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30 janvier 2012 1 30 /01 /janvier /2012 23:11

     V pour Vendetta, thriller de James McTeique. Avec Natalie Portman, Hugo Weaving, John Hurt, Stephen Rea...

La note de Tranches de Ciné : 4,5/5http://megafr.com/wp-content/uploads/2010/12/V-Pour-Vendetta.jpg

 

     Le pitch : Dans un avenir proche, le Royaume-Uni est devenu un pays fasciste dominé par le tyran Sutler (J. Hurt). Evey (N. Portman) est bientôt recherchée par les forces de Sutler mais elle est secourue par V (H. Weaving), un révolutionnaire qui, tout en cherchant sa vengeance personnelle, souhaite libérer son pays de la tyrannie.

 

     La critique : Adaptation cinématographique du roman graphique d'Alan Moore et de David Lloyd, ce V pour Vendetta est une réussite.

     Avec un scénario très bien ficelé, ce film a tout pour plaire. L'histoire se tient de manière très convenable et rien ou presque ne semble hors-propos ou inutile. Quelques petits passages peuvent paraître moins intéressants que le reste mais ce n'est finalement que peu de choses donc il n'y a pas de souci. Ce scénario a également le mérite de porter un point de vue original sur le fascisme (même si c'est surtout celui du roman graphique à la base) en se posant une question : et si un pays occidental sombrait dans la tyrannie ? A partir de là, on envisage ici des possibilités aussi plausibles qu'effrayantes : un parti unique, un leader aussi charismatique que fou, une police/milice ("organisée !" *)... Néanmoins, côté "leçons sur le fascisme", on préfèrera (re)voir le très bon film La Vague (Dennis Gansel, 2009). Et tout ceci est porté par de l'action bien menée et des échanges plus intéressants que je ne m'y serais attendu. Le personnage de V notamment est beaucoup plus profond que je ne le croyais avant de le découvrir.

     Côté casting, on retrouve avec plaisir une Natalie Portman parfaite, comme à son habitude. L'actrice prouve encore et encore à quel point elle est douée en nous offrant un véritable panel d'émotions dans ce seul rôle qui pourrait faire pâlir un certain nombre de stars actuelles. Quant à Hugo Weaving, difficile de le juger, pour 2 raisons :

     - on ne voit jamais son visage donc il est difficile de parler de ses expressions.

     - je n'ai vu le film qu'en VO donc il est également plus ardu de parler de sa façon de parler, des émotions qu'il fait passer à travers sa voix...

     V pour Vendetta est donc un thriller rondement mené qui n'a que très peu de faiblesses.

 

     Le "Oh, au fait !" :

     James McTeique et Natalie Portman s'étaient déjà croisés sur le tournage de l'Episode II de la saga Star Wars. McTeique était premier assistant réalisateur tandis que Portman incarnait évidemment Padmé Amidala.

 

* : Pour ceux qui n'auraient pas saisi, il s'agit ici d'une référence à la chanson "Police-Milice" du groupe Trust.

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29 janvier 2012 7 29 /01 /janvier /2012 22:31

     Crimes à Oxford, thriller d'Alex de la Iglesia. Avec Elijah Wood, John Hurt, Leonor Watling, Dominique Pinon...

La note de Tranches de Ciné : 3/5http://www.lillelanuit.com/photos/photos_descriptions/ptiteaffiche.jpg

 

     Le pitch : Martin (E. Wood) vient étudier à la prestigieuse université d'Oxford, avec l'envie notamment de rencontrer le professeur Arthur Seldom (J. Hurt). Leur rencontre se fera finalement dans la douleur, en particulier quand ils découvrent ensemble le vieille dame qui hébergeait Martin et qui se trouvait également être une amie du professeur morte chez elle, assassinée. Commence alors une enquête pleine d'énigmes.

 

     La critique : Alex de la Iglesia apporte ici un film assez particulier et difficile à saisir. Peut-être a-t-il voulu trop en faire...

     Pourtant, le scénario laisse penser qu'on est face à quelque chose de vraiment bien. Et, après tout, ce n'est pas si mal. On a une enquête policière dans un contexte assez noir avec plein de rebondissement, des conclusions complexes et le reste des éléments qui font un bon polar et/ou un bon thriller. Malgré cela, il y a un défaut : il y en a trop. Trop de rebondissements, trop de réflexion, trop de complexité. On avance pour mieux reculer et partir ailleurs et finalement re-reculer et repartir ailleurs, on réfléchit encore et encore du début à la fin... Complexe, si ce film devait l'être, il l'est finalement trop. Beaucoup trop. Il est clair que les énigmes constituent l'élément central de l'histoire mais là, on en a trop. Et en plus, elles ne sont pas simples ! Alors évidemment, on a les solutions quand les personnages les ont résolues mais il n'empêche qu'on ne comprend pas toujours tout. Mais surtout, ce qui m'a le plus dérangé, c'est la fin. Une fin à double-twist, ça peut être bien, je ne dis pas le contraire mais là, ça ne va pas. Le premier twist est déjà assez tiré par les cheveux mais alors le second, c'est encore plus farfelu. A vouloir trop tirer sur la corde des énigmes et théorèmes divers et variés, on s'en arrache les cheveux. Car oui, c'est franchement tiré par les cheveux et cette fin noircit un peu le tableau. Je pense même que si le film s'était arrêté juste avant que le premier twist n'arrive, ça aurait été largement mieux.

     Côté casting, on retrouve avec plaisir Elijah Wood, qui se sort de l'image de Frodon (son personnage dans Le Seigneur des Anneaux) et nous offre une prestation tout à fait convenable. Ni trop, ni pas assez, Wood joue correctement, avec le ton juste. Mais on relèvera surtout le jeu de John Hurt, parfait dans le rôle de ce professeur aussi énigmatique que les énigmes qu'il résout. Il le rend même impressionnant, ce qui accroît sa dimension énigmatique, étrange...

