Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
19 décembre 2011 1 19 /12 /décembre /2011 22:51

     Itinéraire d'un Enfant Gâté, drame de Claude Lelouch. Avec Jean-Paul Belmondo, Richard Anconina, Marie-Sophie Lelouch, Daniel Gélin...

La note de Tranches de Ciné : 4/5http://multimedia.fnac.com/multimedia/images_produits/ZoomPE/1/7/9/3700173224971.jpg

 

     Le pitch : Sam Lion (J.-P. Belmondo) est à la tête d'une grande entreprise qui développe des poduits d'entretien. Se faisant porté pour disparu lors d'une traversée de l'Atlantique en solitaire, il s'exile en Afrique afin d'oublier son passé et de démarrer une nouvelle vie loin des responsabilités, quitte à abandonner derrière lui son fils Jean-Philippe (J.-P. Chartier) et sa fille Victoria (M.-S. L.). Mais il va croiser sa route va croiser celle d'Albert Duvivier (R. Anconina) et son passé va alors le rattraper.

 

     La critique : Lelouch, Belmondo et Anconina. Ce sont sans doute les noms des trois hommes qui auront su me donner une de mes meilleures expériences de cinéma français jusqu'ici avec cet Itinéraire d'un Enfant Gâté.

     Fort d'une histoire originale et belle, ce film brille par la qualité de sa mise en scène et de l'ensemble de son contenu. Le début peut potentiellement perdre les spectateurs non avisés mais la forme de poésie qui se dégage de ces séquences va permettre d'accrocher définitivement au film. Et heureusement car sinon, on raterait un sacré morceau de cinéma, et ce pour deux raisons. La première tient dans le fait que j'évoquais plus haut : l'histoire est très belle. On suit avec une grande attention les flashbacks qui nous permettent de comprendre d'où vient le personnage de Sam Lion, comment il est devenu ce puissant homme d'affaires auquel la vie ne semble pas sourire. Mais on suit avec autant d'attention l'histoire présente, celle de Sam toujours mais cette fois avec Albert à ses côtés. Le tout est formidablement bien réalisé et l'ambiance générale est portée par une musique quasi omniprésente et dont la qualité n'a malheureusement d'égale que la répétitivité. En effet, ce sont toujours les mêmes airs de Francis Lai qui reviennent et cela peut finir par lasser. Et, tant qu'on parle des quelques points négatifs du film, soulignons le fait qu'il est marqué de quelques longueurs par moments qui coupent légèrement le rythme.

     Belmondo et Anconina ensuite sont sans conteste les deux atouts majeurs de ce film. Leur échange est parfait et l'on retrouve exactement ce que l'on pourrait attendre de la relation d'un vieu lion avec le jeune lionceau qui cherche à se faire une place. Bebel confirme encore une fois son talent mais n'empêche cependant pas Anconina de définitivement prouver ce dont il est capable.

     Claude Lelouch nous offre donc un excellent moment grâce à un excellent film.

 

     Le "Oh, au fait !" :

     Jean-Paul Belmondo sera auréolé en 1989 du César du Meilleur acteur pour sa prestation dans ce film. Quant à Richard Anconina, il devra traverser l'Atlantique pour obtenir le Grand Prix d'Interprétation du Festival de Chicago.

Partager cet article
Repost0
18 décembre 2011 7 18 /12 /décembre /2011 22:38

     Le Toubib, drame de Pierre Granier-Deferre. Avec Alain Delon, Véronique Jannot, Bernard Giraudeau, Bernard Le Coq...

La note de Tranches de Ciné : 2/5le-toubib.jpg

 

     Le pitch : Jean-Marie Desprès (A. Delon) est médecin. Alors que sa femme vient de le quitter, il part dans un hôpital de campagne en pleine Troisième Guerre mondiale. Brisé par sa séparation et par la vie, il tente de sauver celle des autres. Puis il rencontre Harmony (V. Jannot) et l'espoir renaît.

 

     La critique : J'avoue que je n'étais pas spécialement enthousiaste à l'idée de regarder ce film et finalement, je me dis que j'aurais pu m'abstenir.

