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12 mai 2012 6 12 /05 /mai /2012 22:08

     Avengers, film de super-héros de Joss Whedon. Avec Chris Evans, Robert Downey Jr., Chris Hemswoth, Mark Ruffalo...

La note de Tranches de Ciné : 5/5affiche-du-film-avengers-10653856nhfdd

 

     Le pitch : Le S.H.I.E.L.D. a récupéré le Tesseract, dont ils veulent extraire une source d'énergie inépuisable. Mais Loki (T. Hiddleston), le dieu banni d'Asgard, a bien l'intention de le récupérer. Face à ce danger sans précédent, Nick Fury (S. L. Jackson), directeur du S.H.I.E.L.D. réunit les Avengers, un groupe de super-héros réunis pour sauver le monde : Iron Man (R. Downey Jr.), Captain America (C. Evans), Thor (C. Hemsworth), Hulk (M. Ruffalo), Hawkeye (J. Renner) et Black Widow (S. Johansson) vont lutter ensemble !

 

     La critique : Ce film, c'est le rêve d'innombrables fans à travers le monde. Enfin, les Avengers sont réunis sur grand écran, marquant ainsi l'apogée de cette toile cinématographique tissée par Marvel depuis le Iron Man de Jon Favreau en 2008 (j'ai d'ailleurs bien envie de vous concocter un petit dossier sur le sujet mais il faudra attendre les critiques de tous les films de cet univers).

     Voir réunis ce super-groupe sur grand écran, c'est forcément quelques chose qui laisse espérer de grandes choses. Car il s'agit déjà de faire un bon film mais, en plus, il faut réussir à ne pas favoriser un héros par rapport aux autres (sinon les fans attendront au tournant). Or, Joss Whedon relève le défi et l'emporte ! Quel film ! Extrêmement bien construit, il nous propose d'abord de retrouver nos héros les uns après les autres avant d'enfin les rassembler. Et cette première phase rassure déjà le fan : chaque héros est exactement le même que dans les différents films qui lui sont dédiés. J'ai donc retrouvé avec beaucoup de plaisir le Thor de Kenneth Brannagh, le Tony Stark de Jon Favreau et le Captain de Joe Johnston. Evidemment, en ce qui concerne Hulk, c'est un peu différent puisqu'il n'est plus interprété par Edward Norton, comme c'était le cas dans le film de Louis Leterrier. Mais nous reviendrons sur l'arrivée de Mark Ruffalo un peu plus tard. Il n'empêche que chacun des héros de ce film est fidèle à lui-même, tel qu'on l'attend. En ça, c'est déjà quelque chose de très bien. Après, il y a bien évidemment la trame principale du film : la lutte contre Loki. Et là, c'est à nouveau maîtrisé. Joss Whedon évite les raccourcis, les événements téléphonés et tous les défauts qu'on aurait été en droit de craindre. Non, il nous propose une histoire claire et haletante. D'ailleurs, c'est un peu lié, je tiens à souligner la qualité des plans. Avec ces scènes de combats, on aurait pu se retrouver face à un film dangereux pour les épileptiques (comme dans Transformers 2 notamment), où les plans s'enchaînent si vite qu'on n'a pas le temps de voir quoi que ce soit. Non, Whedon sait se poser, donne ses plans comme il faut et privilégie même le long plan glissé qui nous fait passer de la rue au toit d'un immeuble avec une fluidité redoutable. Très bien. Bon, vous l'aurez compris, le tout est tout à fait maîtrisé et est d'une grande qualité.

     Et la qualité se retrouve aussi au niveau du casting. Toutes les vedettes (ou presque) de l'univers Marvel sont de retour et offre un jeu d'égale qualité. Downey Jr., Hemsworth, Evans et les autres sont tous de retour et sont en grande forme. Mais revenons surtout sur le petit nouveau : Mark Ruffalo. Troisième interprète du géant vert Hulk (après Eric Bana et Edward Norton), il arrive tout à fait à s'imposer en Bruce Banner. Il correspond finalement assez bien au personnage avec son physique finalement assez commun, pas aussi imposant que celui de ces camarades de jeu. Il lui donne ce côté un peu fragile qui tranche avec le caractère bien trempé de Hulk, rappelant encore un peu plus le cas du Docteur Jeckill et Mister Hyde. J'en profite également pour revenir sur le cas de Jeremy Renner, que l'on apercevait rapidement dans le rôle d'Hawkeye dans le  Thor de Kenneth Brannagh et que l'on découvrait un peu plus dans  Mission : Impossible - Protocole Fantôme. Je disais dans cette dernière critique que j'avais hâte de le revoir et bien j'avais raison. Il m'a complètement convaincu. S'il incarne le héros le plus effacé (selon moi) de ce film, il réussit néanmoins à en faire un personnage de premier plan. Et cela, c'est grâce à une interprétation qui occupe tout l'écran quand elle est lancée. Jeremy Renner a selon moi de beaux jours devant lui dans le monde merveilleux du cinéma.

