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8 avril 2012 7 08 /04 /avril /2012 22:35

     Là-Haut, film d'animation de Pete Docter et Bob Peterson. Avec les voix de Charles Aznavour, Tom Trouffier, Guillaume Lebon, Richard Leblond...

La note de Tranches de Ciné : 5/5affiche-disney-pixar-la-haut1.jpg

 

     Le pitch : Alors qu'il n'était qu'un enfant, Carl Fredricksen a fait une promesse à Elie : l'emmener avec leur maison aux Chutes du Paradis. A 78 ans, veuf, Carl est plus que jamais décidé à tenir sa promesse. Et ce qui s'annonçait être une grande aventure personnelle devient bientôt une grande aventure collective, lorsque le vieil homme embarque par mégarde le jeune Russell.

 

     La critique : Je crois que ça y est. J'ai trouvé le Pixar qui m'aura le plus plu. Définitivement, Toy Story 3 vient d'être détrôné par ce chef-d'oeuvre complet.

     Tout dans ce film est parfait. Esthétiquement déjà, il brille. Ce long-métrage est sans aucun doute le plus coloré qu'il m'ait été donné de voir. Et si le summum de la couleur est atteint lorsque les ballons s'échappent pour la première fois du toit de la maison de Carl, cela n'empêche pas le reste du film d'être tout aussi coloré. Concernant les dessins, je dirais qu'on est avec du Pixar là donc, forcément, c'est très bon. Le talent n'a cessé de grandir chez eux depuis Toy Story il y a déjà quelques années maintenant. Mais ce qu'on retiendra le plus de Là-Haut c'est bien évidemment son histoire. Formidablement bien écrite, elle jongle d'une émotion à l'autre et offre son lot d'aventures. Il est impossible d'être déçu par cette aventure hors du commun. A titre personnel, j'ai particulièrement aimé le prologue, qui vient nous raconter la vie de Carl et d'Elie car il est à l'image du film dans sa totalité. Il passe du rire aux larmes en un rien de temps, vous prend aux tripes et ne vous lâche plus. Le film entier est bâti sur cette idée. On adorera également voir ce vieillard partir avec sa maison-dirigeable, rencontrer des personnages hauts en couleurs et tous plus loufoques les uns que les autres. Pixar fait une nouvelle fois un de ces mélanges dont le studio a le secret et qui colle si bien avec l'image de Disney. Alors évidemment, on aura nombre de choses particulièrement illogiques. Par exemple, il est difficile de croire que Carl Fredricksen a réussi à vivre tout cela sans se casser le col du fémur... Les héros se sortent régulièrement de situations particulièrement tendues de manière acrobatique mais ça ne nous choquera pas. Non, car c'est le parti-pris de ce film : rompre avec le réalisme et plonger corps et âme dans un univers quasi-imaginaire et totalement enchanteur. Enfin, n'oublions pas de citer Michael Giacchino, qui a composé une musique incroyable qui est digne de rester dans les mémoires de chacun des spectateurs ayant vu ce film.

     Notons pour le casting la voix de Charles Aznavour. Si le chanteur ne plaît pas forcément à tout le monde (et je ne m'en cache pas !), il faut reconnaître que, par sa voix, il donne tout ce qu'il faut à Carl Fredricksen. On y trouve les intonations qu'ont toutes les personnes âgées que nous connaissons mais également une certaine jeunesse. Un mélange subtil qui fait de ce personnage un être attachant.

     Avec Là-Haut, Pete Docter et Bob Peterson offrent à Pixar sa plus grande réussite.

 

     Le "Oh, au fait !" :

     Là-Haut a remporté deux Oscars : Meilleur Film d'animation et Meilleure Musique.

     Ce film a été l'occasion de présenter indirectement l'un des nouveaux personnages de Toy Story 3, sorti un an plus tard. Il s'agit de l'ours Lotso, que l'on peut apercevoir au pied du lit d'une petite fille lorsque la maison de Carl décolle.

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6 avril 2012 5 06 /04 /avril /2012 20:17

     Family Man, comédie de Brett Ratner. Avec Nicolas Cage, Tea Leoni, Don Cheadle, Jeremy Piven...

La note de Tranches de Ciné : 3,5/527420-b-family-man.jpg

 

     Le pitch : Jack Campbell (N. Cage) a tout pour lui. PDG d'une grand cabinet de conseil en affaires, il a tout ce qu'il veut quand il le veut. Mais ce succès a un prix : plus jeune, il a dû partir pour Londres, laissant derrière lui sa petite-amie, Kate (T. Leoni). Mais le matin de Noël, alors qu'il s'est couché chez lui, Jack se réveille dans une maison qui n'est pas la sienne, partageant le lit de Kate et avec deux enfants. En effet, Cash (D. Cheadle), un inconnu, lui donne l'occasion de voir ce que serait sa vie s'il n'avait pas quitté Kate quelques années plus tôt.