     Le Toubib propose pourtant une idée qui n'est pas si mal : voir comment un homme brisé peut revivre grâce à se rencontre avec une femme. C'est vrai que ça fait un peu bateau mais on a déjà vu des films très bien réalisés s'appuyer sur cette base. Malheureusement, ce n'est pas le cas de celui-ci. Tournant très vite au mélodrame, le film ne cesse de s'enliser dans une langueur monotone (comme le dirait Verlaine) et joue la corde dramatique jusqu'au bout, quitte à s'en brûler les mains. A aucun moment, ou presque, on ne peut penser que tout va s'arranger tant l'ambiance générale est à la dépression collective. On veut rendre le spectateur triste et on y arrive assez facilement. C'est une bonne chose d'atteindre un but qu'on a pu se fixer avant mais si c'est le seul, ça ne vaut pas le coup. Le personnage de Jean-Marie Desprès (interprété par Alain Delon) s'inscrit parfaitement dans cette veine et ne laisse en aucun présager une possible amélioration de la situation. Disons les choses franchement : il ne lui arrive que problème sur problème. Sans doute veut-on nous dire que la vie est dure, voire injuste, mais là c'est exagéré. C'est trop accentué et ça finit par rendre le propos désuet, pour ne pas dire ridicule.

      D'ailleurs, puisqu'on parle du personnage de Desprès, parlons de celui qui l'interprète : Alain Delon. Il est communément admis que cet homme est un immense acteur, et ce n'est certainement pas moi qui vous dirait le contraire. Mais cette fois, c'est un coup dans l'eau. Il surjoue constamment, que ce soit dans la gestuelle, dans la diction ou dans les expressions du visage. Tout est trop fait pour encore une fois accentuer le côté dramatique du film. Heureusement, il y a Bernard Giraudeau et Véronique Jannot. Concernant Giraudeau, je l'ai trouvé très bon. Meilleur que Delon même dans le sens où il jouait juste. Ni trop, ni pas assez, il était dans le personnage. Quant à Véronique Jannot, j'ai apprécié son côté juvénile qui permet de renforcer l'aspect fragile de son personnage.

     Ainsi, Le Toubib est un drame qui part avec de bonnes intentions et de bonnes promesses mais qui finit malheureusement par sombrer dans des travers qu'il aurait pourtant été facile d'éviter...

 

     Le "Oh, au fait !" :

     Avec ce film, c'est la troisième fois que les chemins professionnels d'Alain Delon et de Pierre Granier-Deferre se croisent. Les fois précédentes, c'était pour La Veuve Coudert en 1971, et La Race des Seigneurs en 1973.

Partager cet article
Repost0
17 décembre 2011 6 17 /12 /décembre /2011 23:10

     M. Popper et ses Pingouins, comédie de Mark Waters. Avec Jim Carrey, Carla Gugino, Madeline Carroll, Ophelia Lovibond...

La note de Tranches de Ciné : 3/5popper-pingouins-L-p7PWUG

 

     Le pitch : Tom Popper (J. Carrey) est promoteur immobilier. Enfant, il n'a principalement connu de son père que sa voix à travers un poste de radio et les souvenirs qu'il lui ramenait de ses nombreux voyages. Mais lorsque celui meurt, il lui laisse un dernier souvenir : un pingouin. Pour Tom, c'est le début des ennuis.

 

     La critique :Quand on lit le pitch de M. Popper et ses Pingouins, on peut se demander à quoi s'attendre (j'avoue que ça a été mon cas). Va-t-on se retrouver avec une comédie digne de Jim Carrey ou bien face à une de ces comédies plaisantes mais plutôt destinées à un public jeune ? Finalement, on a une sorte de mélange entre les deux.

     M. Popper prend le parti de démarrer sur une idée assez saugrenue, à savoir l'arrivée de pingouins dans la vie (et l'appartement) d'un promoteur immobilier à Manhattan. Le risque est alors de s'enliser plus ou moins vite dans une série de gags lourdingues et répétitifs. Or, Mark Waters a su assez bien éviter cet écueil. On s'amuse assez facilement des difficultés de Popper à se faire à l'idée de vivre avec des pingouins et des différentes péripéties qui se produisent alors. On regrette cependant que certains gags restent à un niveau assez bas, ce qu'on pourra peut-être lier justement à ce public jeune, particulièrement visé par le film. Néanmoins, les plus grands s'amuseront tout de même de voir Jim Carrey grimacer comme il sait si bien le faire lorsqu'un de ses nouveaux compagnons lui hurle à la face. L'histoire en elle-même ensuite n'est pas trop mal mais on retrouve encore cette thématique de la relation plus ou moins tendue qui lie un père divorcé qui a souffert de l'absence de son propre père à ses enfants, dont une fille en crise existentielle adolescente. A cela s'ajoute la relation qui lie cette fois le père divorcé à son ex-femme. Bref, on retrouve ces éléments qui font partie de ces comédies familiales qu'on a le plus souvent tendance à regarder (ou du moins à voir diffusées) à l'approche des fêtes de fin d'année.