     Crimes à Oxford est donc un thriller qui part sur des bases saines mais qui pèche finalement par sa complexité. A trop vouloir en faire, il s'enlise.

 

     Le "Oh, au fait !" :

     Les acteurs Michael Caine et Jeremy Irons ont été envisagés pour prendre le rôle finalement tenu par John Hurt.

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27 janvier 2012 5 27 /01 /janvier /2012 10:33

http://inthemoodlemag.com/wp-content/uploads/2011/12/c%C3%A9sar1.jpg

 

     Et voilà, trois jours après les Oscars, c'est au tour des Césars d'annoncer leur nominés, en attendant la cérémonie qui aura lieu le 24 Février prochain.

 

     Meilleur Film : Intouchables (Olivier nakache et Eric Toledano)

                                La Guerre est Déclarée (Valérie Donzelli)

                                Le Havre (Aki Kaurismäki)

                                L'Exercice de l'Etat (Pierre Schoeller)

                                Pater (Alain Cavalier)

                                Polisse (Maïwenn)

                                The Artist (Jean Dujardin)

 

     Meilleur Réalisateur : Alain Cavalier, pour Pater

                                              Valérie Donzelli, pour La Guerre est Déclarée

                                              Michel Hazanavicius, pour The Artist

                                              Aki Kaurismäki, pour Le Havre

                                              Maïwenn, pour Polisse

                                              Pierre Schoeller, pour L'Exercice de l'Etat

                                              Eric Toledano et Olivier Nakache, pour Intouchables

 

      Meilleur Acteur : Sami Bouajila, pour Omar m'a Tuer

                                      François Cluzet, pour Intouchables

                                      Jean Dujardin, pour The Artist

                                      Olivier Gourmet, pour L'Exercice de l'Etat

                                      Denis Podalydès, pour La Conquête

                                      Omar Sy, pour Intouchables

                                      Philippe Torreton, pour Présumé Coupable

 

      Meilleure Actrice : Ariane Ascaride, pour Les Neiges du Kilimandjaro

                                         Bérénice Bejo, pour The Artist

                                         Leïla Bekhti, pour La Source des Femmes

                                         Valérie Donzelli, pour La Guerre est Déclarée

                                         Marina Foïs, pour Polisse

                                         Marie Gillain, pour Toutes nos Envies

                                         Karin Viard, pour Polisse

 

     Meilleur Acteur dans un second rôle : Michel Blanc, pour L'Exercice de l'Etat

                                                                            Nicolas Duvauchelle, pour Polisse

                                                                            Bernard Le Coq, pour La Conquête

                                                                            Frédéric Pierrot, pour Polisse

                                                                            Joey Starr, pour Polisse

 

     Meilleure Actrice dans un second rôle : Zabou Breitman, pour L'Exercice de l'Etat

                                                                               Anne Le Ny, pour Intouchables

                                                                               Noémie Lvovsky, pour L'Apollonide - Souvenirs de la Maison Close

                                                                               Carmen Maura, pour Les Femmes du 6e Etage

                                                                               Karole Rocher, pour Polisse

 

     Meilleur Espoir masculin : Nicolas Bridet, pour Tu Seras mon Fils

                                                       Grégory Gadebois, pour Angèle et Tony

                                                       Guillaume Gouix, pour Jimmy Rivière

                                                       Pierre Niney, pour J'Aime Regarder les Filles

                                                       Dimitri Storoge, pour Les Lyonnais

 

     Meilleur Espoir féminin : Naidra Ayadi, pour Polisse

                                                    Adèle Haenel, pour L'Apollonide - Souvenirs de la Maison Close

                                                    Clotilde Hesme, pour Angèle et Tony

                                                    Céline Sallette, pour L'Apollonide - Souvenirs de la Maison Close

                                                    Christa Théret, pour La Brindille

 

     Meilleur Scénario original : Valérie Donzelli et Jérémie Elkaïm, pour La Guerre est Déclarée

                                                        Michel Hazanavicius, pour The Artist

                                                        Maïwenn et Emmanuelle Bercot, pour Polisse

                                                        Pierre Schoeller, pour L'Exercice de l'Etat

                                                        Eric Toledano et Olivier Nakache, pour Intouchables

 

     Meilleure Adaptation : David Foenkinos, pour La Délicatesse

                                               Vincent Garenq, pour Présumé Coupable

                                               Olivier Gorce, Roshdy Zem, Rachid Bouchareb et Olivier Lorelle, pour Omar m'a Tuer

                                               Mathieu Kassovitz, Pierre Geller et Benoît Jaubert, pour L'Ordre et la Morale

                                               Yasmina Reza et Roman Polanski, pour Carnage

 

     Meilleur Premier film : 17 Filles (Delphine Coulin et Muriel Coulin)

                                                Angèle et Tony (Alix Delaporte)

                                                Le Cochon de Gaza (Sylvain Estibal)

                                                La Délicatesse (David Foenkinos et Stéphane Foenkinos)

                                                My Little Princess (Eva Ionesco)

 

     Meilleur Film d'animation : La Queue de la Souris (Benjamin Renner)

                                                       Le Chat du Rabbin (Joann Sfar et Antoine Delesvaux)

                                                       Le Cirque (Nicolas Brault)

                                                       Le Tableau (Jean-François Laguionie)

                                                       Un Monstre à Paris (Bibo Bergeron)

 

     Meilleur Film documentaire : Crazy Horse (Frederick Wiseman)

                                                            Ici on Noie les Algériens (Yasmina Adi)

                                                            Le Bal des Menteurs (Daniel Leconte)

                                                            Michel Petrucciani (Michael Radford)

                                                            Tous au Larzac (Christian Rouaud)

 

     Meilleur Film étranger : Black Swan (Darren Aronofsky, Etats-Unis)

                                                 Drive (Nicolas Winding Refn, Etats-Unis)

                                                 Incendies (Denis Villeneuve, Québec)

                                                 Le Discours d'un Roi (Tom Hooper, Royaume-Uni)