     Ainsi, c'est fait. Avengers a été porté au cinéma et avec brio. On en redemande !

 

     Le "Oh, au fait !" :

     C'est l'acteur Lou Ferrigno qui donne sa voix à Hulk quand celui-ci est déchaîné. Mais ce n'est pas la première fois que la carrière de l'acteur croise celle du monstre vert. Il était en effet la tête d'affiche de la série télé L'Incroyable Hulk à la fin des années 1970.

     Jeremy Renner a suivi un entraînement avec des champions olympiques de tir à l'arc pour maîtriser au mieux l'arme qui est celle d'Hawkeye.

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11 mai 2012 5 11 /05 /mai /2012 22:34

     X-Men - Le Commencement, film de super-héros de Matthew Vaughn. Avec James McAvoy, Michael Fassbender, Kevin Bacon, Jennifer Lawrence...

La note de Tranches de Ciné : 4,5/5XMen.jpg

 

     Le pitch : Dans les années 1960, le monde est divisé. Les Etats-Unis et l'URSS sont dans une des périodes les plus tendues de la Guerre Froide et un homme, Sebastian Shaw (K. Bacon), cherche à déclencher une guerre nucléaire. Deux mutants, Charles Xavier (J. McAvoy) et Erik Lehnscherr (M. Fassbender), vont alors s'allier et recruter d'autres mutants afin de lutter contre Shaw et l'empêcher d'exterminer les hommes. Les deux mutants sont aujourd'hui plus connus sous leurs pseudonymes respectifs : Professeur X et Magneto.

 

     La critique : Enfin ! Après des semaines plus que chargées, je relance Tranches de Ciné avec la critique de ce film que je voulais voir depuis un bon moment. En tant que grand amateur de l'univers Marvel et des X-Men, j'attendais beaucoup de cette genèse. Heureusement, Matthew Vaughn a parfaitement réussi son coup !

     Globalement, il n'y a pas vraiment à se plaindre avec ce film. Le début peut laisser perplexe car, en quelques minutes, on est sur trois chemins différents : celui de Shaw, celui de Charles Xavier et enfin celui de Lehnsherr (enfin Magneto). On avance peu à peu dans chacune de ces ouvertures et on en vient même à se demander si on n'avance pas un peu trop et que les liens risquent d'être difficiles à tisser entre elles. Et finalement, aucun souci. Vaughn relie ces trois histoires pour n'en faire qu'une d'une façon tout à fait honorable et logique. Et, à partir de là, on entre dans quelque chose de vraiment bon. L'histoire est très bien construite et, avouons-le, on prend un plaisir sans faille à découvrir les débuts de ces mutants dont on connaît le destin. Le seul vrai reproche que l'on puisse faire à Matthew Vaughn (mais c'est aussi valable pour tous les autres films tirés du comic), c'est d'avoir joué avec ce que l'on trouvait à l'origine dans la bande dessinée. Parmi les éléments qui peuvent choquer les puristes, on relèvera la composition de la première équipe des X-Men (même si, ici, on ne peut pas vraiment encore parler de X-Men), les origines des pouvoirs de Magneto ainsi que celles de son fameux casque... Assez peu de choses finalement mais tout de même. On notera également un ou deux détails qui empêchent finalement de lier ce film aux trois autres par leur incohérence. Je pense notamment au Cerebro, cette machine qui permet au Professeur X de trouver les mutants dans le monde. Ici, il nous est dit que le Cerebro a été conçu par Hank McCoy. Or, dans la trilogie, on nous dit que c'est Magneto et Charles Xavier qui sont à l'origine de cette machine. Peu de choses encore une fois mais, du coup, le lien ne peut pas être fait et je trouve ça dommage (pourtant Bryan Singer, qui a réalisé les deux premiers films, produit celui-ci). En revanche, de manière plus anecdotique, j'ai énormément apprécié le cameo de Hugh Jackman (mais je n'en dit pas plus pour ceux qui n'auraient pas vu le film...)

     Côté casting, je découvre encore un peu plus Michael Fassbender. En fait, je me rends compte que je ne l'ai vu que dans le Inglorious Basterds de Tarantino... Et bien il est temps de le voir plus souvent cet acteur parce que, franchement, quel acteur ! Son interprétation de Magneto est géniale et lui permet d'être au même niveau que l'excellent Ian McKellen, qui incarnait le super-méchant dans la trilogie originale. James McAvoy n'est toutefois pas en reste. Il donne à son Charles Xavier toute la jeunesse qu'il lui fallait. Car, on le sait bien, le Professeur X est un sacré boute-en-train en réalité et, ici, ça ressort parfaitement.

