Là-Haut, film d'animation de Pete Docter et Bob Peterson. Avec les voix de Charles Aznavour, Tom Trouffier, Guillaume Lebon, Richard Leblond...
La note de Tranches de Ciné : 5/5
Le pitch : Alors qu'il n'était qu'un enfant, Carl Fredricksen a fait une promesse à Elie : l'emmener avec leur maison aux Chutes du Paradis. A 78 ans, veuf, Carl est plus que jamais décidé à tenir sa promesse. Et ce qui s'annonçait être une grande aventure personnelle devient bientôt une grande aventure collective, lorsque le vieil homme embarque par mégarde le jeune Russell.
La critique : Je crois que ça y est. J'ai trouvé le Pixar qui m'aura le plus plu. Définitivement, Toy Story 3 vient d'être détrôné par ce chef-d'oeuvre complet.
Tout dans ce film est parfait. Esthétiquement déjà, il brille. Ce long-métrage est sans aucun doute le plus coloré qu'il m'ait été donné de voir. Et si le summum de la couleur est atteint lorsque les ballons s'échappent pour la première fois du toit de la maison de Carl, cela n'empêche pas le reste du film d'être tout aussi coloré. Concernant les dessins, je dirais qu'on est avec du Pixar là donc, forcément, c'est très bon. Le talent n'a cessé de grandir chez eux depuis Toy Story il y a déjà quelques années maintenant. Mais ce qu'on retiendra le plus de Là-Haut c'est bien évidemment son histoire. Formidablement bien écrite, elle jongle d'une émotion à l'autre et offre son lot d'aventures. Il est impossible d'être déçu par cette aventure hors du commun. A titre personnel, j'ai particulièrement aimé le prologue, qui vient nous raconter la vie de Carl et d'Elie car il est à l'image du film dans sa totalité. Il passe du rire aux larmes en un rien de temps, vous prend aux tripes et ne vous lâche plus. Le film entier est bâti sur cette idée. On adorera également voir ce vieillard partir avec sa maison-dirigeable, rencontrer des personnages hauts en couleurs et tous plus loufoques les uns que les autres. Pixar fait une nouvelle fois un de ces mélanges dont le studio a le secret et qui colle si bien avec l'image de Disney. Alors évidemment, on aura nombre de choses particulièrement illogiques. Par exemple, il est difficile de croire que Carl Fredricksen a réussi à vivre tout cela sans se casser le col du fémur... Les héros se sortent régulièrement de situations particulièrement tendues de manière acrobatique mais ça ne nous choquera pas. Non, car c'est le parti-pris de ce film : rompre avec le réalisme et plonger corps et âme dans un univers quasi-imaginaire et totalement enchanteur. Enfin, n'oublions pas de citer Michael Giacchino, qui a composé une musique incroyable qui est digne de rester dans les mémoires de chacun des spectateurs ayant vu ce film.
Notons pour le casting la voix de Charles Aznavour. Si le chanteur ne plaît pas forcément à tout le monde (et je ne m'en cache pas !), il faut reconnaître que, par sa voix, il donne tout ce qu'il faut à Carl Fredricksen. On y trouve les intonations qu'ont toutes les personnes âgées que nous connaissons mais également une certaine jeunesse. Un mélange subtil qui fait de ce personnage un être attachant.
Avec Là-Haut, Pete Docter et Bob Peterson offrent à Pixar sa plus grande réussite.
Le "Oh, au fait !" :
Là-Haut a remporté deux Oscars : Meilleur Film d'animation et Meilleure Musique.
Ce film a été l'occasion de présenter indirectement l'un des nouveaux personnages de Toy Story 3, sorti un an plus tard. Il s'agit de l'ours Lotso, que l'on peut apercevoir au pied du lit d'une petite fille lorsque la maison de Carl décolle.