     Côté casting, il faut bien dire qu'il n'y a vraiment que Jim Carrey qui sort du lot. Il joue bien évidemment très bien et reste même un peu dans cette veine qu'il suivait déjà dans Yes Man en 2008. Il incarne un homme presque comme les autres finalement mais le fait que ce soit lui dans le rôle plutôt qu'un autre donne un quelque chose en plus au personnage et c'est le film qui s'en porte mieux !

     M. Popper et ses Pingouins est donc une comédie familiale qui se laisse regarder sans problème mais dont on peut penser que les principaux intéressés pour plusieurs visionnages seront surtout les enfants...même si les parents ne seront pas contre !

 

     Le "Oh, au fait !" :

     A plusieurs reprises, le personnage incarné par Jim Carrey décroche son téléphone en faisant un jeu de mots en lien avec son nom (Popper). L'un de ces jeux de mots est "Sergent Popper", référence évidente au célèbre album des Beatles : "Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band".

Partager cet article
Repost0
13 décembre 2011 2 13 /12 /décembre /2011 22:31

     Mission : Impossible, film d'espionnage de Brian De Palma. Avec Tom Cruise, Emmanuelle Béart, Jon Voight, Jean Reno...

La note de Tranches de Ciné : 5/5http://films-fr.com/wp-content/uploads/2011/08/191mc_862245Mission-Impossible-Posters.jpg

 

     Le pitch : Les membres d'une équipe de la Force Mission : Impossible menée par Jim Phelps (J. Voight) sont envoyés à Prague pour appréhender un espion ennemi et récupérer une liste d'agents secrets sur le point d'être dévoilée et vendue. Mais la mission tourne mal et Ethan Hunt (T. Cruise) voit tous ses coéquipiers périr. Hunt est alors accusé par ses supérieurs d'être une taupe et d'avoir organisé ce massacre. Il doit alors trouver la véritable taupe...

 

     La critique : Adapter une série télévisée aussi connue et appréciée que l'était Mission : Impossible est un pari risqué. Mais en mettant Tom Cruise devant la caméra et Brian De Palma derrière, on a de bons atouts en main.

     Ce premier film de la saga Mission : Impossible est sans aucun doute un succès car il reprend tout ce qui fait un bon film d'espionnage. Il y a de l'infiltration organisée (huilée même), toute une équipe avec des pros de l'informatique, des gadgets, etc. Il y a aussi une ambiance caractéristique, celle que l'on retrouve dans ces fameuses scènes d'infiltration (et je pense en particulier à la mission à Prague, absolument géniale filmiquement parlant). On est réellement dedans, on voit les agents communiquer, employer leurs gadgets, se synchroniser pour être optimaux... C'est rondement mené, tout comme le scénario dans sa globalité d'ailleurs. On a une histoire très bien écrite, avec des rebondissements très bons, bien placés, bien orientés. On avance dans un sens puis on doit repartir dans l'autre parce qu'un nouvel élément perturbateur est arrivé et remet certaines choses en question. Parfait !

     Du côté des acteurs, Tom Cruise signe ici une prestation intéressante, pas aussi lourde qu'elle l'est parfois dans les deux films suivants. Il est beaucoup moins crispé qu'à son habitude et c'est bien plus agréable comme ça. Pour Jean reno, rien à dire : c'est Jean Reno tout de même ! Emmanuele Béart est quant à elle trop effacée mais, malgré le talent dont on sait qu'elle peut faire preuve, cela semble être une habitude chez elle. Dans l'immédiat, je n'ai pas de films qui me viennent en tête pour contredire cela (Manon des Sources peut-être ? Et encore...).

     Ce Mission : Impossible est donc un film parfaitement bien mené par un cinéaste qui connaît son affaire et qui a su s'entourer de qui il fallait.

 

     Le "Oh, au fait !" :

     Dans le tunnel sous la Manche, deux trains se croisent, ce qui est tout simplement impossible en vrai. Les différentes voies bénéficient de tunnels propres, rendant le croisement impossible.