     Matthew Vaughn signe donc une très bonne adaptation des premières aventures des mutants les plus célèbres du monde. Bravo.

 

     Le "Oh, au fait !" :

     A l'origine, c'est Bryan Singer qui devait réaliser ce film, comme il avait réalisé les deux premiers. Finalement, il se retrouve à la production et c'est Matthew Vaughn qui réalise. Et ça tombe bien, il avait failli réaliser X-Men - L'Affrontement Final.

     Le personnage de Havok (celui qui lance un laser rouge avec l'instrument que Hank McCoy lui fabrique) s'appelle en réalité Alexander Summers. Il s'agit du frère cadet de Scott Summers, plus connu sous le pseudonyme de Cyclope, ce qui laisse envisager l'apparition de ce dernier dans la suite de X-Men - Le Commencement, déjà prévue pour 2014.

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23 avril 2012 1 23 /04 /avril /2012 20:35

     Le Casse de Central Park, comédie de Brett Ratner. Avec Ben Stiller, Eddie Murphy, Casey Affleck, Matthew Broderick...

La note de Tranches de Ciné : 3/5Le-Casse-de-Central-Park-Affiche-France.jpg

 

     Le pitch : Les employés d'une résidence de luxe de New-York viennent à découvrir qu'un des riches occupants de l'immeuble n'est en fait qu'un escroc qui leur a fait perdre leurs retraites. Josh Kovaks (B. Stiller), chef des employés, est mis à la porte avec deux collègues après avoir menacé le voleur. Les trois compères ne comptent cependant pas en rester là et, avec un autre occupant de l'immeuble, recrutent Slide (E. Murphy), petite crapule qui peut les aider à cambrioler l'appartement de celui qui leur a fait tout perdre.

 

     La critique : A quoi s'attendre avec un tel film ? C'est bien la question qu'on vient facilement à se poser quand on le découvre. Autant l'histoire que le casting laisse tout envisager. Et finalement ?

     Et bien finalement, on n'est pas si déçu que ça. Non car ce film, s'il n'est pas non plus exceptionnel, a tout de ces comédies américaines qu'on savait nous offrir dans les années 1980-1990. On prend des personnages lambdas, assez basiques et on les emmène se fourrer dans des situations impossibles. Ingrédient essentiel aux comédies sus-citées, on le retrouve parfaitement ici. Que ce soit Kovaks ou n'importe lequel des employés de la résidence ou même Chase Fitzhugh (le milliardaire qui ne l'est plus), chacun des "héros-malgré-eux" de cette comédie sont plongés dans une histoire qui les dépasse. Malheureusement, ça ne suffit pas. Non car s'il est intéressant d'avoir l'ingrédient, encore faut-il avoir la recette qui va bien avec. Or, avec Le Casse de Central Park, si le scénario n'est pas non plus nul, il n'est pas franchement exceptionnel ou original. On a l'impression de voir quelque chose que l'on a déjà vu, du réchauffé en somme. Dommage car ça semblait pourtant plutôt bien parti.

     Côté casting, il ne manquait plus que des acteurs comme Owen Wilson ou Vince Vaughn et on aurait vraiment pu croire ce film sorti de la dernière décennie du XXème siècle ! Ben Stiller, Matthew Broderick et Eddie Murphy réunis dans un seul et même film, c'est bien quelque chose qu'on ne s'attendait plus à voir de nos jours. Enfin, ça donne au moins l'occasion à Eddie Murphy de retourner faire un tour dans une comédie de meilleure facture que les derniers films dans lesquels il a tourné. On retrouve alors le Eddie Murphy de Dr. Doolittle premier du nom ou de Showtime (qui n'était pas si mal que ça) et ça ne fait pas de mal ! On pourra dire plus ou moins la même chose de Matthew Broderick. Les deux acteurs signent en fait une performance à laquelle on ne s'attendait plus trop. Enfin, Ben Stiller reste quant à lui dans la lignée de ces derniers rôles. Il interprète le mec comme vous et moi, ne le fait pas si mal mais reste trop dans ce qu'il a déjà fait. Je retiendrai aussi Casey Affleck qui est sans doute celui qui m'aura le plus plu dans ce film.

     Brett Ratner signe donc une bonne comédie qu'on aurait toutefois voulu voir aller plus loin encore.

 

     Le "Oh, au fait !" :

     La voiture de Steve McQueen correspond bien au modèle du célèbre acteur mais en réalité, elle n'était pas rouge mais marron.