                                                 Le Gamin au Vélo (Jean-Pierre Dardenne et Luc Dardenne, Belgique)

                                                 Melancholia (Lars Von Trier, Danemark)

                                                 Une Séparation (Asghar Farhadi, Iran)

 

     Meilleur Court-métrage : J'aurais pu être une Pute (Baya Kasmi)

                                                    Je Pourrais être votre Grand-Mère (Bernard Tanguy)

                                                    L'Accordeur (Olivier Treiner)

                                                    La France qui se lève Tôt (Hugo Chesnard)

                                                    Un Monde sans Femmes (Guillaume Brac)

 

     Meilleure Musique originale : Alex Beaupain, pour Les Bien-Aimés

                                                            Bertrand Bonello, pour L'Apollonide - Souvenirs de la Maison Close

                                                            Ludovic Bource, pour The Artist

                                                            -M- et Patrice Renson, pour Un Monstre à Paris

                                                            Philippe Schoeller, pour L'Exercice de l'Etat

 

     Meilleur Son : Intouchables

                               La Guerre est Déclarée

                               L'Apollonide - Souvenirs de la Maison Close

                               L'Exercice de l'Etat

                               Polisse

 

     Meilleure Photo : Pierre Aïm, pour Polisse

                                     Josée Deshaies, pour L'Apollonide - Souvenirs de la Maison Close

                                     Julien Hirsch, pour L'Exercice de l'Etat

                                     Guillaume Schiffman, pour The Artist

                                     Mathieu Vadepied, pour Intouchables

 

     Meilleur Montage : Anne-Sophie Bion et Michel Hazanavicius, pour The Artist

                                        Laurence Briaud, pour L'Exercice de l'Etat

                                        Pauline Gaillard, pour La Guerre est Déclarée

                                        Laure Gardette et Yann Dedet, pour Polisse

                                        Dorian Rigal Ansous, pour Intouchables

 

     Meilleurs Costumes : Catherine Baba, pour My Little Princess

                                              Mark Bridges, pour The Artist

                                              Christian Gasc, pour Les Femmes du 6e Etage

                                               Viorica Petrovici, pour La Source des Femmes

                                               Anaïs Romand, pour L'Apollonide - Souvenirs de la Maison Close

 

     Meilleurs Décors : Laurence Bennett, pour The Artist

                                        Alain Guffroy, pour L'Apollonide - Souvenirs de la Maison Close

                                        Pierre-François Limbosch, pour Les Femmes du 6e Etage

                                        Jean-Marc Tran Tan Ba, pour L'Exercice de l'Etat

                                        Wouter Zoon, pour Le Havre

 

     Les favoris que sont Intouchables, The Artist et Polisse sont donc tous les trois présents dans de nombreuses catégories. The Artist décroche 10 nominations, et égale donc sa performance aux Oscars. Il devance donc Intouchables et ses 9 nominations (dont 2 pour le Meilleur Acteur) mais c'est Polisse qui décroche le gros-lot, avec ses 13 nominations (dont 3 pour le Meilleur Acteur dans un second rôle). Rendez-vous est donc pris pour la cérémonie qui, je le rapelle, aura lieu le 24 Février prochain.

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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 22:39

     Qui veut la Peau de Roger Rabbit ?, comédie de Robert Zemeckis. Avec Bob Hoskins, Christopher Lloyd, Joanna Cassidy, Alan Tilvern...

La note de Tranches de Ciné : 5/5http://img.incine.fr/affiches_film/big/Qui-veut-la-peau-de-roger-rabbit_9795_1287689043.jpg

 

     Le pitch : Le lapin Roger Rabbit est une star du cinéma d'animation. Marié à la sublime Jessica, il ne sait pas pour autant que celle-ci semble le tromper. R.K. Maroon (A. Tilvern) décide alors d'engager Eddie Valliant (B. Hoskins), un détective privé, pour éclaircir cette histoire. Mais ce-dernier n'aime pas les personnages de dessins animés. Plus depuis que l'un d'entre eux a tué son frère...

 

     La critique : Qui veut la Peau de Roger Rabbit ? est sans doute le film qui a le plus marqué mon enfance. Et bien près de 15 ans après mon premier visionnage de ce film, je prends toujours autant de plaisir à le regarder.

     Au-delà de tout scénario, de tout effet spécial ou quoi que ce soit d'autre, ce qui fait qu'on aime ce film, c'est sans nul doute cet habile mélange entre acteurs live et dessins animés. Il faudra que je vérifie mais je ne crois pas qu'on ait eu une idée de cette envergure avant ce film. C'est si bien fait et surtout si drôle de voir les humains côtoyer les toons qu'on ne peut que s'amuser de cette idée, en particulier quand le toon le plus dérangé que je connaisse rencontre le détective privé le plus bougon que je connaisse aussi. Le scénario en lui-même est un parfait mélange de polar (dont on retrouve plusieurs codes : détective alcoolique/dépressif, scènes de bar et/ou de nuit, intrigues qui s'imbriquent les unes dans les autres...), de comédie et de dessin animé (nombreux gags à la clé). Mais au-delà de cela, c'est surtout le rapport Eddie Valliant/Roger Rabbit qui nous intéresse. On adore voir ce pauvre lapin complètement déjanté se faire renvoyer balader par un Eddie Valliant quasiment haineux envers les personnages de cartoons. Et puisqu'on en parle, relevons le fait que ce film brille par la multiplication des personnages atypiques et hauts en couleurs : l'effrayant juge DeMort (ah si, je vous garantis qu'à 5-6 ans, je le trouvais effrayant), ses stupides fouines, le taxi Benny et bien sûr tous les grands de chez Disney et Warner Bros. D'ailleurs, le fait de mêler ces deux univers dans un seul et même film est absolument génial.