 

     Les scènes-clés : la mission à Prague, l'infiltration dans l'unité centrale au siège de la CIA.

Partager cet article
Repost0
12 décembre 2011 1 12 /12 /décembre /2011 21:54

     Le Tour du Monde en 80 Jours, film d'aventures de Frank Coraci. Avec Steve Coogan, Jackie Chan, Cécile de France, Jim Broadbent...

La note de Tranches de Ciné : 3/5http://images.fan-de-cinema.com/affiches/aventures/le_tour_du_monde_en_80_jours_04,4.jpg

 

     Le pitch : Phileas Fogg (S. Coogan), inventeur britannique est mis au défi par le Ministre des sciences de réaliser un tour du monde en 80 jours. S'il réussit, il remplace le ministre mais s'il échoue, il doit renoncer à toutes ses recherches. Fogg part alors sur les routes avec son valet Passepartout (J. Chan). Mais l'inspecteur Fix (E. Bremner) est à leurs trousses !

 

     La critique : Plutôt qu'à une adaptation du célèbre roman de Jules Verne, c'est à une réécriture que l'on a droit ici.

     Finalement plus comédie que film d'aventures, ce Tour du Monde en 80 Jours est truffé de gags dont la qualité demeure malheureusement inégale. Certains sont très drôles tandis que d'autres sont juste lourds, patauds. Néanmoins, le film garde ainsi une ambiance agréable, détendue, ce qui le rend lui-même délassant. C'est vrai après tout, on ne se prend pas la tête en le regardant et, après l'avoir vu, on est de bonne humeur. De plus, l'aventure se déroule d'une manière assez fluide qui lui évite d'être trop lourde, trop longue, même si certaines passages auraient pu être enlevées ou remplacés par quelque chose de plus intéressant. Les scènes de combat de Jackie Chan constituent sans doute le principal atout de cette comédie. En plus d'être plutôt bien réalisées, elles apportent un autre élément comique. Elles multiplient les gags sans être trop répétitives et permettent à Jackie Chan de montrer à nouveau que ce mélange lui va très bien.

     Et puisqu'on parle de Jackie Chan, autant parler du casting ! Concernant Jackie Chan, reprenez ce que j'ai dit au dessus et vous avez grosso-modo ce que j'ai à dire sur lui : ni bon, ni mauvais, il est surtout là pour le comique et les combats. Steve Coogan quant à lui n'est pas si mal en Phileas Fogg coincé mais déjanté (je retient notamment le passage où il est déguisée en Indienne). Quant à Cécile de France, je ne la reconnais pas dans ce film. Elle a pourtant plus de talent que ça (voir L'Auberge Espagnole et Les Poupées Russes pour s'en convaincre). Mais ici, je ne sais pas ce qu'il se passe mais, justement, ça ne passe pas.

     Finalement, Le Tour du Monde en 80 Jours est une comédie d'aventures sans grande prétention mais assez plaisante pour passer un bon moment. De là à dire qu'on voudra le revoir...

 

     Le "Oh, au fait !" :

     Dans la galerie d'art tenue par le personnage de Michaël Youn, il est possible de voir plusieurs grands peintres : Van Gogh, Toulouse-Lautrec...

Partager cet article
Repost0
11 décembre 2011 7 11 /12 /décembre /2011 23:11

     Mission : Impossible III, film d'action de J.J. Abrams. Avec Tom Cruise, Philip Seymour Hoffman, Ving Rhames, Billy Crudup...

La note de Tranches de Ciné : 4/5http://www.cine.ch/images/affiches/original/56598.jpg

 

     Le pitch : Alors qu'elle est envoyée pour surveiller Owen Davian (P.S. Hoffman), une agent Mission : Impossible est enlevée. Ethan Hunt (T. Cruise), alors en train de fêter ses fiançailles, est alors appelé pour la sauver. C'est le point de départ d'une mission qui va dépasser l'ordre du simple sauvetage.

 

     La critique : La sortie de Mission : Impossible - Protocole Fantôme approchant à grands pas, il fallait s'attendre à voir les précédents opus à la télé. C'est donc TF1 qui fait le premier pas en diffusant Mission : Impossible III. A noter que France 4 est quand même plus intelligente puisque la chaîne violette a trouvé plus judicieux de commencer par le début, avec la diffusion de Mission : Impossible premier du nom (le 13/12). Merci France 4 de montrer plus de logique que TF1...