 

     La critique : Avec un sujet pareil, Family Man a tout de la comédie de Noël qui, parfois, se limite au format du téléfilm.

     Et pourtant, il ne s'en sort pas si mal. Si le sujet semble un peu vu, vu, vu et re-vu, le tout est assez agréablement proposé pour le faire passer une fois de plus. Alors évidemment, on retrouve un nombre absolument incroyable de clichés : l'homme d'affaires riche mais seul, la veille de Noël en solitude malgré la richesse, la petite famille idéale qu'il aurait pu avoir, etc... C'est assez dommage de retrouver toujours la même chose mais on a la chance ici d'avoir une réalisation correcte grâce à ce bon Brett Ratner. Et si on baigne un peu dans une guimauve connue, on s'en fout parce que c'est cette guimauve de Noël que, finalement, on ne déteste pas tant que ça quand elle est bonne et bien sucrée. Car oui, ce film est sucré en bons sentiments et tout ce que vous voulez qui se trouve en fait inhérent au genre mais c'est tout doux et ça glisse tout seul. Et concrètement, qu'est-ce que ça provoque en vous ? Et bien je crois que ça vous met de bonne humeur. Oui parce qu'on navigue de drôlerie en mélancolie assez simplement et tout ce mélange donne quelque chose de bon à suivre.

     Côté casting, je retrouve un Nicolas Cage que j'apprécie. Ni trop, ni pas assez, il est dans son rôle. Il a aussi l'avantage d'être loin de certains films d'action à deux balles dans lesquels il a pu jouer (quoi qu'on en dise, Les Ailes de l'Enfer, c'est pas top franchement...). Non, ici, il joue bien, il est dans la justesse, donne les sentiments qu'il faut. Quant à Tea Leoni, et bien c'est plus ou moins la même chose et je n'ai vraiment rien de plus à dire sur elle.

     Ce Family Man est donc une comédie sympathique et gentille qui perd en surprise puisqu'elle utilise toutes les ficelles du genre. Malgré cela, ça reste plutôt bon.

 

     Le "Oh, au fait !" :

     Le père de Robert Downey Jr. (Robert Downey Sr. donc) apparaît dans le film. Il incarne un homme dans la maison des amis de la famille Campbell lors de Noël.

     La petite Makenzie Vega, qui joue ici la fille de Jack et Kate, est la soeur d'Alexa Vega, que l'on a pu voir dans la saga Spy Kids.

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3 avril 2012 2 03 /04 /avril /2012 12:35

     Seven, thriller de David Fincher. Avec Brad Pitt, Morgan Freeman, Kevin Spacey, Gwyneth Paltrow...

La note de Tranches de Ciné : 5/519255605.jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20100225_094931.jpg

 

     Le pitch : L'inspecteur William Somerset (M. Freeman) est à quelques semaines de la retraite. L'inspecteur Mills (B. Pitt), quant à lui, arrive pour le remplacer. Mais avant de se séparer, ils vont devoir résoudre ensemble une enquête parsemées de crimes sordides qui ont pour thème commun les sept péchés capitaux.

 

     La critique : Quelques temps après avoir découvert Fight Club, je me décide enfin à voir Seven. Comment dire ? Je ne connaissais David Fincher que de nom. Maintenant, je l'adore.

     Ce film a tout pour plaire les amateurs du genre (et même ceux qui ne sont pas forcément fans). L'intrigue est incroyablement bien ficelée et tout s'enchaîne avec une logique sans faille. J'adore ce genre de scénario où l'on a un élément qui semble anodin d'abord puis qui devient de plus en plus important pour finalement devenir indispensable à la poursuite de l'histoire (en l'occurence de l'enquête). Mais il n'y a pas que ça. Il y a également toute l'ambiance générale du film. Très pesante, stressante, elle s'intensifie régulièrement pour ensuite revenir à des phases plus détendues (la scène de la bibliothèque par exemple est très calme) et ainsi de suite. Fincher joue avec le rythme en maître et réussit parfaitement à emmener le spectateur dans cet univers si anxiogène parfois.

