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2 avril 2012 1 02 /04 /avril /2012 11:06

     Camping, comédie de Fabien Onteniente. Avec Franck Dubosc, Gérard Lanvin, Mathilde Seigner, Claude Brasseur...

La note de Tranches de Ciné : 3/5919film20060310_204617_2_big.jpg

 

     Le pitch : Michel Saint-Josse (G. Lanvin) est chirurgien esthétique et s'apprête à partir en vacances avec sa fille en Espagne, dans un luxueux hôtel. Malheureusement, sa voiture tombe en panne sur la route et lui et sa fille se retrouvent bientôt hébergé par Patrick Chirac (F. Dubosc), un vacancier au Camping des Flots Bleus. Là, c'est un choc, une rencontre complètement improbable entre le chirurgien et une espèce qu'il ne connaissait pas encore : le campeur.

 

     La critique : Ce qu'il y a de bien avec Franck Dubosc (en tous cas, ça marche comme ça pour moi) c'est qu'on ne sait jamais trop à quoi s'attendre. Car l'animal est autant capable de jouer dans un film correct que dans une sombre daube. Cette fois, on est plus près du correct que de la daube, même si l'odeur de celle-ci n'est jamais très loin.

     En fait, ce que fait ici Franck Dubosc, c'est ce qu'a fait Gad Elmaleh avec Chouchou (M. Allouache, 2003) puis Coco (G. Elmaleh, 2009) : adapter sur grand écran un de ses personnages de sketch. Ici, c'est au campeur que Franck Dubosc choisit de faire la part belle. Et finalement, on arrive au même résultat qu'avec les deux films de Gad Elmaleh, à savoir un "best-of" de vannes et situations sorties tout droit des sketches associés. Autant dire que si on connaissait déjà le campeur "made in Dubosc" avant ce film, une grosse partie de la surprise s'est déjà envolée. Malgré cela, Camping reste une comédie assez agréable qui, bien qu'elle pêche par certains aspects, donne le sourire et fait parfois rire (mais pas assez quand même). Quand je dis "qu'elle pêche par certains aspects", je veux dire que certaines vannes sont limites, voire nulles. Certains passages ne servent pas à grand chose et je crois qu'il aurait été facile de faire mieux. Mais là où on a quelque chose de vraiment bien, c'est dans le domaine des personnages. Si certains ne servent à rien (je pense à ceux de Frédérique Bel ou de Christine Citti notamment), les autres sont en grande majorité bien gratinés. Entre Jacky (et son emplacement 17), les Gatineau (Antoine Duléry et Mathilde Seigner) et bien sûr Patrick Chirac (Franck Dubosc), on est servi ! Ils sont tous complètement loufoques, stéréotypés afin de donner à ces campeurs l'image qu'on leur a déjà tous attribué dans notre inconscient collectif.

     Côté casting, on peut dire qu'il y a du monde : Dubosc, Lanvin, Seigner, Duléry, Brasseur et j'en passe ! Malheureusement, tous ne sont pas au même niveau. Au sommet, on retrouve Gérard Lanvin, excellent dans le rôle de ce chirurgien qui se retrouve malgré lui dasn un univers qui n'est pas (mais alors pas du tout) le sien. Il joue parfaitement sur les expressions du visage afin de faire ressortir toute la frustration du personnage. Très bien. Ensuite, vient Franck Dubosc qui, s'il joue comme à son habitude, n'en demeure pas moins attachant. Il rend son Patrick Chirac à la fois ridicule, drôle et émouvant. C'est un pauvre type finalement ce Patrick et ça, Franck Dubosc sait très bien le faire. Pour les autres, je dirais que Brasseur ne joue pas si mal mais on l'a vu plus glorieux, que Duléry est à un niveau correct et que Mathilde Seigner m'énerve.

     Camping est donc une comédie sympathique mais à laquelle il ne manquait pas grand-chose pour devenir moyenne (voire pire). Il y a quand même une question que je me pose : comment ont-ils réussi à faire venir le grand Ari Vatanen ?

 

     Le "Oh, au fait !" :

     Le film est dédié à Jacques Villeret, disparu en 2005 et pour qui Fabien Onteniente avait spécialement écrit le personnage de Jacky Pic, finalement incarné par Claude Brasseur.

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