     Mais parlons du film, car c'est pour ça qu'on est là. Avec J.J. Abrams aux commandes, on est en droit de se demander à quoi on va avoir droit. Après tout, cet homme est plus un habitué des séries que du cinéma (où du moins à l'époque car depuis, on a eu Star Trek en 2009, Super 8 cet été et donc Mission : Impossible IV dès mercredi). Pour rappel, Alias et Lost, c'est lui. Mais il se montre ici tout à fait capable de réaliser un film de tel envergure. A titre personnel, je trouve qu'il a apporté de son expérience télévisuelle dans ce film, que ce soit dans l'action, la manière de filmer, etc. Le film en lui-même est d'ailleurs globalement bon. Il y a de l'action à en revendre, c'est péchu, costaud, ça pète de tous les côtés ! Alors, c'est vrai, c'est quand même franchement gros par moments, voire téléphoné. Néanmoins, il faut se dire que c'est un Mission : Impossible qu'on regarde donc on ne peut pas vraiment éviter ce genre d'écueils qui n'en sont pas totalement. Le scénario est quant à lui bien ficelé. Les éléments sont logiques, intelligents, s'enchaînenet bien.

     Concernant les acteurs, Tom Cruise fait du Tom Cruise, ce qui veut dire que c'est bon mais parfois surjoué. Les émotions sont par instants bien trop accentuées mais on lui passe cette faute qu'on retrouve dans un grand nombre de ces films. On dira que c'est la "patte Cruise". Sinon, on ne peut pas dire grand-chose des autres acteurs tant leur rôle est effacé par la tête d'affiche. A peine peut-on parler de Laurence Fishburne, qui est bon mais dont on regrette la trop grande absence (personnellement, je pense que son personnage aurait facilement pu être mis plus en avant).

     Ce Mission : Impossible III vient donc s'inscrire dans la lignée entamée par les deux précédents opus même si, au fur et à mesure que l'on avance, on s'éloigne du premier film pour se rapprocher du film d'action bien péchu. Attention à ne pas tomber dans le n'importe quoi trop "bourrin". Nous verrons bien ce que donne l'épisode 4 !

 

     Le "Oh, au fait !" :

     Le personnage de Philip Seymour Hoffman aurait dû être interprété par Kenneth Branagh tandis que celui de Simon Pegg était d'abord destiné à Ricky Gervais.

     MI-3 a été tourné dans des studios de la Paramount qui n'avaient jusqu'alors servis que pour le tournage de la série télévisée Star Trek. Peut-être est-ce cela qui a donné à Abrams l'envie d'en faire un film...

Partager cet article
Repost0
8 décembre 2011 4 08 /12 /décembre /2011 22:08

     Open Range, western de et avec Kevin Costner. Avec aussi Robert Duvall, Annette Bening, Michael Gambon, James Russo...

La note de Tranches de Ciné : 5/5http://cine-pizza.fr/img/visuels-films/openrange_640.jpg

 

     Le pitch : Boss Spearman (R. Duvall) et Charlie Waite (K. Costner) sont deux cow-boys itinérants qui font la piste ensemble depuis dix ans. Lorsqu'ils arrivent à Harmonville, leur acolyte Mose (A. Benrubi) est agressé alors qu'il prend des provisions. La ville est dominée par Denton Baxter (M. Gambon), un riche propriétaire terrien, et le marshall Poole (J. Russo), totalement acquis à la cause de Baxter, dont les hommes sont ceux qui ont attaqué Mose. Boss et Charlie ne veulent alors que la justice.

 

     La critique : Le western est un genre qui, dans le cinéma actuel, est largement délaissé, malgré quelques films récents tels que  3h10 pour Yuma (James Mangold, 2008) ou Appaloosa (Ed Harris, 2008) et, quelques temps auparavant cet Open Range absolument parfait.