     Côté casting, je retrouve avec plaisir le Morgan Freeman des grands jours. Maîtrisé et dans le ton, il joue impeccablement et réussit à apporter la dose de sérénité dans cette atmosphère si tendue. Brad Pitt quant à lui est également en pleine forme. Il joue avec justesse et brio. Enfin, je tiens à souligner la performance exceptionnelle de Kevin Spacey. Absolument incroyable, il fait de John Doe un membre officiel de mon Top 5 de splus grands méchants du cinéma. Il est tout simplement effrayant.

     Voilà, critique assez courte finalement mais Seven n'est pas un film dont on peut parler. Il FAUT le voir.

 

     Le "Oh, au fait !" :

     Une suite avait un temps été programmée pour 2003-2004 mais elle n'a (pour le moment) jamais abouti.

     Il s'agit du 2ème film de David Fincher après Alien 3, sorti trois ans plus tôt.

     L'expert en empreintes digitales qui apparaît dans le film est incarné par le fils de Morgan Freeman. Les deux avaient déjà partagé l'écran dans Les Evadés (F. Darabont, 1995) puis ils se retrouveront pour Nurse Betty (N. LaBute, 2000).

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2 avril 2012 1 02 /04 /avril /2012 11:06

     Camping, comédie de Fabien Onteniente. Avec Franck Dubosc, Gérard Lanvin, Mathilde Seigner, Claude Brasseur...

La note de Tranches de Ciné : 3/5919film20060310_204617_2_big.jpg

 

     Le pitch : Michel Saint-Josse (G. Lanvin) est chirurgien esthétique et s'apprête à partir en vacances avec sa fille en Espagne, dans un luxueux hôtel. Malheureusement, sa voiture tombe en panne sur la route et lui et sa fille se retrouvent bientôt hébergé par Patrick Chirac (F. Dubosc), un vacancier au Camping des Flots Bleus. Là, c'est un choc, une rencontre complètement improbable entre le chirurgien et une espèce qu'il ne connaissait pas encore : le campeur.

 

     La critique : Ce qu'il y a de bien avec Franck Dubosc (en tous cas, ça marche comme ça pour moi) c'est qu'on ne sait jamais trop à quoi s'attendre. Car l'animal est autant capable de jouer dans un film correct que dans une sombre daube. Cette fois, on est plus près du correct que de la daube, même si l'odeur de celle-ci n'est jamais très loin.

     En fait, ce que fait ici Franck Dubosc, c'est ce qu'a fait Gad Elmaleh avec Chouchou (M. Allouache, 2003) puis Coco (G. Elmaleh, 2009) : adapter sur grand écran un de ses personnages de sketch. Ici, c'est au campeur que Franck Dubosc choisit de faire la part belle. Et finalement, on arrive au même résultat qu'avec les deux films de Gad Elmaleh, à savoir un "best-of" de vannes et situations sorties tout droit des sketches associés. Autant dire que si on connaissait déjà le campeur "made in Dubosc" avant ce film, une grosse partie de la surprise s'est déjà envolée. Malgré cela, Camping reste une comédie assez agréable qui, bien qu'elle pêche par certains aspects, donne le sourire et fait parfois rire (mais pas assez quand même). Quand je dis "qu'elle pêche par certains aspects", je veux dire que certaines vannes sont limites, voire nulles. Certains passages ne servent pas à grand chose et je crois qu'il aurait été facile de faire mieux. Mais là où on a quelque chose de vraiment bien, c'est dans le domaine des personnages. Si certains ne servent à rien (je pense à ceux de Frédérique Bel ou de Christine Citti notamment), les autres sont en grande majorité bien gratinés. Entre Jacky (et son emplacement 17), les Gatineau (Antoine Duléry et Mathilde Seigner) et bien sûr Patrick Chirac (Franck Dubosc), on est servi ! Ils sont tous complètement loufoques, stéréotypés afin de donner à ces campeurs l'image qu'on leur a déjà tous attribué dans notre inconscient collectif.

     Côté casting, on peut dire qu'il y a du monde : Dubosc, Lanvin, Seigner, Duléry, Brasseur et j'en passe ! Malheureusement, tous ne sont pas au même niveau. Au sommet, on retrouve Gérard Lanvin, excellent dans le rôle de ce chirurgien qui se retrouve malgré lui dasn un univers qui n'est pas (mais alors pas du tout) le sien. Il joue parfaitement sur les expressions du visage afin de faire ressortir toute la frustration du personnage. Très bien. Ensuite, vient Franck Dubosc qui, s'il joue comme à son habitude, n'en demeure pas moins attachant. Il rend son Patrick Chirac à la fois ridicule, drôle et émouvant. C'est un pauvre type finalement ce Patrick et ça, Franck Dubosc sait très bien le faire. Pour les autres, je dirais que Brasseur ne joue pas si mal mais on l'a vu plus glorieux, que Duléry est à un niveau correct et que Mathilde Seigner m'énerve.