     Côté casting, on se contentera surtout de parler de Bob Hoskins et de Christopher Lloyd (allez juger un toon vous...). Le premier de ces deux acteurs réalise sans doute une de ses meilleures performances à ma connaissance. Il est juste, bon, drôle quand il le faut, sombre quand il le faut aussi. Bref, il est Eddie Valliant jusqu'au bout. Quant à Christopher Lloyd, que dire sinon qu'il est parfait ? Absolument effrayant, il rend son personnage de juge parfaitement étrange et détestable, exactement comme on veut qu'il soit. Car un homme qui tue des toons, c'est détestable au plus haut point, je vous le dis !

     Qui veut la Peau de Roger Rabbit ? est donc un film tout simplement culte et qui aura marqué les mémoires de nombre d'enfants mais d'adultes aussi.

 

     Le "Oh, au fait !" :

     A l'origine, le titre du film ne comportait pas de point d'interrogation, principalement par superstition. En effet, les films sortis auparavant et avec un point d'interrogation/d'exclamation dans le titre avaient été des échecs.

     La chanson chantée par l'épée chantante est un titre de Franck Sinatra (d'ailleurs c'est aussi sa voix). Néanmoins, rappelons que cette chanson a été en réalité enregistrée en 1957, soit 10 ans après l'action du film, qui se déroule lui en 1947...

 

     Les scènes-clés : Jessica Rabbit qui chante, le court métrage du début du film, l'arrivée de Valliant à Toon-Ville ("Riiiire et souriiiiire...")...

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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 22:12

     Reservoir Dogs, thriller de Quentin Tarantino. Avec Harvey Keitel, Steve Buscemi, Tim Roth, Michael Madsen...

La note de Tranches de Ciné : 5/5http://scriiipt.com/wp-content/uploads/2011/04/00799498-photo-affiche-reservoir-dogs.jpg

 

     Le pitch : Six cambrioleurs sont engagés pour réaliser un casse. Mais l'aventure tourne mal : quelqu'un les a balancé. La question est alors de savoir lequel d'entre eux est le traître.

 

     La critique : Premier grand film de Quentin Tarantino, Reservoir Dogs annonce clairement le style dans lequel le réalisateur va inscrire la suite de sa filmographie : le style Tarantino.

     Car oui, il existe un style Tarantino. Au moins autant qu'il existe un style Spielberg, Kubrick ou même Weir. Avec Tarantino, on a avant tout un film basé sur un scénario qui prône toujours la non-linéarité (ça s'est vérifié avec d'autres oeuvres du cinéaste) et cela relève du génie. C'est vrai qu'il n'a pas été le premier à faire cela et qu'il ne sera pas le dernier mais, prenons l'exemple de Reservoir Dogs : tout est extrêmement décousu. Il n'y a strictement aucun lien direct entre les scènes qui se succèdent. Le lien existe bien évidemment mais le temps qui les sépare peut-être de plusieurs heures, voire plusieurs jours. C'est comme quand vous êtes dans une discussion et que, en abordant un détail, vous commencez à développer ce petit rien pour en faire quelque chose d'aussi important que le reste. C'est ça qu'on a ici : un personnage donne un élément et Tarantino commence toute une scène à partir de cela. Pour autant, si l'on peut croire que ce procédé pourrait perdre le spectateur, il n'en est rien. Au contraire, tout est très clair (à condition de regarder le film jusqu'à la fin) et chaque scène permet d'avoir un tout très complet. Et finalement, une fois qu'on a virtuellement remis toutes les scènes dans l'ordre chronologique, on a une histoire parfaitement maîtrisée. Les événements tiennent la route et les rebondissements sont tout à fait convenables.

     Mais avec Reservoir Dogs, on ne peut pas ne pas parler du casting. Et cela pour deux raisons : il y a très peu d'acteurs et ils sont incroyables. Keitel, Madsen, Buscemi et Roth constituen le quatuor de tête. Ils incarnent les quatre personnages principaux (dans le sens où ce sont ceux qu'on voit le plus à l'écran) et ils le font à merveille. Chacun donne à son personnage une identité qui lui est propre et qui fait que, finalement, chacun de ces personnages reste dans les mémoires. Quiconque a vu ce film se souvient au moins de Mr. Blonde, Mr. Pink, Mr. White et Mr. Orange !

     Reservoir Dogs est donc le film qui a donné les bases du cinéma de Tarantino, bases sur lesquelles le cinéaste s'appuie toujours aujourd'hui.

 

     Le "Oh, au fait !" :

     Les rumeurs veulent que le personnage de Mr. Blonde (dont le nom est en fait Vic Vega) soit le frère de Vincent Vega (le personnage de John Travolta dans Pulp Fiction) et que la malette de diamants soit celle que Vincent et Jules vont chercher pour Marcellus Wallace, toujours dans Pulp Fiction. La première de ces rumeurs semble assez fondée (Tarantino souhaitait même à une époque réaliser un film sur les frères Vega) mais la seconde semble plus hypothétique.

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24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 14:55

http://media.melty.fr/article-754031-ajust_614/oscars-2012-les-nominations-a-n.jpg

 

     C'est tout chaud, ça vient de tomber : les nominés pour la prochaine cérémonie des oscars (qui aura lieu le 26 Février prochain) ont été dévoilés par Tom Sherak (Président de l'Academy of Motion Picture, Arts and Sciences) et l'actrice Jennifer Lawrence (Hunger Games, X:Men - Le Commencement, Le Complexe du Castor...).

 

     Allez, n'attendons pas plus longtemps, voici les nominés pour cette 84ème Cérémonie des Oscars !