     Qui dit western dit forcément un certain nombre d'éléments inhérents au genre. Cela, Kevin Costner l'a très bien compris et l'applique tout aussi bien dans son film. On y retrouve tout ce qu'on attend : des cow-boys, des méchants vraiment méchants, des duels... Tout ! Et cet ensemble est parfaitement combiné pour former un film très bien construit. Le scénario est intelligent, sachant parfaitement passer de moments intenses à d'autres moments plus calmes. Mais généralement, c'est le calme avant la tempête. Chacun de ces instants où l'on a plus de dialogues que d'action est irrémédiablement suivi par une phase plus puissante qui s'était profilée juste avant. Bref, on a un enchaînement des éléments tout à fait pertinent, jusqu'à une confrontation finale impressionnante ! Les personnages sont aussi assez intéressants. Autant Charlie (Kevin Costner) que Boss (Robert Duvall), les deux cow-boys sont très humains, très réels finalement. Quant au personnage de Baxter (Michael Gambon), il est aussi très bien proposé. C'est un vrai méchant de western comme on les aime (ou plutôt comme on aime les détester). L'ensemble est donc parfaitement construit. Peut-être est-on toutefois en droit de penser que la romance qui se dessine peu à peu est un point un peu plus bancal que les autres tant il est finalement assez banal.

     Côté casting, rien à dire. Kevin Costner est très bon et rappelle finalement son interprétation dans Danse avec les Loups (sorti en 1991) où, déjà, il laissait parler tout son talent. Pour ce qui est de Robert Duvall, tout est dit quand on a dit son nom. C'est Robert Duvall enfin ! On ne peut rien de plus que le fait que cet homme est un immense acteur dont le talent n'a d'égal que son impressionnante filmographie. Ces deux acteurs portent littéralement le film et contribuent largement à son succès. Bien évidemment, Michael Gambon doit aussi être évoqué. Connu pour être le Dumbledore des Harry Potter post-Richard Harris, il interprète ici un personnage cruel d'une façon admirable. Rien à redire à ce sujet.

     Ainsi, douze ans après Danse avec les Loups, Kevin Costner signe un nouveau western d'égale qualité. Peut-être aurait-il dû plus souvent en faire.

 

     Le "Oh, au fait !" :

     Ce film est une adaptation du roman The Open Range Men, de Lauran Paine.

Partager cet article
Repost0
6 décembre 2011 2 06 /12 /décembre /2011 20:21

     Kitchen Stories, comédie dramatique de Bent Hamer. Avec Joachim Kalmeyer, Thomas Norström, Bjorn Floberg, Reine Brynolfsson...

La note de Tranches de Ciné : 4/5http://www.pariscine.com/sites/default/files/affiches_france/kitchen-stories_fr.jpg

 

     Le pitch : Dans les années 1950, un groupe de recherche suédois envoie des observateurs en Norvège pour étudier les comportements des célibataires masculins dans leur cuisine. Folke Nilsson (T. Norstöm) est l'un d'entre eux. Il est chargé d'observer Isak (J. Kalmeyer), un homme atypique qui refusera tout simplement de lui ouvrir sa porte. Lorsque de Folke pourra enfin entrer, la relation entre les deux hommes va évoluer.

 

     La critique : C'est bien la première fois qu'un cours me donne l'occasion de voir un film pareil. Premier film suédois que je vois, je me dis que si tout le cinéma suédois ressemble à ça, il va falloir que j'approfondisse cet univers là.

     Au début, j'avoue avoir été un peu sceptique. L'historie met un peu de temps à se lancer, il n'y a pas énormément de paroles, la manière de filmer est assez différente de ce qu'on peut connaître par chez nous... Mais peu à peu, on entre dans cette histoire, on s'intéresse à ce qu'il se passe, on en vient à imaginer la suite, à se demander comment ça va évoluer. L'histoire en elle même semble très bateau au début (voire même chiante, il faut le dire) mais en fait, on découvre peu à peu de quoi il en retourne. On s'amuse de cette relation entre Folke et Isak, d'abord très distants l'un par rapport à l'autre (et même un peu dans une optique d'emmerdeur-/emmerdeur). Les deux hommes finissent finalement par établir le contact et c'est une très belle relation qui naît alors, une amitié sincère qui prend du temps à réellement se développer mais qui devient parfaite au fil du temps. C'est donc une très belle histoire qui nous est proposé là mais pour le découvrir, il faut ne pas avoir arrêté pendant la première demie-heure.

     En ce qui concerne le casting, j'ai pu découvrir avec Kitchen Stories, deux acteurs très intéressants : Joachim Kalmeyer et Thomas Norström. Indépendemment l'un de l'autre, les deux interprètes sont très bons, très convainquants. Ils savent faire passer les choses à travers leurs expressions, leurs gestes, d'une admirable manière. Et lorsqu'ils sont réunis, on assiste à un échange, parfois muet, très agréable à voir. Il y a une réelle complicité entre les deux acteurs qui permet de donner un fond clair et net à la situation entre Isak et Folke.