     Camping est donc une comédie sympathique mais à laquelle il ne manquait pas grand-chose pour devenir moyenne (voire pire). Il y a quand même une question que je me pose : comment ont-ils réussi à faire venir le grand Ari Vatanen ?

 

     Le "Oh, au fait !" :

     Le film est dédié à Jacques Villeret, disparu en 2005 et pour qui Fabien Onteniente avait spécialement écrit le personnage de Jacky Pic, finalement incarné par Claude Brasseur.

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28 mars 2012 3 28 /03 /mars /2012 10:34

     Wayne's World 2, comédie de Stephen Surjik. Avec Mike Myers, Dana Carvey, Tia Carrere, Christopher Walken...

La note de Tranches de Ciné : 5/5waynes_world2.jpg

 

     Ce film est la suite de Wayne's World (P. Spheeris, 1992).

 

     Le pitch : Wayne (M. Myers) et Garth (D. Carvey) sont toujours deux éternels adolescents sans grande ambition. Mais une nuit, Wayne rencontre en rêve Jim Morrison qui lui conseille d'organiser un grand concert de rock à Aurora, la ville où les deux amis habitent. Pour cela, ils doivent partir en Angleterre chercher un roadie : Del Preston (R. Brown). Mais en parallèle, Wayne doit gérer sa relation avec la belle Cassandra (T. Carrere), sur le point de tomber dans les bras de son nouveau charismatique producteur : Bobby (C. Walken).

 

     La critique : On avait quitté Wayne's World premier du nom avec le sourire au lèvre et de nombreuses scènes délirantes en tête. Autant dire tout de suite qu'avec cette suite, on est exactement dans la même optique.

     C'est avec tant de plaisir que l'on retrouve ces deux personnages si atypiques et drôles que sont Wayne et Garth ! Une fois de plus, ils réussissent à s'embarquer dans une aventure délirante ponctuée de nombreux éléments comiques dont la fréquence et aussi grande que la qualité du film en lui-même. Encore une fois, certains garderont de ce film l'image d'une comédie au niveau assez bas mais, franchement, c'est drôle. On ne peut pas le nier. Les scènes comiques se suivent à une vitesse folle. De l'apparition du fameux "indien zarbi à moitié à poil" aux défauts d'organisation de Waynestock en passant par les rêves morissoniens de Wayne, les histoires de Del Preston et les aventures amoureuses de Garth, on a tout ce qu'il faut pour passer un très bon moment. Avec ce film, on a aussi le plaisir de découvrir ce nouveau personnage qu'est Del Preston. Complètement barré, cet ex roadie est génial ! Avec sa diction si particulière et ses histoires complètement loufoques, il arrive à se hisser au rang de personnage culte. Bref, ce Wayne's World 2 réussit à égaler son prédécesseur en se basant sur les mêmes principes et mécanismes que ce dernier.

     Côté casting, on retrouve évidemment les excellents Mike Myers et Dana Carvey dans leurs rôles respectifs de Wayne et Garth. Pour savoir ce que je pense d'eux, je vous conseille de vous reporter à la critique du premier film afin d'éviter les redites. Je reviendrai en revanche sur Christopher Walken qui réussit à faire passer son air de méchant dans cette comédie avec beaucoup de talent. Il arrive à jouer sur ses traits particuliers et sur son jeu unique et se glisse dans cet univers loufoque sans aucun problème. Il réussit à en devenir le méchant qu'on adore détester.

     Avec ce second opus, la saga Wayne's World touche à sa fin mais elle aura réussi à marquer la mémoire de ceux qui l'auront suivie.

 

     Le "Oh, au fait !" :

     Wayne's Word 2 compte son nombre d'invités prestigieux : Aerosmith, Heather Locklear, Charlton Heston (pour une scène irrésistible), Kim Basinger...

 

     Les scènes clés : les rêves de Wayne, la soirée entre Garth et Honey, la recontre avec Del Preston...

 

     Les répliques cultes :

     Del : "Le tigre, ça va, j'ai pu m'en occuper avec une boîte de noix de muscade. Mais pour le propriétaire et son fils, ça a été une autre paire de manches... J'ai dû les battre à mort avec leurs propres godasses...".

 

     "Honey : - Avec toi, j'ai envie d'être claire !

      Garth : -Ok, d'accord, mais moi je reste Garth."