     La scène du défilé de Thanksgiving a impliqué de recréer ce défilé dans les rues une semaine après le vrai.

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19 avril 2012 4 19 /04 /avril /2012 15:52

     Et voilà un article qui vient inaugurer une nouvelle rubrique de ce blog. Etant moi-même autant amoureux de la musique que du cinéma, je me suis rappelé qu'un bon film pouvait généralement contenir une bonne bande son. J'ai donc décidé de partager avec vous 1 à 2 fois par semaine un titre issu d'un film. Et puis ça manque de son sur ce blog...

 

     Cette semaine, j'ai choisi de commencer avec un titre issu du film qui a fait l'objet de la toute première critique postée sur ce blog : Yes Man de Peyton Reed (2008).

 

     Le titre, interprété par le groupe Munchhausen by Proxy (groupe fictif emmené par le personnage incarné dans le film par l'actrice Zooey Deschannel) est "Yes Man" (tout simplement) !

 

Alors enjoy !

 

 


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17 avril 2012 2 17 /04 /avril /2012 11:13

     Stalingrad, film historique de Jean-Jacques Annaud. Avec Jude Law, Ed Harris, Joseph Fiennes, Rachel Weisz...

La note de Tranches de Ciné : 4/51477.jpg

 

     Le pitch : En 1942, la bataille de Stalingrad fait rage. L'Allemagne nazie a rompue le pacte de non-agressions qu'elle avait signé avec l'URSS qui, face à la menace envoie des milliers d'hommes au combat. Parmi eux, Vassili Zaitsev (J. Law), jeune berger et tireur d'élite. Ce dernier va alors à lui assassiner nombre d'officiers nazis. Devant ces pertes, lmes Allemands envoient sur le terrain le major König (E. Harris), tirueur d'élite également. S'engage alors à Stalingrad un duel entre les deux hommes.

 

     La critique : Basé sur des faits réels, Stalingrad permet à Jean-Jacques Annaud de poursuivre sa carrière de réalisateur de films historiques. Et il le fait plutôt bien.

     Avec Stalingrad, il y un piège dans lequel ne pas tomber : ce film ne raconte pas la bataille qui toucha durement cette ville. Non, il raconte le duel qui a opposé deux tireurs d'élite, l'un Soviétique et l'autre Allemand, au coeur de ce conflit. Néanmoins, Jean-Jacques Annaud n'oublie pas ce contexte particulier et réussit à le souligner de manière frappante. Pour cela, il suffit de regarder les 15 première minutes du film. On est presque immédiatement plongé dans la violence inouïe de cette bataille urbaine avec ces hommes envoyés au front avec un fusil pour deux et encerclés par leurs ennemis les nazis d'un côté et par leurs propres officiers de l'autre, ces derniers n'hésitant pas à abattre les soldats qui battent en retraite. Sur ces scènes-là, Annaud réalise un travail remarquable qui retranscrit de manière efficace la violence inhérente à cette bataille. Ce schéma reviendra de manière plus ou moins régulière au cours du film. Concernant le duel Zaitsev / König, on peut dire qu'il s'agit de quelque chose de fort. Ce duel installe une atmosphère particulièr et pesante qui n'ira qu'en se renforçant tout au long du film. On regrette cependant que tout ceci finisse par prendre des longueurs plus ou moins utiles. On regrette aussi que Jean-Jacques Annaud, sans doute porté par le souvenir de son film Le Nom de la Rose, nous impose une fois de plus une scène sexuelle comme celle qu'il nous montre ici et pour deux raisons (je ne suis pas puritain mais bon, il faut faire la part des choses) : c'était absolument évitable (ça n'a ici aucun intérêt) et c'était franchement ridicule (comment peuvent-ils faire ça en plein milieu de ce "dortoir" ? Un peu exagéré donc). Enfin, j'évoquerai rapidement la musique originale du film afin de parler de James Horner, fidèle de Jean-Jacques Annaud et James Cameron et qui, malheureusement, fait pratiquement un copier-coller de la musique qu'il avait déjà composée pour Le Masque de Zorro (M. Campbell, 1998). Dommage...

     Côté casting, on retrouve avec plaisir un Jude Law convenable qui apporte toute la jeunesse qu'il convient de donner à Vassili Zaitsev. Il lui donne cet air innocent du jeune berger mais sait également en faire le redoutable soldat qu'il est. De son côté, Ed Harris incarne à merveille le major König, lui prêtant idéalement ses traits si fins et son air si froid.

     Stalingrad reste donc un très bon film malgré les quelques défauts soulignés.