     Kitchen Stories nous apporte donc de nombreux bons éléments qui ne font qu'encourager à découvrir plus que ce que l'on a ici. Et, derrière cette histoire, se cache un message : on ne peut pas être 100% rationnel.

 

     Le "Oh, au fait !" :

     Kitchen Stories a été présenté à la Quinzaine des Réalisateurs du Festival de Cannes en 2003.

     L'acteur Bjorn Floberg (qui interprète ici Grant, le voisin d'Isak) a joué dans Insomnia, d'Erik Skjoldbjaerg, dont le remake a été réalisé par Christopher Nolan en 2002.

Partager cet article
Repost0
1 décembre 2011 4 01 /12 /décembre /2011 22:19

     Steak, comédie de Quentin Dupieux. Avec Éric Judor, Ramzy Bedia, Jonathan Lambert, Sébastien Tellier...

La note de Tranches de Ciné : 1/5steak-2.jpg

 

     Le pitch : En 2016, Blaise (E. Judor) sort de son internement psychiatrique. Il découvre alors un monde changé, où la chirurgie esthétique est une mode chez les jeunes. Il retrouve son ami d'enfance Georges (R. Bedia), qui a intégré la bande des Chivers, un groupe de jeunes qui portent blousons rouges et bottines et boivent uniquement du lait.

 

     La critique : Rien qu'à voir de quoi parle ce film, on sait qu'il ne faut pas s'attendre à grand-chose. Et on a raison, ça rend la déception moins grande.

     Avant Steak, j'avais vu trois films avec le duo Éric & Ramzy : La Tour Montparnasse Infernale (Charles Nemes, 2001, pas si catastrophique que ça), Double Zéro (Gérard Pirès, 2004, nul) et Les Dalton (Philippe Haim, 2004, ridicule). Autant dire qu'en tombant par hasard sur Steak, je me doutais que ça ne serait pas du haut niveau. Pour autant, je ne sais pas vraiment quoi dire de ce que j'ai vu ici... Plusieurs adjectifs me sont venus à l'esprit pendant que je regardais : "drôle" (pas souvent mais c'est arrivé quelques fois), "absurde", "stupide", "pathétique", "affligeant", pour finalement conclure sur "nul". Franchement, je n'ai pas compris le sens de cette pseudo-comédie, qui ressemble d'ailleurs plus à un gros délire entre potes qu'à une comédie. Quand on n'a pas de scénario, on ne fait pas de film. Car non, définitivement non, il n'y a pas de scénario dans ce film qui ne raconte absolument rien. Pas d'histoire, pas d'intrigue, même pas un petit fil rouge qui servirait à donner une trame intéressante à l'ensemble. C'est bien triste. Et puis il y a ces scènes (trop nombreuses dans ce cas) qui ne servent strictement à rien si ce n'est à combler l'immense vide scénaristique qu'est le scénario en lui-même. Quant à la fin... Sérieusement, qu'est-ce que c'est que cette fin ? Elle ne sert à rien, ne débouche sur rien et laisse le courageux spectateur qui a réussi à tenir jusqu'au bout comme un idiot devant sa télé en se disant : "Et maintenant ?"

     En ce qui concerne les acteurs, je préfère même ne pas m'étendre. Il n'y en a pas un pour rattraper les autres. Le duo Judor-Bedia fait du Éric & Ramzy pur jus, ce qui a le don d'être assez répétitif. Par moments trop rares, Éric Judor me fait sourire (voire rire, ça dû arriver une ou deux fois) mais le reste du temps, rien.

     Bref, Steak est l'archétype même de la comédie ratée, du film qui n'avait pas vocation à en devenir un.

 

     Le "Oh, au fait !" :

     Quentin Dupieux ne vous dit peut-être rien. C'est sans doute parce qu'il est plus connu sous son nom d'artiste de la scène électro-pop : Mr. Oizo.

     Avant de se lancer dans l'aventure Steak, Éric & Ramzy avaient proposé à Michel Gondry de monter avec eux le projet qu'était alors Seuls Two. Mais le cinéaste fut appelé par Jim Carrey et Charlie Kaufman pour tourner Eternal Sunshine of the Spotless Mind. Ouf !