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28 mars 2012 3 28 /03 /mars /2012 10:08

     L'Armée des Douze Singes, film de science-fiction de Terry Gilliam. Avec Bruce Willis, Brad Pitt, Madeleine Stowe, Christopher Plummer...

La note de Tranches de Ciné : 4/5larmee-des-12-singes.jpg

 

     Le pitch : En 2035, la population humaine est décimée. Les survivants vivent sous terre afin de se protéger du virus qui a ravagé l'espèce humaine en 1997. Mais les recherches se poursuivent afin de réussir à ramener les hommes à la surface. C'est pour cela que James Cole (B. Willis) est désigné volontaire pour une mission : revenir dans le passé et empêcher la contamination.

 

     La critique : L'ex Monty Python Terry Gilliam signe ici un film loin de l'univers de la troupe comique anglaise. Action, science-fiction, angoisse sont les ingrédients de ce thriller prenant.

     Ce qu'il y a de bien avec la science-fiction c'est que même un sujet que l'on croit connaître vous semblera toujours différent selon la personne qui réalise le film et les acteurs qui jouent dedans. Car, il faut le reconnaître, cette idée de virus qui détruit en grande partie l'espèce humaine n'est pas vraiment nouvelle (même à l'époque). On a tous déjà entendu des récits futuristes et fantastiques raconter une possible extinction de notre espèce par un phénomène de ce genre. Mais, comme je l'ai dit, la façon de traiter le sujet ne sera jamais la même. Avec Terry Gilliam, on se retrouve d'abord dans une ambiance post-apocalyptique particulièrement pesante. Sans doute est-ce lié au fait que les hommes vivent sous terre et que le premier endroit où l'on voit James Cole (le personnage joué par Bruce Willis) est une cage. Lors de cette scène, on soulignera aussi le jeu sur l'image et les lumières, d'abord très faibles puis aveuglantes. Gilliam veut plonger le spectateur dans cette atmosphère lourde et il y arrive. Puis on a ce retour dans le passé et, si l'on croit d'abord que ça va aller mieux avec ce retour dans un monde que l'on connaît mieux, on se rend vite compte que c'est faux. L'ambiance est tout aussi pesante avec cette prison puis cet asile de fous où lesdits fous sont complètement déglingués (en particulier Jeffrey Goines, incarné par Brad Pitt). Et finalement, on comprend que cette atmosphère sera tenue jusqu'au bout et que, si le film connaît quelques faiblesses et/ou longueurs, elle saura en faire une oeuvre à part.

     Côté casting, je retrouve avec plaisir un Bruce Willis parfait. Tantôt sombre, tantôt attachant, il fait de son James Cole un personnage perdu (pour ne pas dire paumé) qui fait tout pour sauver le monde mais qui se heurte à l'incompréhension. A la fois costaud comme un McClane des grands jours et émouvant, Willis signe un prestation plus que satisfaisante. Et on peut en dire autant de son Brad Pitt de partenaire. Celui-ci donne avec brio tout le côté déglingué de son personnage et la scène où il apparaît pour la première fois mériterait d'être définie comme culte rien que pour ça. Il donne tout : gestuelle, expressions faciales, diction... Tout est là pour faire de Jeffrey Goines le parfait dérangé. Enfin, évoquons rapidement Madeleine Stowe qui, si elle n'est pas mauvaise au sens stricte, semble un peu fade à côté de Bruce Willis et de Brad Pitt...

     L'Armée des Douze Singes est donc un film de scienc-fiction tout à fait correct et qui mérite d'être vu et revu.

 

     Le "Oh, au fait !" :

     Terry Gilliam voulait un Bruce Willis différent de ce qu'on avait l'habitude de voir pour son film. C'est pourquoi il lui a donné un liste des "Clichés du jeu de Bruce Willis", qui contient tous les mécanismes de jeu que Bruce Willis utilise en règle général et qu'il lui fallait absolument éviter pour L'Armée des Douze Singes.

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19 mars 2012 1 19 /03 /mars /2012 11:10

     Danny The Dog, film d'action de Louis Leterrier. Avec Jet Li, Morgan Freeman, Bob Hoskins, Kerry Condon...

La note de Tranches de Ciné : 4/5danny-the-dog.jpeg

 

     Le pitch : Danny (J. Li) a été dressé comme on dresse un chien par Bart (B. Hoskins) afin d'en faire un violent combattant. Avec le collier qu'il lui a mis autour du cou, Bart contrôle Danny et le lance au combat. Mais après un accident, Danny est hébergé par un accordeur de piano, Sam (M. Freeman), et sa fille Victoria (K. Condon). Danny va alors découvrir de la vie autre chose que Bart, sa cage et les combats.