 

     Le "Oh, au fait !" :

     Avant Jean-Jacques Annaud, Sergio Leone avait lui aussi envisagé de porter la bataille de Stalingrad sur grand écran, avec Robert De Niro notamment.

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16 avril 2012 1 16 /04 /avril /2012 13:27

     Sur la Piste du Marsupilami, comédie de et avec Alain Chabat. Avec aussi Jamel Debbouze, Fed Testot, Lambert Wilson, Géraldine Nakache...

La note de Tranches de Ciné : 3/56720

 

     Le pitch : Dan Geraldo (A. Chabat) est envoyé en Palombie pour réaliser un reportage afin de redresser les audiences de son émission. Là, il doit retrouver Pablito (J. Debbouze), qui doit lui faire rencontrer le chef de la tribu des Payas. Mais c'est sur un scoop bien plus fort que Geraldo et Pablito vont tomber : le Marsupilami. Mais d'autres personnes moins bien intentionnées sont aussi sur la piste de l'étrange animal, parmi lesquelles le professeur Hermoso (F. testot). Ce dernier recherche le Marsupilami pour qu'il lui procure des orchidées source de jeunesse.

 

     La critique : Après avoir porté avec brio Astérix et Obélix - Mission Cléopâtre sur les écrans, Alain Chabat s'attaque à un autre monument de la bande-dessinée franco-belge : le Marsupilami. Si le pari s'avérait risqué, il est toutefois réussi.

     Sincèrement, j'ai été très agréablement surpris par cette aventure du Marsupilami. Vu que j'entendais un peu tout et son contraire avant d'aller le voir ("c'est nul", "c'est sympa", "c'est hilarant", "c'est ennuyeux"...), j'étais un peu perplexe au moment d'entrer dans la salle de cinéma. Je ne savais plus trop à quoi m'attendre et, au moment où le film a commencé, je me suis dit : "Rappelle-toi que Chabat a fait Mission Cléopâtre". Et c'est vrai que j'ai retrouvé ici la même patte qu'avec les aventures des deux Gaulois moustachus en Egypte. Si le public visé ici est largement plus jeune qu'avec Astérix, le film n'en demeure pas moins très agréable pour tout le monde. L'histoire en elle-même rejoint assez bien l'univers du marsupial jaune à tâches noires : escapades dans la jungle, dictateurs assez loufoques, tribus perdues, etc... Je regrette juste que le Marsupilami en lui-même n'ait (à mon sens) pas été plus important. En effet, je le vois ici plus comme un élément qui permet de relier tous les personnages entre eux plutôt que comme le point central du film. Plus que les aventures de cet animal, ce sont celles de Dan Geraldo que l'on regarde. Mais, au fond, ce n'est pas si grave puisque l'ensemble reste somme toute correct. Les personnages sont tous uniques en leur genre : du reporter raté au pseudo-vétérinaire raté en passant par un dictateur fan de Céline Dion et un soldat fan de tazzer, tous sont parfaitement composés pour faire rire. J'ai aussi apprécié le fait que Chabat se soit orienté vers un humour qui rapellera sans problème celui des Nuls. Situations absurdes et humour potache se succèdent et se mêlent parfaitement dans ce film qui nous fera regretter l'époque bénie où les Nuls sévissaient encore. A titre personnel et plus anecdotique, j'ai aussi beaucoup aimé le passage où l'on découvre la prophétie des Payas, clin d'oeil au programme court Avez-vous Déjà Vu ..?, dont Chabat était également à l'origine.

     Côté casting, il n'y a pas à se plaindre. Chabat et Debouzze forment un duo drôle et agréable à observer. Ils jouent sur le même registre et s'accordent parfaitement. Mais ce qu'il y a de bien ici, c'est que les seconds rôles sont également très bons, ce qui rappelle encore Mission Cléopâtre, où chaque personnage, jusqu'au plus insignifiant, était travaillé. Fred Testot est plutôt bon dans le rôle du professeur Hermoso, même si son jeu est justement parfois trop attendu. En effet, on sent parfois le doux parfum du "SAV des Emissions" dans la prestation néanmoins correcte de Testot. Lambert Wilson ensuite signe ici un rôle mémorable. Avec ce dictateur complètement inattendu, il prouve une fois de plus qu'il arrive parfaitement à incarner des personnages comiques. On retiendra bien évidemment la scène mémorable où son personnage fait diversion. Enfin, évoquons rapidement Géraldine Nakache (agréable à regarder mais sans grande surprise, son personnage est assez peu travaillé comparé aux autres) et Patrick Timsit (ça faisait longtemps qu'il ne m'avait pas fait rire).

     Alain Chabat remporte donc le pari de faire de ce film une bonne adaptation de la bande-dessinée de Franquin.

