Tranches de Ciné

     Coco avant Chanel, biopic d'Anne Fontaine. Avec Audrey Tautou, Benoît Poelvoorde, Emmanulle Devos, Alessandro Nivola...

La note de Tranches de Ciné : 3/5

     Le pitch : De son arrivée dans un orphelinat aux débuts de l'empire de la mode qu'elle a fondé, le film revient sur la vie de Coco Chanel (A. Tautou) dans la période de sa vie qui a précédé la célébrité, revenant ainsi sur le temps qu'elle a passé chez Etienne Balsan (B. Poelvoorde) et où elle rencontra son grand amour, Boy Capel (A. Nivola).

     La critique : S'attaquer à la réalisation d'un film portant sur l'avant Chanel n'était sans doute pas la plus mauvaise idée qu'ait pu avoir le cinéma français durant la première décennie des années 2000. Car si l'on connaît la marque et sa créatrice, on sait moins comment tout cela a commencé.

     Ce que je reprocherais en tout premier lieu à ce film, c'est sa longueur. Affichant près de 2h au compteur, il prend le risque trop facilement vérifié de perdre le spectateur dans des éléments non sans intrérêt mais tout de même assez secondaires. Et de cela découle le fait que quelques scènes ne servent finalement pas à grand chose. D'ailleurs, à titre personnel, j'aurais tout simplement effacé les premières scènes se déroulant à l'orphelinat par exemple car si je reconnais que savoir d'où vient Coco Chanel a son importance, je ne peux pas m'empêcher de penser que cet élément de sa vie est assez souvent évoquer dans le film pour qu'on n'ait pas forcément à le mettre en image au tout début. Il n'en demeure pas moins que ce film est tout à fait intéressant, notamment dans le sens où, comme je l'ai dit plus haut, il vient nous raconter quelque chose d'assez peu connu du grand public. Le tout est d'ailleurs assez bien réalisé. Quelques plans m'ont personnellement beaucoup plu (notamment celui où l'on voit Coco de dos sur la plage de Deauville ou celui où on la voit chanter chez Balsan, entourée des invités).

     Côté casting, il suffit de regarder l'affiche pour savoir qui l'on retiendra de ce film. Et encore, on pourrait retirer Marie Gillain, bien trop peu présente à l'image (et quand on la voit, c'est presque comme si elle n'était pas là). Je dois dire qu'à la base, j'apprécie beaucoup Audrey Tautou, ce qui n'est pas le cas de tout le monde. Ici, je la retrouve telle que je la vois d'habitude : correcte, juste, ni trop, ni pas assez. En ce qui concerne Benoît Poelvoorde, j'avoue avoir été très agréablement surpris car, s'il y a des acteurs qui m'agacent, ce dernier est sans aucun doute dans le Top 5. Or, ici, je ne retrouve rien ou presque de ce qui m'exaspère d'habitude chez lui, et notamment  l'insupportable impression qu'il peut donner de vouloir paraître au-dessus des autres. Non, cette fois, j'ai pu voir un acteur compétent et admirable. Les seconds rôles (Emmanuelle Devos, Alessandro Nivola en premier lieu) sont également satisfaisants.

     Bref, Coco avant Chanel est un film de bonne mesure qui, à défaut d'être particulièrement vivant et dynamique, saisit l'intérêt du spectateur du début à la fin (ou presque), les différentes longueurs jouant sur l'attention de ce dernier.

     Le "Oh, au fait !" :

     La même année (en Décembre pour être exact) est sorti le film  de Jan Kounen Coco Chanel & Igor Stravinsky, avec Anna Mouglalis et Mads Mikkelsen. Le film revient sur la liaison qu'ont entretenu les deux personnages.

     La soeur d'Audrey Tautou, prénommée Tifenn, apparaît dans le film. On peut l'apercevoir dans la première scène dévoilant l'atelier de Coco Chanel (elle porte une robe verte).