 

     La critique : Ce qu'il y a de bien avec Luc Besson (qui produit ce film et en a écrit le scénario), c'est qu'il y a toujours de l'originalité. Souvenez-vous de Léon, Nikita ou Le Cinquième Élément. Quoi qu'on pense de ces différents films, on ne peut pas nier le fait qu'ils sont originaux. Et Danny The Dog ne déroge pas à la règle.

     L'originalité se trouve ici autant à travers l'histoire qu'à travers les personnages. Rien que cette idée d'un jeune homme élevé comme un chien pour combattre témoigne d'une originalité claire et nette. A-t-on déjà vu quelque chose comme ça avant ? Et, à partir de là, Leterrier a su amener une histoire à la fois dure et belle, ponctuée de scènes de combats maîtrisées (et qui permette à un Jet Li en grande forme de montrer de quoi il est capable) et de scènes plus émouvantes. Si l'idée, clairement formulée à la fin du film, de permettre à un homme d'être "sauvé par la musique" souffre à la fois d'un côté classique et bateau et d'une touche larmoyante et pathétique, elle n'en demeure pas moins un fil conducteur qui permet à un scénario plutôt bien construit. Je parlais plus haut des personnages. Si celui de Bart, interprété par Bob Hoskins, est assez archétypique, ceux de Danny (Jet Li donc) et de Sam (Morgan Freeman, épatant) sont beaucoup plus intéressants. Touchants, ils apportent ce qu'il faut d'émotion.

     Mais il faut bien dire que si ça passe aussi bien avec ces personnages, c'est parce que leurs interprètes respectifs sont formidables. Jet Li est parfait, jouant parfaitement de ce manque d'humanité qui caractérise son personnages. Morgan Freeman, en accordeur aveugle, incarne à la perfection l'homme sans préjugés (sans doute la cécité de son personnage est-elle là pour renforcer cette idée). Enfin, Bob Hoskins m'a bluffé. Je ne le connais pas si bien que ça finalement (surtout, dans un tout autre registre, Qui veut la Peau de Roger Rabbit ?) mais il m'a ici impressionné par sa capacité à donner à ce personnage tout ce qu'il faut pour en faire le mafieux qu'il est.

     Louis Leterrier a donc réussi à bien donner vie à une oeuvre qui sent bon l'univers Besson tout en y apportant sa propre patte.

 

     Le "Oh, au fait !" :

     C'est avec ce film la deuxième fois que Jet Li croise la route de Luc Besson, après Le Baiser Mortel du Dragon (Chris Nahon, 2001).

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17 mars 2012 6 17 /03 /mars /2012 19:26

     Le Monde Perdu - Jurassic Park, film d'aventures de Steven Spielberg. Avec Jeff Goldlum, Julianne Moore, Vince Vaughn, Pete Postlethwaite...

La note de Tranches de Ciné : 3,5/5monde-perdu-1997-aff-01-g.jpg

 

     Le pitch : Quatre ans après les événements survenus à Jurassic Park, John Hammond (R. Attenborough) apprend au docteur Ian Malcolm (J. Goldblum) qu'une autre île abritant des dinosaures en totale liberté existe. Refusant d'abord de faire partie de l'équipe scientifique qu'Hammond souhaite y envoyer, Malcolm accepte quand il apprend que sa petite amie, le docteur Sarah Harding (J. Moore), est déjà sur place. Mais l'aventure tourne mal lorsque des équipes inattendues débarquent à leur tout sur l'île.

 

     La critique : Après nous avoir enchantés avec son Jurassic Park, Steven Spielberg revient à la charge avec ses dinosaures pour un nouvel épisode bien fichu mais pas autant que le premier.