 

     Le "Oh, au fait !" :

     Les scènes dans la jungle ont été tournés dans la même forêt déjà utilisée par Mel Gibson pour son Apocalypto, tourné 2005.

     Le film est dédié à Olivier Raoux, concepteur des décors, décédé en Mars 2011.

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14 avril 2012 6 14 /04 /avril /2012 23:17

     La Guerre des Boutons, comédie de Yann Samuell. Avec Eric Elmosnino, Mathilde Seigner, Fred Testot, Alain Chabat...

La note de Tranches de Ciné : 3,5/5la-guerre-des-boutons-affiche.jpg

 

     Le pitch : Au début des années 1960, la guerre fait rage entre les enfants de deux villages voisins : Longeverne et Velrans. Tout est bon pour gagner ce conflit, quitte à se battre nu pour ne pas perdre les boutons de ses vêtements. Mais à côté de cela, on n'évite pas les petits tracas de l'enfance.

 

     La critique : En attendant une éventuelle critique de La Nouvelle Guerre des Boutons de Christophe Barratier, voici celle du remake qui me tenait le plus à coeur. Et pour cause : il a été tourné à deux pas de chez moi.

     N'ayant jamais lu le roman de Louis Pergaud, ni vu le film d'Yves Robert, ne vous attendez pas à ce que je vienne vous parler de ces deux éléments en profondeur. Non, une fois de plus, je me contenterai de critiquer le film dont il est question dans cet article. Et pour commencer, parlons du scénario. Si l'ensemble du film repose sur une atmosphère champêtre, douce et agréable, on ne peut pas pour autant dire que le scénario ait une véritable trame, un fil rouge qui nous amènerait du début à la fin. En effet, alors que l'on était en droit de s'attendre à une histoire de gue-guerre entre les deux groupes d'enfants mais avec un but ou ne serait-ce qu'une raison qui conduirait à une victoire claire, on se retrouve plutôt face à une succession de petites batailles amusantes mais entre lesquelles il n'y a pas vraiment de liens. On ne sait pas trop pourquoi ces gosses se chamaillent et c'est dommage dans le sens où cela donne l'impression que c'est pour rien. Alors on retrouve la logique de la rivalité sans fondements, si ancrée dans les esprits qu'on en est venu à ignorer les causes, et si cela fait que le scénario perd l'optique d'une trame nette, cela fait aussi que l'on s'amuse plus facilement des événements, puisqu'on n'a pas vraiment besoin de chercher à comprendre. On effectue alors un retour en arrière vers notre enfance personnelle, où l'on a nous aussi combattu pour d'obscures raisons et cela fait sourire. On s'amuse également de ces personnages, autant les enfants que les adultes d'ailleurs, tous drôles d'une certaine manière à un moment où à un autre. Bref, La Guerre des Boutons, c'est une jolie petite histoire qui sent bon la campagne.

     Côté casting, je reviendrai principalement sur les performances des acteurs mais je n'oublie évidemment pas de citer toute cette marmaille phénoménale. Chacun de ces gosses a son truc à lui. De Vincent Bres (Lebrac) à Louis Lefebvre (Camus) en passant par Salomé Lemire (Lanterne) ou l'attachant Tristan Vichard (Tigibus), tous réussissent à porter leur propre enfance dans les personnages qu'ils interprètent, ce qui rend ces derniers encore meilleurs à regarder. Chez les adultes, on soulignera la performance de Mathilde Seigner, toute en douceur et en tendresse dans ce rôle de mère-courgae (parfois trop poussé d'ailleurs). On n'oubliera bien évidemment pas Eric Elmosnino et Alain Chabat (respectivement les maîtres Merlin et Labru), en instituteurs rivaux et drôles. Enfin, pensons également à Fred Testot, qui vient faire de ce curé un élément comique majeur de ce film.

     Cette Guerre des Boutons permet donc à Yann Samuell de signer un remake divertissant, même si l'on regrette l'absence d'un vrai scénario.

 

     Le "Oh, au fait !" :

     Le personnage de Lanterne, joué par Salomé Lemire, a été créé pour cette version de La Guerre des Boutons.

     J'ai deux amis qui apparaissent dans le film (au marché de manière régulière, et à l'église lors de la séance cinéma, juste à côté du projecteur).

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14 avril 2012 6 14 /04 /avril /2012 22:52

     Le Jour où la Terre S'arrêta, film de science-fiction de Scott Derrickson. Avec Keanu Reeves, Jennifer Connelly, Jaden Smith, John Cleese...