 

     Meilleur Film : Cheval de Guerre (Steven Spielberg)

                                Extrêmement Fort et Incroyablement Près (Stephen Daldry)

                                Hugo Cabret (Martin Scorsese)

                                La Couleur des Sentiments (Tate Taylor)

                                Le Stratège (Bennett Miller)

                                Minuit à Paris (Woody Allen)

                                The Artist (Michel Hazanavicius)

                                The Descendants (Alexander Payne)

                                The Tree of Life (Terrence Malick)

 

     Meilleur Réalisateur : Woody Allen, pour Minuit à Paris

                                              Michel Hazanavicius, pour The Artist

                                              Terrence Malick, pour The Tree of Life

                                              Alexander Payne, pour The Descendants

                                              Martin Scorsese, pour Hugo Cabret

 

     Meilleur Acteur : Demian Bechir, pour A Better Life

                                     George Clooney, pour The Descendants

                                     Jean Dujardin, pour The Artist

                                     Gary Oldman, pour La Taupe

                                     Brad Pitt, pour Le Stratège

 

     Meilleure Actrice : Glenn Close, pour Albert Nobbs

                                         Viola Davis, pour La Couleur des Sentiments

                                         Rooney Mara, pour Millenium : Les Hommes qui n'aimaient pas les Femmes

                                         Meryl Streep, pour La Dame de Fer

                                         Michelle Williams, pour My Week with Marilyn

 

     Meilleur Acteur dans un second rôle : Kenneth Branagh, pour My Week with Marilyn

                                                                            Jonah Hill, pour Le Stratège

                                                                            Nick Nolte, pour Warrior

                                                                            Christopher Plummer, pour Beginners

                                                                            Max Von Sidow, pour Extrêmement Fort et Incroyablement Près

 

     Meilleure Actrice dans un second rôle : Bérénice Bejo, pour The Artist

                                                                               Jessica Chastain, pour La Couleur des Sentiments

                                                                               Melissa McCarthy, pour Mes Meilleures Amies

                                                                               Janet McTeer, pour Albert Nobbs

                                                                               Octavia Spencer, pour La Couleur des Sentiments

 

     Meilleur Scénario original : Woody Allen, pour Minuit à Paris 

                                                         J.C. Chandor, pour Margin Call 

                                                         Asghar Farhadi, pour Une Séparation 

                                                        Michel Hazanavicius, pour The Artist 

                                                        Annie Mumolo et Kristen Wiig, pour Mes Meilleures Amies

                                                       

     Meilleure Adaptation : George Clooney, Grant Heslov et Beau Willimon, pour Les Marches du Pouvoir

                                               John Logan, pour Hugo Cabret

                                               Bridget O'Connor et Peter Straughan, pour La Taupe

                                               Alexander Payne, Nat Faxon et Jim Rash, pour The Descendants

                                               Tate Taylor, pour La Couleur des Sentiments

 

     Meilleur Film étranger : Footnote (Joseph Cedar, Israël)

                                                 In Darkness (Agnieszka Holland, Pologne)

                                                 Monsieur Lazhar (Philippe Falardeau, Canada)

                                                 Tête de Boeuf (Michaël R. Roskam, Belgique)

                                                 Une Séparation (Asghar Farhadi, Iran)

 

     Meilleur Film d'animation : Chico & Rita (Fernando Trueba et Javier Mariscal)

                                                       Kung Fu Panda 2 (Jennifer Yuh)

                                                       Le Chat Potté (Chris Miller)

                                                       Rango (Gore Verbinski)

                                                       Une Vie de Chat (Alain Gagnol et Jean-Loup Felicioli)

 

     Meilleur Documentaire : Hell and Back Again (Danfung Dennis)

                                                   If a Tree Falls : A Stroy of the Earth Liberation Front (Marshall Curry)

                                                   Paradise Lost 3 : Purgatory (Joe Berlinger et Bruce Sinofsky)

                                                   Pina (Wim Wenders)

                                                   Undefeated (Dan Lyndsay et T.J. Martin)

 

     Meilleure Photographie : Jeff Cronenweth, pour Millenium : Les Hommes qui n'aimaient pas les Femmes

                                                    Janusz Kaminski, pour Cheval de Guerre

                                                    Emmanuel Lubezki, pour The Tree of Life

                                                    Robert Richardson, pour Hugo Cabret

                                                    Guillaume Schiffman, pour The Artist

 

     Meilleure Direction artistique : Laurence Bennett et Robert Gould, pour The Artist

                                                              Rick Carter et Lee Sandales, pour Cheval de Guerre

                                                              Stuart Craig et Stephenie McMillan, pour Harry Potter et les Reliques de la Mort -

                                                              2ème Partie

                                                              Dante Ferretti et Francesca Lo Schiavo, pour Hugo Cabret

 

     Meilleurs Costumes : Mark Bridges, pour The Artist

                                              Lisy Christl, pour Anonymous

                                              Michael O'Connor, pour Jane Eyre

                                              Arianne Phillips, pour W.E.

                                              Sandy Powell, pour Hugo Cabret

 

     Meilleur Montage : Kirk Baxter et Angus Wall, pour Millenium : Les Hommes qui n'aimaient pas les Femmes

                                        Anne-Sophie Bion et Michel Hazanavicius, pour The Artist

                                        Christopher Tellefsen, pour Le Stratège

                                        Kevin Tent, pour The Descendants

                                        Thelma Schoonmaker, pour Hugo Cabret

 

     Meilleure Musique : Ludovic Bource, pour The Artist

                                           Alberto Iglesias, pour La Taupe

                                           Howard Shore, pour Hugo Cabret

                                           John Williams, pour Cheval de Guerre

                                           John Williams, pour Les Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne

 

     Meilleure Chanson : "Man or Muppet", de Bret McKenzie (Les Muppets)

                                           "Real in Rio", de Sergio Mendes, Carlinhos Brown et Siedah Garrett (Rio)

 

     Meilleur Montage sonore : Lon Bender et Victor Ray Ennis, pour Drive

                                                       Richard Hymns et Gary Rydstrom, pour Cheval de Guerre

                                                       Ren Klyce, pour Millenium : Les Hommes qui n'aimaient pas les Femmes

                                                       Philip Stockton et Eugene Gearty, pour Hugo Cabret

                                                       Ethan Van der Ryn et Erik Aadahl, pour Transformers 3 - La Face Cachée

                                                       de la Lune

 