     Le Monde Perdu se démarque de son prédécesseur par son atmosphère générale. Rappelez-vous, je disais de Jurassic Park que c'était le résultat d'un savant mélange des genres, allant du film d'aventures au fantastique en passant par l'angoisse. Ici, Spielberg a choisi de plus orienter l'ambiance générale vers le film d'angoisse. Si le fantastique et l'aventure ne sont bien évidemment pas complètement absents du film, il faut bien reconnaître que la place laissée à l'angoisse est bien plus grande. Que ce soit lorsque les parents T-rex viennent récupérer leur petit ou lorsque tout l'équipe fuit dans la jungle de l'île, Spielberg cherche à faire peur, ou au moins à crisper le spectateur. Et, à vrai dire, ça marche. Ensuite, si ce film n'est pas aussi marquant que le premier, c'est sans doute lié au fait que l'on sait déjà ce qu'on va voir. Par conséquent, l'apparition des tous premiers dinosaures du film (enfin pas ceux du prologue) n'a pas toute la magie que pouvait avoir celle des tous premiers dinosaures de Jurassic Park, malgré la façon dont est tourné la scène (plan large, dinosaures avançant lentement pour leur donner l'allure d'impressionnants géants, musique de circonstance...). Pour autant, l'ensemble repose sur un scénario plutôt bien construit et solide. Je regrette seulement la (trop) grande présence de la fill du docteur Malcolm. A titre personnel, j'ai toujours trouvé que la présence d'enfants dans ce genre de film était quasi systématiquement une mauvaise idée. Déjà, les deux gamins de Jurassic Park était globalement deux boulets... Mais cette fois, cette jeune fille décroche sans aucun doute la palme du personnage qui n'a rien à faire là, qui s'incruste et qui déclenche, dès qu'elle le peut, une catastrophe (ou au moins un événement problématique pour tout le monde).

     Côté casting, on retrouve un Jeff Golblum de bonne facture mais on regrette l'absence de la folie qu'il avait su donner à ce personnage du docteur Malcolm dans le premier film. Plus du tout aussi original, le personnage est plus sérieux, ce qui est sans doute lié à une volonté de le faire coller à l'ambiance générale du film. Pour autant, Jeff Goldblum l'incarne sans problème. Julianne Moore fait quant à elle sa première apparition dans l'univers Jurassic Park et, si elle ne casse pas trois pattes à un canard, a au moins le mérite de faire mieux que Laura Dern dans le précédent opus. Enfin, on notera l'apparition de Vince Vaughn dans un de ses premiers grands rôles au cinéma, loin des comédies plus ou moins réussies dans lesquelles il jouera par la suite.

     Steven Spielberg signe donc une suite plutôt réussie à son Jurassic Park même si l'effort d'apporter de nouvelles choses est minime.

 

     Le "Oh, au fait !" :

     Malgré son titre, Le Monde Perdu n'a rien à voir (ou presque) avec le roman éponyme d'Arthur Conan Doyle publié en 1912.

     C'est Juliette Binoche qui a été la première envisagée pour tenir le rôle finalement confié à Julianne Moore.

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17 mars 2012 6 17 /03 /mars /2012 15:23

     Un Crime au Paradis, comédie de Jean Becker. Avec Jacques Villeret, Josiane Balasko, André Dussollier, Gérard Hernandez...

La note de Tranches de Ciné : 3/5kmepilg8oxqx1ymcqiafel7nlhq7n.jpg

 

     Le pitch : Jojo Braconnier (J. Villeret) est marié à Lulu (J. Balasko) mais ils se détestent. Quand elle perce les seaux de Jojo, ce dernier lui chante "Fernande" de Brassens. Mais le jour où Lulu brûle la collection de timbre de Jojo, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Jojo décide alors d'aller voir un célèbre avocat, Maître Jacquard (A. Dussollier), à qui il fait croire qu'il a tué sa femme dans le but de savoir comment le faire au mieux par la suite...

 

     La critique : Les difficultés de la vie de couple ont toujours donné des idées aux auteurs de comédies. Mais là, on va encore plus loin car ce ne sont plus des difficultés : c'est la guerre !

     Il faut reconnaître qu'avec un sujet pareil, on peut avoir tout et son contraire : mélodrame bien de chez nous, comédie, thriller, tout ce que le cinéma peut faire. Jean Becker a choisi la comédie et c'est finalement du bon sens. Car si l'idée principale du film (un couple dont les membres veulent réciproquement se tuer) n'est pas spécialement drôle, le traitement le sera bien plus. S'enchaînent alors vacheries sur vacheries, des plus simples aux plus sordides. On regrettera seulement que ce scénario (clairement divisé en 2 phases + un épilogue) souffre quelque peu d'un manque d'originalité. Si les situations prêtent facilement à rire, il faut quand même reconnaître qu'elles sont tout ce qu'il y a de plus classiques, pour ne pas dire attendues. Fort heureusement, les personnages si atypiques de Jojo et Lulu viennent soutenir le tout. L'un est un gentil benêt tandis que l'autre est une affreuse mégère. Proches des Bidochons, ces deux personnages arrivent à tirer le film un tout petit peu plus haut mais ça ne sera pas suffisant, même s'ils sont accompagnés de nombre de personnages secondaires comiques.