Partager cet article
Repost0
29 novembre 2011 2 29 /11 /novembre /2011 22:51

     Quantum of Solace, film d'espionnage de Marc Fortser. Avec Daniel Craig, Olga Kurylenko, Mathieu Amalric, Judi Dench...

La note de Tranches de Ciné : 4,5/5http://www.cinemagora.com/images/films/51/114851-b-quantum-of-solace.jpg

 

     Ce film est la suite de Casino Royale (Martin Campbell, 2006).

     Il est suivi par Skyfall (Sam Mendes, 2012).

 

     Le pitch : James Bond (D. Craig) a emmené M. White (J. Christensen) devant M (J. Dench) pour l'interroger. Là, ils apprennent que l'organisation dont il dépend est beaucoup plus vaste qu'ils ne l'imaginaient. Bond se lance alors sur les traces de Dominic Greene (M. Amalric), qui semble être un des hommes forts de cette organisation. Cette mission est l'occasion pour l'agent britannique de trouver ceux qui ont conduit Vesper Lynd à mourir.

 

     La critique : Fait rare dans la saga des aventures de James Bond, ce film est la suite directe du précédent (Casino Royale, Martin Campbell, 2006). En effet, la première scène du film se situe à peine quelques minutes après la dernière scène de Casino Royale.

     Ce Quantum of Solace est sans doute l'un des James Bond les plus puissants qu'on ait pu voir. Ce que je veux dire par puissant, c'est avec de l'adrénaline, de l'action. Il suffit de voir la scène d'ouverture du film pour s'en convaincre. Du début à la fin de celle-ci, on est complètement dans l'action. Et quelle action ! Tout va à 100 à l'heure (c'est le cas de le dire) et ça ne se calme que quand tout est terminé. Et on retrouve ce principe à plusieurs reprises sur l'ensemble du film. Je note aussi que l'esthétique de ce dernier a été particulièrement travaillée. Plusieurs scènes sont extrêmement bien filmées, jouant sur les couleurs, les plans et les ralentis, et même le son, ce qui est notamment le cas dans la fameuse scène de l'opéra en Hongrie. Il convient aussi de souligner la qualité du scénario qui nous est proposé ici. Je trouve même que l'on renoue avec l'univers James Bond. Évidemment, on est encore assez éloigné des anciens films mais on retrouve un côté espionnage beaucoup plus prononcé, ce qui avait été quelque peu éclipsé dans Casino Royale. On retrouve aussi cette ambiance particulière que l'on avait à l'époque avec Le Spectre, cette organisation que combattait alors le MI6. Ici, Le Spectre est remplacé par l'organisation Quantum (dont on n'apprend le nom qu'à la fin du film mais ne vous en faîtes pas, le fait de le savoir maintenant ne constitue pas un spoiler). Tournent alors autour de ce nom une flopée de méchants hiérarchisés comme autrefois, avec le méchant principal (Dominic Greene) et les méchants secondaires (comme le Général Medrano). Bref, avec Quantum of Solace, je retrouve en grande partie de que j'aime dans un James Bond.

     Au sujet de Daniel Craig, je ne dirai pas grand chose de plus que dans ma critique de Casino Royale car je trouve qu'il est ici au même niveau qu'auparavant. Il incarne toujours ce James Bond beaucoup plus brut d'une façon très correcte. Je tiens en revanche à parler de Mathieu Amalric. A titre personnel, j'ai souvent pensé qu'il ferait un excellent ennemi de James Bond, notamment en raison de son visage si particulier (et notamment son regard, très étrange). Et je pense que je ne me trompais pas vraiment. Je l'ai trouvé très convainquant même s'il m'a semblé parfois qu'il en rajoutait un peu. En revanche, j'aurais aimé qu'il ait une diction moins prononcée, plus classique.

     Quantum of Solace surfe donc sur la vague générée par Casino Royale et s'inscrit parfaitement dans la continuité de ce dernier.

 

     Le "Oh, au fait !" :

     Pour interpréter le personnage de Dominic Greene, Mathieu Amalric a affirmé (non sans humour) s'être inspiré du regard de Nicolas Sarkozy.

     Avec Alicia Keys et Jack White au chant, c'est la première fois qu'un générique de James Bond est chanté en duo.

     Pour l'anecdote, le personnage interprété par Gemma Arterton, dont on sait que le nom de famille est Fields, se prénomme Strawberry. Petit clin d'oeil à la fameuse chanson des Beatles "Starwberry Fields Forever".

Partager cet article
Repost0