     Meilleur Mixage son : Cheval de Guerre

                                              Hugo Cabret

                                              Le Stratège

                                              Millenium : Les Hommes qui n'aimaient pas les Femmes

                                              Transformers 3 - La Face Cachée de la Lune

 

     Meilleur Court-métrage : Pentecost (Peter McDonald et Eimear O'Kane)

                                                   Raju (Max Zähle et Stefan Gieren)

                                                   The Shore (Terry George et Oorlagh George)

                                                   Time Freak (Andrew Bowler et Gigi Causey)

                                                    Tuba Atlantic (Hallvar Witzo)

 

     Meilleur Court-métrage d'animation : A Morning Stroll (Grant Orchard et Sue Goffe)

                                                                           Dimanche/Sunday (Patrick Doyon)

                                                                           La Luna (Enrico Casarosa)

                                                                           The Fantastic Flying Books of Mr. Morris Lessmore (William Joyce et

                                                                           Brandon Oldenburg)

                                                                           Wild Life (Amanda Forbis et Wendy Tilby)

 

     Meilleur Court-métrage documentaire : God is the Bigger Elvis (Rebecca Cammisa et Julie Anderson)

                                                                               Incident in New Baghdad (James Spione)

                                                                               Saving Face (Daniel Junge et Sharmeen Obaid-Chinoy)

                                                                               The Barber of Birmingham : Foot Soldier of the Civil Rights Movement

                                                                               (Robin Fryday et Gail Dolgin)

                                                                               The Tsunami and the Cherry Blossom (Lucy Walker et

                                                                                Kira Carstensen)

 

     Meilleur Maquillage : Albert Nobbs

                                            Harry Potter et les Reliques de la Mort - 2ème Partie

                                            La Dame de Fer

 

     Meilleurs Effets visuels : Harry Potter et les Reliques de la Mort - 2ème Partie

                                                    Hugo Cabret

                                                    La Planète des Singes : Les Origines

                                                    Real Steel

                                                    Transformers 3 - La Face Cachée de la Lune

 

     Les favoris sont donc tous présents et on notera que The Artist est nominé dans pas moins de 10 catégories ! On espère tous que le film de Michel Hazanavicius remportera plusieurs de ces statuettes (et pourquoi pas toutes ?) !!

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21 janvier 2012 6 21 /01 /janvier /2012 23:30

     J. Edgar, biopic de Clint Eastwood. Avec Leonardo DiCaprio, Naomi Watts, Armie Hammer, Judi Dench...

La note de Tranches de Ciné : 4,5/5j.edgar affiche

 

     Le pitch : A 24 ans, J. Edgar Hoover (L. DiCaprio) devient directeur adjoint du FBI. Dès lors, il va poursuivre son ascension jusqu'au poste de directeur du FBI. A la fois craint et respecté, Hoover est devenu le symbole de la lutte contre le crime aux Etats-Unis. Mais derrière tout grand homme se cachent des secrets.

 

     La critique : Un biopic sur J. Edgar Hoover est sans aucun doute un défi car il s'agit ici de parler de l'homme connu de tous mais également de qui il était en dehors du FBI. Or, quand on sait la complexité de sa vie publique, on devine la difficulté à saisir sa vie privée. Fort heureusement, c'est Clint Eastwood qui se charge de l'affaire.

     Si Clint Eastwood a laissé derrière lui une carrière d'acteur qui peut faire des envieux, il faut également reconnaître que la casquette de réalisateur lui va à ravir aussi, et le cinéaste le prouve à nouveau ici. Si J. Edgar se démarque de ses précédents films dans le sens où il s'agit ici d'un biopic, on lui trouvera toutefois un air de famille. En effet, on retrouve sans problème la patte Eastwood dans ce film, cette façon si spécifique de filmer et de mettre en scène. Une atmosphère s'impose alors, rendant l'ambiance encore plus pesante qu'elle ne l'est déjà. Car il faut bien le dire, l'univers dans lequel vivait Hoover était particulièrement pesant, d'autant plus qu'il s'agissait d'un homme très particulier et qui est ici incroyablement bien présenté. On retrouve dans ce personnage cette rudesse qu'on lui connaissait, cette volonté de fer qui le rendait si impressionnant dès ses débuts au FBI malgré son jeune âge. On notera aussi qu'Eastwood choisit ici de raconter les événements de manière non linéaire, articulant ainsi le scénario autour de deux axes-temps : le passé et le présent (dans lequel Hoover raconte justement son passé mais poursuit également sa vie). Si l'idée n'est en soi pas mauvaise, on regrette la complexité qu'elle revêt par instants. Effectivement, il arrive qu'on ne sache plus trop parfois si l'axe-temps passé est toujours le même où s'il s'agit d'un retour en arrière autre. Malgré tout, on s'y retrouve facilement et cela ne gêne en rien à la compréhension du film.

     S'il n'y a qu'un seul nom à retenir de ce film, c'est bien sûr celui de Leonardo DiCaprio, qui prouve une nouvelle fois qu'il est un excellent acteur. On en regrette de l'avoir si facilement caricaturé à l'époque de Titanic (James Cameron, 1997). Il incarne ici Hoover à la perfection, lui octroyant une gestuelle qui, même si elle n'est pas authentique, donne une identité claire au personnage. Nous découvrons par la même occasion Armie Hammer, qui interprète ici le personnage de Clyde Tolson. Déjà vu dans The Social Network (David Fincher, 2011) et bientôt à l'affiche de Blanche-Neige aux côté de Julia Roberts, cet acteur semble bien parti pour suivre une excellente carrière. Peut-être que je manque de recul à l'heure où j'écris ces lignes mais je crois qu'il n'y a pas grand-chose à lui reprocher. Il joue juste, sait faire passer les émotions par le visage et le regard et a une certaine présence à l'écran.