La note de Tranches de Ciné : 2,5/5le-jour-ou-la-terre-s-arreta.jpg

 

     Le pitch : Une sphère extra-terrestre s'est posée en plein Central Park, à New-York, et en laisse sortir Klaatu (K. Reeves), un être à l'apparence humaine dont les intentions demeurent assez floues. Le docteur Helen Benson (J. Connelly) va prendre contact avec lui et découvrir sa mission : sauver la Terre des humains.

 

     La critique : Remake du film de Robert Wise sorti en 1951, Le Jour où la Terre S'arrêta s'aventure dans la domaine risqué de la science-fiction dénonciatrice et moralisatrice.

     Si l'idée d'apporter un message par la science-fiction ne date pas d'hier, le risque reste tout de même assez grand. En effet, des pièges et écueils existent et peuvent facilement faire perdre à un film qui irait se promener dans ce domaine toute la crédibilité de son message. Hélas, Scott Derrickson n'a pas su convenablement les éviter. Là où Robert Wise dénonçait le risque atomique, Derrickson cherche à nous parler des menaces qui pèsent aujourd'hui sur notre environnement. L'idée est tout à fait louable mais il s'agit de faire attention à ne pas tomber dans la facilité, ce qui est pourtant le cas ici. Derrickson nous offre alors l'être humain comme un monstre dévastateur incapable de saisir le bonheur et la chance qu'il a de vivre sur une planète aussi incroyable que la nôtre. Le message est bien évidemment renforcé à grands coups de militaires pris dans le feu de l'action et qui ne savent pas voir plus loin que le bout des canons de leurs chars. Tout ceci est ce que l'on appelle un cliché et malheureusement pour le spectateur et le réalisateur, il est tiré sur toute la longueur du film. C'est dommage car le scénario en lui-même n'est pas si mal. On y trouve des rebondissements, quelques éléments originaux, parfois même de l'angoisse. Mais non, tout cela est entaché par cette volonté à la fois bonne et mauvaise de vouloir nous faire culpabiliser avec ce message que l'on tient désormais dans toutes les écoles. Notons aussi que Le Jour où la Terre S'arrêta manque parfois de logique. Par exemple, il serait bon de rappeler au scénariste que lorsque l'on est persuadé qu'un objet spatial va s'écraser sur Manhattan et tout faire sauter de façon à y rendre la vie impossible, on n'envoie pas un hélicoptère rempli de grands scientifiques survoler la zone d'impact à quelques secondes de celui-ci. Quant à la fin, je pense qu'on peut parler d'un retournement de veste monumental...

     Côté casting, Keanu Reeves n'est pas mal du tout. Il arrive à jouer les monolithes de façon à incarner au mieux cet extra-terrestre étranger aux sentiments humains. Quant à Jennifer Connelly, elle n'a pas grand-chose à apporter au film. Elle donne l'impression d'être venue pour incarner son personnage sans vouloir aller plus loin dans l'interprétation. Tant pis...

     Le Jour où la Terre S'arrêta est donc un film plein de bonne volonté mais qui s'enlise dans des écueils pourtant prévisibles.

 

     Le "Oh, au fait !" :

     Ce film a été envoyé dans l'espace, en direction d'Alpha du Centaure.

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12 avril 2012 4 12 /04 /avril /2012 13:47

     Police Academy, comédie de Hugh Wilson. Avec Steve Guttenberg, Kim Cattrall, G.W. Bailey, Bubba Smith...

La note de Tranches de Ciné : 3/5police-academy.jpg

 

     Le pitch : Depuis peu, l'académie de police est ouverte à tous, sous l'impulsion de Madame le maire. Si l'idée peut sembler intéressante au premier abord, elle devient vite l'occasion pour un bon nombre de bras cassés en tous genres de rentrer à l'académie...

 

     La critique : Autant le dire tout de suite, Police Academy s'inscrit dans la lignée des comédies américaines gaguesques comme Y a-t-il un Pilote dans l'Avion ? avec son lot de personnages déjantés et de gags. Mais on n'y retrouve pourtant pas le même niveau.

     En ce qui concerne le scénario, je pense qu'il ne faut tout simplement pas voir ce film pour ce dernier. En effet, la trame scénaristique ne sert que de support à tous les gags proposés et se retrouve finalement limitée à une historie assez banale, sans surprise et donc attendue. Plus qu'un film à scénario, Police Academy est un film à situations. Car c'est bien là-dessus que l'on va jouer. Diverses situations se succèdent sans arrêts afin d'offrir à chaque fois un gag, un élément comique. Le tout se retrouve bien évidemment lié par l'obligation en quelque sorte de raconter quelque chose mais on aurait pu prendre chaque scène séparément et le résultat aurait été le même.Il n'en demeure pas moins que Police Academy, à défaut d'être une comédie hilarante, reste un bon divertissement tout ce qu'il y a de plus délassant. Brilleront toutefois plus que l'histoire les personnages, tous aussi déjantés les uns que les autres.