     Mais surtout, on relèvera la performance exceptionnelle des trois acteurs principaux. Commençons par Jacques Villeret, qui incarne ici un personnage type de sa filmographie. Il lui donne alors tout ce qu'il a toujours su donner à ses personnages : une certaine naïveté proche de la stupidité mais aussi un grande humanité. Villeret sait créer une réelle empathie à l'égard de ce personnage. Balasko en revanche fait tout le contraire mais elle le fait tout aussi bien. Son personnage de Lulu n'est, sur la papier, déjà pas très sympathique. Mais alors à l'écran, c'est encore pire que ce que l'on imaginait. Elle la rend tout simplement détestable. Enfin, André Dussollier, habitué des personnages un peu mondains, donne à son avocat sa gestuelle et sa façon de parler si caractéristiques. A eux trois, ces acteurs sont l'atout majeur de ce film.

     Un Crime au Paradis est donc une comédie sans grande surprise mais toujours sympathique à regarder.

 

     Le "Oh, au fait !" :

     Un Crime au Paradis reprend les grandes lignes de La Poison, film de Sacha Guitry sorti en 1951, avec Michel Simon et Germaine Reuver.

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12 mars 2012 1 12 /03 /mars /2012 11:23

     True Grit, western de Joel & Ethan Coen. Avec Jeff Bridges, Hailee Steinfield, Matt Damon, Josh Brolin...

La note de Tranches de Ciné : 4/5watch-true-grit-online.jpg

 

     Le pitch : Mattie Ross (H. Steinfield) cherche à venger son père, assassiné par Tom Chaney (J. Brolin). Pour cela, elle engage Rooster Cogburn (J. Bridges), un marshall réputé. Mais LaBoeuf (M. Damon), un marshall venant du Texas, est lui aussi à la poursuite de Chaney.

 

     La critique : Avec un film des frères Coen, on est en droit de ne pas exactement savoir à quoi s'attendre, même si quelques idées viennent en tête.

     Avec ces deux cinéastes, on a facilement pris l'habitude de voir des films aux scénarios originaux et avec des personnages plus ou moins déjantés. Commençons par le scénario. Je ne sais pas trop pourquoi mais celui-ci ne me semble pas aussi fantaisiste que ceux de Fargo ou de The Big Lebowski par exemple. Non, on part sur quelque chose de plus basique, une histoire de vengeance avec des cow-boys assez classiques. Si l'idée de mettre une jeune fille au coeur de la vengeance en question est originale, on ne peut malheureusement pas en dire autant de la totalité du scénario. Mais attention, cela ne veut pas dire que ce film est mauvais, loin de là ! En effet, l'histoire, s'il lui manque cette étincelle "coenienne", reste malgré tout très sympathique et très agréable. On a un bon western, avec les rebondissements qui vont avec et tous les mécanismes associés. Concernant les personnages ensuite, les frères Coen nous ont là aussi habitué à de la fantaisie. Or, ici, les personnages n'en manquent pas. Que ce soit cette jeune fille parfaite négociatrice, ce marshall borgne ou cet autre marshall légèrement sur les nerfs, on a une ribambelle de personnalités intéressantes qui apportent un bon soutien au scénario.

     Côté casting, Jeff Bridges revient dans l'univers Coen, 13 ans après The Big Lebowski. Acteur brillant, il a la gueule pour incarner le marshall Cogburn. Il lui donne tout ce qu'il lui faut pour en faire un personnage atypique. La jeune Hailee Steinfield ensuite m'a bien plu. On aurait pu penser que, comme nombre de jeunes acteurs et actrices, elle aurait laissé transparaître son manque d'expérience dans son jeu, mais non, elle se débrouille tout à fait et équilibre parfaitement la balance face à ses différents partenaires. Enfin, Matt Damon incarne parfaitement le personnage le plus déjanté de ce film : le marshall LaBoeuf. Tout comme Bridges avec Cogburn, il donne tout ce qu'il faut à son personnage et en fait là aussi une personnalité unique.

     Ce western n'a donc pas toute la folie des frères Coen mais reste néanmoins un très bon film, sans nul doute.

 

     Le "Oh, au fait !" :

     Sur dix nominations aux Oscars 2011, True Grit n'a tout simplement remporté aucune récompense. Quant aux BAFTA, sur huit nominations (dont Meilleur Film, Meilleur Acteur et Meilleure Actrice...), il n'a remporté que celui de la Meilleure Photographie.

     True Grit est l'adaptation du roman éponyme de Charles Portis. Celui-ci avait déjà été porté sur grand écran en 1969, sous le titre 100 Dollars pour un Shérif, réalisé par Henry Hathaway et avec John Wayne.

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