     Clint Eastwood signe donc avec ce J. Edgar un biopic très intéressant qui, en plus d'être un très bon film, nous permet d'en apprendre un peu plus sur ce personnage que nous connaissons finalement assez peu en France.

 

     Le "Oh, au fait !" :

     Sur le tournage, lorsque Clint Eastwood croisa pour la première fois DiCaprio avec tout le maquillage et toutes les prothèses utilisées pour le vieillir, le réalisateur ne reconnut tout simplement pas l'acteur.

     Leonardo DiCaprio, face aux difficultés financières rencontrées par la production, a accepté de réduire son salaire de 90%.

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20 janvier 2012 5 20 /01 /janvier /2012 22:26

     Rien à Déclarer, comédie de et avec Dany Boon. Avec aussi Benoît Poelvoorde, Julie Bernard, François Damiens, Karin Viard...

La note de Tranches de Ciné : 2,5/5http://filmgeek.fr/wp-content/uploads/2010/10/affiche-rien-a-declarer-poster-755x1024.jpg

 

     Le pitch : En 1993, la douane disparaît avec la création de l'Union Européenne mais est créée une brigade de douane volante franco-belge. Ruben Vandevoorde (B. Poelvoorde), francophobe, se voit contrait de collaborer au sein de cette brigade avec Mathias Ducatel (D. Boon) qui est amoureux de la soeur de Ruben et qui espère que cette collaboration lui permettra d'entrer dans les bonnes grâces de ce dernier.

 

     La critique : Trois ans après le succès de Bienvenue chez les Ch'tis, Dany Boon revient pour la troisième fois à la réalisation avec une comédie basée sur l'éternelle rivalité qui oppose Belges et Français.

     On se souvient bien évidemment tous de Bienvenue chez les Ch'tis, la comédie qui a réussit à surpasser La Grande Vadrouille (Gérard Oury, 1966), que l'on croyait pourtant indétrônable. Et bien apparemment, Dany Boon s'en souvient aussi. Et il s'en souvient si bien que ça se ressent beaucoup trop dans ce Rien à Déclarer sympathique mais sans plus. On retrouve encore cette idée de préjugés qui peuvent opposer les gens alors que finalement "on est tous pareils et on partage tous la même Terre", cette romance alambiquée et mal menée (malmenée ?)... Dany Boon vient donc reproduire les erreurs commises avec son précédent succès en donnant notamment à ce film un côté beaucoup trop gentillet et dégoulinant de bons sentiments. Néanmoins, côté humour, je reconnais qu'on rit à plusieurs reprises. Certains gags sont vraiment bien amenés et drôles même si quelques uns sont assez classiques. Pour résumer, je dirais que le film repose sur un scénario pas si mal ficelé bien qu'un peu bateau et qui souffre de son air convenu malgré quelques gags bien trouvés.

     Concernant le casting, je voudrais d'abord parler de Benoît Poelvoorde. Il s'agit d'un acteur que j'apprécie mais qui fait ici ce que je ne supporte pas qu'il fasse : il crie à longueur de temps. Alors je veux bien croire et comprendre que c'est le personnage qui veut ça mais je crois aussi qu'il y avait d'autres moyens de faire passer cette francophobie. Pourquoi ne pas l'avoir simplement rendu un peu sadique avec quelques pièges qu'il tendrait à ses homologues français ? Non, au lieu de cela, il hurle encore et encore et ça en devient franchement lassant. On sait pourtant que Benoît Poelvoorde vaut mieux que cela ! Dany Boon quant à lui reste encore et toujours dans le même registre, à savoir celui du gentil garçon pas méchant pour deux sous et même un peu benêt. C'est bien simple, j'ai cru revoir son personnage d'Antoine Bailleul dans Bienvenue chez les Ch'tis (il n'y a guère que l'uniforme qui a changé). Enfin, je voudrais juste dire deux mots sur Julie Bernard. Si cette actrice ne semble pas manquer de compétences, il semble pourtant qu'elle ait oublié de le montrer ici. Autant elle joue bien dans certaines scènes, autant elle arrive parfois à frôler le ridicule. L'intonation n'y est pas toujours par exemple.

     Rien à Déclarer est donc une petite comédie qui aurait pu être bien meilleure si elle n'avait pas tant été un ersatz de Bienvenue chez les Ch'tis.

 

     Le "Oh, au fait !" :

     Il s'agit de la troisième réalisation de Dany Boon après Bienvenue chez les Ch'tis en 2008 et La Maison du Bonheur en 2006.

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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 21:01

     Le Premier Jour du Reste de ta Vie, comédie dramatique de Rémi Bezançon. Avec Jacques Gamblin, Zabou Breitman, Déborah François, Pio Marmaï...

La note de Tranches de Ciné : 5/5http://4.bp.blogspot.com/_nMUQzeZvHWk/Sc9pVI_u-2I/AAAAAAAAC4Y/20b7VT0y4LQ/s400/Cin%C3%A9+Le+Premier+Jour+du+Reste+de+ta+Vie.jpg

 

     Le pitch : Cinq membres d'une même famille à travers cinq dates qui vont marquer leur vie, voire la changer.

 

     La critique : Oui, je sais, le pitch est court mais après plusieurs tentatives, j'ai compris qu'il valait mieux ne pas en dire beaucoup, au risque d'en dire trop. Il n'en demeure pas moins que Le Premier Jour du Reste de ta Vie est un excellent film.

     A travers ces événements qui viennent marquer la vie des cinq protagonistes du film, Rémi Bezançon nous donne à chaque fois à voir un peu de nous-mêmes. Car on ne peut pas ne pas se reconnaître dans un voire plusieurs personnages ici présents. Et pour ceux pour qui ce n'est pas le cas, je pense qu'ils s'attacheront à cette famille. Car ce sont des gens comme vous et moi mais ils ont malgré tout quelque chose à eux qui les rend si particuliers et si touchants. Car si l'adolescente Fleur est assez insupportable et si l'on aimerait bien filer un coup de pied au derrière de Raphaël, on ne peut pas s'empêcher d'être attendri par chacun d'entre eux. Mais au-delà des personnages, c'est l'histoire qui nous est racontée ici qui nous touche. Finalement, ça ne s'explique pas vraiment. Ce qui compte, c'est qu'on soit ému et ça, on l'est du début à la fin (et surtout à la fin).