     Concernant les acteurs, je regrette d'avoir à dire qu'ils sont également dans la lignée de ces comédies loufoques américaines. S'ils jouent convenablement, ils restent assez attendus, convenus et ne dépassent pas les limites de ce qui a déjà été posé dans le genre. On retrouve alors les mêmes mimiques, les mêmes grimaces, les mêmes gestuelles que d'habitude et malheureusement rien de neuf. Il serait vain (et fastidieux) d'apporter un détail au cas par cas dans ces conditions.

     Loin d'être la comédie du siècle, Police Academy demeurera dans les mémoires comme un bon moment de délires.

 

     Le "Oh, au fait !" :

     Le personnage de Larvelle Jones (interprété par Michael Winslow) est le seul à apparaître dans les 7 films que compte la série et dans les deux séries dérivées.

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10 avril 2012 2 10 /04 /avril /2012 10:23

     Le Silence des Agneaux, film d'horreur de Jonathan Demme. Avec Anthony Hopkins, Jodie Foster, Scott Glenn, Ted Levine...

La note de Tranches de Ciné : 5/5AFFG11167095139.jpg

 

     Le pitch : Un psychopathe sévit en kidnappant des jeunes femmes pour les tuer et arracher leur peau, ce qui lui vaut le surnom de Buffalo Bill (T. Levine). Dans le cadre de l'enquête menée par le FBI, Jack Crawford (S. Glenn) envoie la jeune Clarice Starling (J. Foster) interroger le psychiatre et psychopathe prisonnier Hannibal Lecter (A. Hopkins), ce dernier étant suscpetible de leur fournir des informations sur l'identité de Buffalo Bill.

 

     La critique : Adaptation du fameux roman de Thomas Harris, ce Silence des Agneaux est sans doute l'un des meilleurs thriller qu'on ait pu faire.

     En fait, je parle ici de thriller alors que je le classe plus haut en film d'horreur... Il est difficile de le classer tant ce film jongle entre ces deux univers, ces deux atmosphères si particulières. Car, finalement, pas si horrible que ça (on peut même dire que les scènes violentes restent assez soft), Le Silence des Agneaux est surtout angoissant. Et tout est là pour que le spectateur ait peur, soit stressé : musique, lumières, plans... Tout ! Mais n'oublions pas de parler de ce personnage si atypique : Hannibal Lecter. Quel personnage ! Il est intéressant de voir comment il arrive, alors qu'au départ il n'est presque que secondaire, à se hisser au rang d'élément majeur du film. Peu à peu, il occupe toute la place, quitte à éclipser Buffalo Bill et toute l'enquête qui gravite autour de ce dernier. On glisse progressivement vers le caractère principal qui lui sera attribué dans la suite : Hannibal Lecter. Et d'ailleurs, Hannibal participe complètement à cette atmosphère angoissante que j'évoquais plus haut. Il joue avec les émotions et le vécu des autres, et notamment de Clarice Starling, mais aussi, il arrive à cacher derrière sa flagrante culture une violence extrême. Et le fait de ne jamais vraiment savoir ce qu'il a derrière la tête ou à quoi va aboutir un de ses gestes rend le tout encore plus pesant.

     Mais si Hannibal est si hors-normes, c'est aussi parce que l'acteur qui l'incarne est formidable. Anthony Hopkins a sans doute signé ici la performance de sa vie en l'incarnant. Il lui donne son regard si perçant et froid. Ce regard qui vous donne l'impression qu'on lit en vous comme dans un livre ouvert. Jodie Foster quant à elle incarne Clarice Starling avec talent. Elle lui donne toute son apparente fragilité et en fait la réponse exacte à Hannibal. Enfin, je reviendrai rapidement sur Ted Levine, qui endosse le rôle de Buffalo Bill de manière plus que satisfaisante. Il en fait l'un des personnages les plus effrayants qu'il m'ait été donné de voir.

     Le Silence des Agneaux est donc un excellent thriller, excellente adaptation d'un excellent roman.

 

     Le "Oh, au fait !" :

     Gene Hackman détenait le premier les droits du film et souhaitait l'écrire, le réaliser et y incarner le docteur Lecter. Michelle Pfeiffer avait également été envisagée pour tenir le rôle de l'agent Starling.

     Des agents du FBI ont été dépêchés auprès du film pour apporter un oeil professionnel sur l'enquête qui y est menée. Selon eux, la seule incohérence est qu'une stagiaire (en l'occurrence l'agent Starling) se soit retrouvée en charge d'une affaire si dangereuse.

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