'on aurait pu éviter, Henri Verneuil signe un très bon polar, très noir.

     Côté casting, on retrouve un Jean-Paul Belmondo dans ses oeuvres. Ce dernier voltige de toits en toits, se fait hélitreuiller, conduit des voitures depuis la place du passager (etc) et offre une fois de plus du grand spectacle. Omniprésent, il s'accapare l'écran et ne laisse que peu de place à ceux qui apparaissent avec lui. Il est captivant. Notons enfin la prestation d'Adalberto Maria Merli qui, dans le rôle de Minos, incarne un meurtrier aussi étrange qu'angoissant.

     Peur sur la Ville est donc un de ces polars français comme on savait en faire mais dont on a malheureusement perdu la recette...

 

     Le "Oh, au fait !" :

     C'est de ce film qu'est né la légende (qui n'en est pas une) de Bebel qui effectue toutes ses cascades lui-même.

 

     Les répliques cultes :

     "- Je l'aimais bien cette voiture, je m'étais habitué...

      - Hein ?

      - C'est peut-être une bombe..."

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