     Mais il ne faut pas oublier de prendre en compte un facteur déterminant dans tout ça : les acteurs ! Jacques Gamblin, Zabou Breitman, Pio Marmaï, Déborah François, Marc-André Grondin. Autant tous les citer car ils sont tous aussi bons les uns que les autres. Alors évidemment, il y en a qui sortent encore plus du lot et là, on pensera automatiquement à Jacques Gamblin, brillant dans ce film. Il donne à son personnage tout ce qu'il fallait lui donner. J'ai toujours trouvé que cet acteur avait un talent immense mais là, il m'offre à voir quelque chose que je n'avais jamais vu auparavant. Bref, il est parfait.

     Le Premier Jour du Reste de ta Vie est donc un de mes films coup de coeur. Un de ces films dont je ne savais pas grand-chose et dont j'ai compris qu'ils étaient des chefs-d'oeuvre.

 

     Le "Oh, au fait !" :

     Il s'agit du deuxième film du réalisateur Rémi Bezançon, qui retrouve ici pour la bande originale l'artiste Sinclair, qui avait déjà composé la BO de Ma Vie en l'Air en 2005.

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16 janvier 2012 1 16 /01 /janvier /2012 19:03

http://www.vodkaster.com/var/vodkaster/storage/images/media/images/golden-globes-2012/25335854-1-fre-FR/Golden-Globes-2012_scaledown_450.jpg

 

     C'est hier que se déroulait la cérémonie des Golden Globes 2012, dont voici le palmarès :

 

     Meilleur Film dramatique : The Descendants, d'Alexander Payne, avec George Clooney, Shailene Woodley...

      Autres nominés : Les Marches du Pouvoir ; Hugo Cabret ; Le Stratège ; La Couleur des Sentiments ; Cheval de  Guerre

 

     Meilleure Comédie ou Comédie musicale : The Artist, de Michel Hazanavicius, avec Jean Dujardin, Bérénice Bejo...

       Autres nominés : 50/50 ; My Week with Marilyn ; Minuit à Paris ; Mes Meilleurs Amies

 

     Meilleur Acteur dans un drame : George Clooney, pour The Descendants.

       Autres nominés : Brad Pitt, Leonardo DiCaprio, Ryan Gosling, Michael Fassbender.

 

     Meilleurs Actrice dans un drame : Meryl Streep, pour La Dame de Fer.

       Autres nominées : Glenn Close, Tilda Swinton, Viola Davis, Rooney Mara.

 

      Meilleur Acteur dans une comédie ou une comédie musicale : Jean Dujardin, pour The Artist.

       Autres nominés : Brendan Gleeson, Joseph Gordon-Levitt, Owen Wilson, Ryan Gosling.

 

     Meilleurs Actrice dans une comédie ou une comédie musicale : Michelle Williams, pour My Week with Marilyn.

       Autres nominées : Jodie Foster, Charlize Theron, Kate Winslet, Kristen Wiig.

 

     Meilleur Acteur dans un second rôle : Christopher Plummer, pour Beginners.

       Autres nominés : Kenneth Branagh, Viggo Mortensen, Albert Brooks, Jonah Hill.

 

     Meilleure Actrice dans un second rôle : Octavia Spencer, pour La Couleur des Sentiments.

       Autres nominées : Bérénice Bejo, Janet McTeer, Shailene Woodley, Jessica Chastain.

 

     Meilleur Réalisateur : Martin Scorcese, pour Hugo Cabret.

       Autres nominés : Michel Hazanavicius, Woody Allen, George Clooney, Alexander Payne.

 

     Meilleur Scénario : Minuit à Paris, de Woody Allen, avec Owen Wilson, Rachel McAdams...

       Autres nominés : Les Marches du Pouvoir ; Le Stratège ; The Descendants ; The Artist.

 

     Meilleure Chanson : W.E., avec une chanson de Madonna.

       Autres nominés : Gnoméo et Juliette ; La Couleur des Sentiments ; Machine Gun Preacher ; Albert Nobbs.

 

     Meilleure Musique : The Artist, de Michel Hazanavicius, avec Jean Dujardin, Bérénice Bejo...

       Autres nominés : Hugo Cabret ; Cheval de Guerre ; W.E. ; Millenium : Les Hommes qui n'aimaient pas les Femmes.

 

     Meilleur Film d'animation : Les Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne, de Steven Spielberg, avec Jamie Bell, Andy Serkis...

       Autres nominés : Le Chat Potté ; Cars 2 ; Rango ; Mission : Noël - Les Aventures de la Famille Noël.

 

     Meilleur Film en langue étrangère : Une Séparation, de Asghar Farhadi, avec Leila Hatami, Payman Moadi...

       Autres nominés : La Piel que Habito ; Le Gamin au Vélo ; Au Pays du Sang et du Miel ; The Flowers of War.

 

     The Artist remporte donc trois des six statuettes pour lesquelles le film concourait ! On dit souvent que les Golden Globes sont un peu un avant-goût des Oscars. Voilà qui augure donc du meilleur pour la cérémonie qui aura lieu le 26 Février prochain. Les nominations tomberont officiellement le 24 Janvier prochain et seront bien sûr communiquées sur Tranches de Ciné.

 

                                                                       Bravo à The Artist et à toute l'équipe du film !

http://cdn-premiere.ladmedia.fr/var/premiere/storage/images/public/news-videos/video-golden-globes-2012-jean-dujardin-reagit-c-est-un-succes-insolent-3080722/54039440-1-fre-FR/VIDEO-Golden-Globes-2012-Jean-Dujardin-reagit-C-est-un-succes-insolent_image_article_paysage_new.jpg

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